Et qui paie le quart restant moins le déficit... ?
Tout le monde. A partir du moment où tu bénéficies (ou a bénéficié) d'une scolarité de qualité avec un personnel compétent, d'un réseau de transports dense et de qualité, d'une couverture maladie d'un excellent niveau, d'une grande variété de services publics, etc., tu es logiquement appelé à participer en tant que citoyen au paiement du juste prix de notre modèle social.
Il n'y a aucune raison avouable de ne pas accepter de payer à due concurrence de nos dépenses publiques.
En 2016, il manquait presque 73 milliards d'euros d'impôt. Cherchons où les prendre.
Le CIR c'est 5 milliards d'euros.
Le régime spécial de retraite des députés c'est 63 millions d'euros.
La prime d'activité c'est 4 milliards d'euros.
Le CICE c'est 20 milliards d'euros.
La subvention d'Etat pour le financement de la retraite des cheminots de la RATP/SNCF est de 5 milliards d'euros.
Les exonérations diverses pour l'emploi d'un salarié à domicile c'est 2,3 milliards d'euros.
Le quotient familial et conjugal c'est 37 milliards d'euros.
Les aides au logement c'est 18 milliards d'euros.
Les dispositifs d'incitation à la construction (de Robien, Duflot, etc.) c'est 800 millions d'euros.
L'abattement sur les dividendes c'est 1,8 milliard d'euros.
Etc..
Il faut donc trouver 73 milliards d'euros. Quels sont vos choix ?
Tu connais, j'en suis sûr, le concept de courbe de Laffer.
L'argument n'est pas recevable puisque l'on n'accepte pas plus la baisse des dépenses publiques. A ce jeu, c'est notre modèle social qui s'effondre. Du reste si de riches contribuables préfèrent quitter le pays parce que la répartition de l'impôt les fait fuir, c'est un risque à prendre... et cela confortera plus encore
ton exposé.
En tout état de cause, la priorité doit être de pérenniser notre modèle social... et pour cela il faut un retour rapide à l'équilibre budgétaire en faisant supporter tout le coût sur les ménages. En tout cas, ne soyons pas égoïstes au point de n'accepter que les efforts sur les entreprises, ou alors acceptons qu'elles coulent ou qu'elles délocalisent leur production.