C'était pas Macron qu'on nous annonçait comme la catastrophe contre laquelle il fallait absolument faire barrage il y a quelques semaines ?
Puisque chacun semble y aller de son pronostic, en voici un, assez Agora-friendly et sans aucune conviction parce que j'aimerais vraiment avoir tort :
- Le Pen, première loin devant le second, et qui a bénéficié d'un alignement de planètes médiatique sans précédent qui fait qu'elle a été assez épargnée. Fillon servait de paratonnerre de par ses affaires qui ont permis de faire oublier les siennes, ajouté au rejet de Macron par défiance envers les médias, ça lui laisse un boulevard pour aller peut-être frôler les 40%.
- Mélenchon, second au delà des 20%, autre épargné des déchaînements médiatiques. Les dernières envolées récentes de certains chroniqueurs à son encontre n'ont pas été assez audibles. C'est un peu l'outsider surprise que personne n'avait vu venir.
- Fillon, première victime des médias, entre les complotistes qui croient à l'existence du Cabinet Noir et l'esprit de contradiction incitant de faire le contraire de ce qu'on nous dit, plus sa base inamovible, aura probablement ses 18% annoncés par les sondeurs, mais pas plus. Sa candidature aura eu quand même l'utilité de montrer aux yeux de tous que les cathos sont au moins aussi dangereux que les djihadistes pour la démocratie française.
- Macron, victime indirecte des médias qui l'ont trop encensé et qui a cristallisé l'opinion contre lui en tant que catastrophe annoncée au point de faire passer des valeurs comme le racisme et l'homophobie comme banales et acceptables. Il n'aura avec lui que les victimes du syndrome de Stockholm et des adeptes de la politique de la terre brulée. Il sera à niveau égal avec...
- Hamon, que les médias ont vite fait d'ignorer post-primaires et qui n'a même pas été soutenu par son propre parti. Son principal intérêt aura été de nous montrer une vision des futures sociétés de par son programme trop en avance sur son temps.
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