Le problème est que tu présumes de ce qu'elle va faire sur un poste passé et des actions passées qui n'ont rien à voir avec son poste présent et qui ne le concerne qu'elle. Ça c'est problématique, c'est jeter l'opprobre sur un ministre sans raison valable autre que l'éthique ou la moralité (qui ne sont pas des valeurs absolus plutôt à géométrie variable en ce moment) et même pas sur ses compétences (qui devrait être la seule valeur reconnue)
Et bien évidemment elle est arrivée au poste de ministre par hasard, sans aucun lien avec ses actions passées. Ils n'ont pas du tout imaginé ce qu'elle pourrait faire à ce poste en se basant sur ce qu'elle a pu faire dans le passé. Du tout.
Par ailleurs, il y a le mot "humain" dans GRH. Bien évidemment que la gestion implique du sang froid et du pragmatisme mais ça n'empêche que ce n'est pas du bétail qui est géré.
Quand j'interviens dans une entreprise et qu'un poste/service est en jeu, on se pose la question sur trois niveaux :
- l'intérêt de la personne
- l'intérêt du collectif
- l'intérêt de l'entreprise
Tout en mettant dans la balance de l'intérêt : l'intégrité psychique des personnes concernées, le bon fonctionnement opérationnel et organisationnel des structures concernées et bien évidemment, la santé économique de l'entreprise.
Les dirigeants / RH / Manager que j'ai eu en entretien et qui ont du faire des plans sociaux/licenciements y laissent généralement des plumes. Et la porte de sortie de la culpabilité se résume bien souvent à se dire qu'à travers cette mesure, il(s) sauve(nt) l'entreprise et des emplois.
Alors voir que la ministre du travail semble se faire de l'argent sur le dos d'un plan social sans sourciller me laisse à penser qu'il y a une grave inadéquation entre ce qu'elle peut faire (et sûrement ce pourquoi elle est là) et l'intérêt du ministre du travail.
Je le redis, elle n'est pas ministre des grands groupes. Elle est aussi ministre des petits gens. On espère donc que la personne à ce poste possède un minimum d'éthique afin de protéger/servir les intérêts de l'ensemble des acteurs du monde du travail et non une catégorie au dépend de(s) l'autre(s).
Bref, je ne lui reproche pas d'avoir fait ça lorsqu'elle était DRH. Je lui reproche d'être ministre du travail.
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