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Pour Kirika
[...]tu as quantité de métiers où il y a des astreintes, des servitudes, des difficultés, les gens n'attendent pas que l'on applaudisse quand ils font leur travail[...]
La problématique abordée n'est pas celle-ci. Depuis le départ, il est expliqué que les fonctionnaires sont privilégiés et ils sont mis en face / en parallèle des salariés du privé pour montrer qu'il est anormal que les fonctionnaires aient le fameux "emploi à vie".
Donc dès que j'en ai l'occasion je remet en perspective, les différences qui existent également dans l'autre sens et auxquelles n'ont pas à faire face les salariés du privé. Je me contente de parler de ma branche (Hospitalier) et d'expliquer que c'est pas si simple que ça.
Alors oui, il existe d'autres professions avec astreintes etc, mais il y en a bien moins qui ont aussi des missions de ce type là. Typiquement une clinique privée fonctionne avec des astreintes, mais elle-même sélectionne ce pourquoi elle souhaite faire fonctionner ses astreintes. Je n'ai jamais pris d'astreintes à l'hôpital, puisque, de fait, ça implique que l'activité s'arrête à un moment ou un autre (au bloc, entre autre), ce qui n'est pas le cas.
Et je refuse de faire abstraction, les gens qui viennent m'expliquer que je suis un privilégié n'ont pas la moindre notion des impératifs de la fonction publique, qu'après ils fassent la sourde oreille c'est un autre problème.
Quand X nous explique que les fonctionnaires coûtent cher, j'attends qu'il m'explique ce qu'il fait de tout ce qui est dévolu à l'hôpital publique, qui coûte un blé monstre, mais que personne d'autre ne va faire:
- les alcoolos et camés
- le plateau technique et la réanimation
- un bloc opératoire qui tourne H24
- la prise en chargé des détenus pour des consult'/ chirurgie
- la détresse psy et tout ce qui va autour (alcoolo, Tentatives de suicides)
90% des gens qui nous disent que les fonctionnaires coûtent trop cher, sont de toute façon des gens qui n'ont jamais poireauté dans un hosto pou se faire soigner ni n'ont jamais eu un souci suffisamment grave pour qu'on leur dise: "ha désolé Monsieur, pour
laisser pépé pour le week- end ça il faut aller à l'hôpital".