[Aron]

Les rayons du petit matin réveillèrent un Lecer pas très frais, ni très motivé pour une nouvelle journée de recherche de son destin. La fontaine lui permit tout de même de se rafraichir et de se donner un peu d'énergie. Après réflexion, il se dit que peut-être le recruteur d'Humberton saurait lui donner des conseils et il partit en direction de la porte ouest.

Il longea le château, trop démoralisé pour vouloir le visiter, et finit par arriver en vue de la porte. Un éclat sur sa droite lui fit se tourner vers l'église. Les vitraux montraient leurs couleurs chaleureuses sous la lumière naissante. Sans trop savoir pourquoi, le paysan s'aperçut que cet éclat réchauffait aussi son coeur. Etait ce là le signe du destin qu'il attendait ? En tout cas il l'interprêta de cette façon et décida de se donner une deuxième tentative dans ce lieu saint.

Il entra par l'ouverture principale. En face, la grande salle abritait Dame Triss, mais il ne se sentait guère le courage de se présenter devant elle à nouveau. Lecer avait cru comprendre qu'il y avait plusieurs instructeurs, et se mit à la recherche d'un maître paladin.

Par chance il le trouva de suite. Après avoir grimpé les escaliers de droite, il se retrouva au-dessus de la salle et après quelques pas il fit face à ce qui était sans doute un symbole des paladins. Le seigneur Prydwen siégeait en-dessous. Lecer lui adressa la parole, espérant avoir trouvé la bonne personne.

- M'sire, j'cherche le 'structeur Paladin, est-ce que, z'en seriez pas un ?
- Je vous salue Lecer ! L'Eglise sert le royaume d'Albion depuis l'aube des temps. Ceux qui nous rejoignent détiennent le plus précieux de tous les trésors, une foi pure et virginale. Ils sont prêts à défendre Albion contre tous ses ennemis.

Apparemment le dit Prydwen semblait prêt à accueillir la recrue. Soit il n'avait pas connaissance des incidents, soit il avait pardonné. Lecer ne comprenait pas tout ce discours, mais il ne se posa pas trop de questions. Il respira un bon coup et se décida.

- Alors j's'rai Paladin, si ça vous va, m'sire Prydwen !
- Bienvenue mon enfant. Arpentez la voie de la lumière, propagez la bonne parole de notre Eglise bien-aimée et débarassez le pays des infidèles !
- Euh, qui c'est les infidèles ?
- Vous les reconnaitrez instinctivement, ne vous inquiétez pas. Et pour vous aider dans votre tâche, choisissez une arme.

Le maître paladin présenta quelques armes de bonne facture devant la nouvelle recrue. Le paysan, admiratif des chevaliers, n'hésita pas et prit une épée à une main. Il l'essaya de suite, fendant l'air de sa compagne de métal. Le maître lui donna quelques leçons de maniement, avant de s'adresser à lui de nouveau.

- Très bien mon enfant. Il est temps de poursuivre votre lutte. Vous êtes maintenant un Paladin, sachez vous en montrer digne. Allez occir quelques monstres pour progresser.
- 'De suite mon capitaine !
- Euh appelez moi Seigneur, merci, vous êtes dans l'ordre de la lumière, pas dans une armée du commun.
- Ah, d'ac, votre sainteté ! C'est parti !

Foie de joie, rayonnant d'énergie, Lecer s'élança vers son destin, et dans le vide par la même occasion. Il était au premier étage et il aurait été plus avisé de prendre les escaliers. Le sauteur s'en rendit compte et tenta de s'accrocher au lustre devant lui. Avec succès ! Du moins jusqu'à ce que l'antiquité, rarement soumise à ce genre d'exercice, ne lâcha sous son poids. Lecer roula sur le carrelage, se releva et déguerpit sans demander son reste.

Pendant ce temps, le Seigneur Prydwen, ébahi, restait bouche-bée devant la cascade de Lecer. Il finit par réagir et descendit les escaliers quatre à quatre, pour s'apercevoir que le paladin bondissant avait disparu. Dame Triss enrageait devant le lustre brisé. Prydwen s'approcha.

- Pour l'amour de la Lumière, mais qui est donc suffisamment stupide pour... Rahhhhh !
- Dame Triss, ce n'est qu'une nouvelle recrue un peu exaltée. Je suis sûr que vous saurez pardonner à ce brave Lecer. Il m'a paru de bonne foi et... Dame Triss, vous vous sentez bien ?
- Vous avez ... Vous avez recruté ... qui ?
- Un dénommé Lecer, vous le connaissez ?

La paladine commença à tituber, ses yeux roulèrent dans ses orbites, et tomba sans connaissance.

- Dame Triss ?

Pour Lecer les vrais probl... pardon la vraie aventure pouvait commencer. Que donc lui réservait ce royaume d'Albion ? Peut-être le sauront nous bientôt.

A suivre...

[Suldrun de Lir]

Brave Lecer,mais quel dommage qu'il soit palouf


>Aroldan Hebus Thannette membre de la fameuse Blizzard Horde

[Dock]

Huhu très bon.

Citation :

Brave Lecer,mais quel dommage qu'il soit palouf

Fallait voter

[Aron]

Suldrun a voté, c'est une des rares, faut pas lui jeter la pierre.

[Suldrun de Lir]

Citation :

Provient du message de Dock
Huhu très bon.



Fallait voter

J'ai voté ma poule,ma pas pour le palouf
Au fait malgrés que Lecer soit Palouf,c"est quand la suite??

[Dock]

Oups....

Vote secret, on peut pas savoir.....

*Retire ses grands pieds du plat*

[Mésange]

Moi aussi je découvre cette belle histoire aujourd'hui !!

Et bien que devient le jeune Paladin ?

[Aron]

Le fuyard se fit discret les jours qui suivirent. On peut même dire les semaines qui suivirent. D'accord, les mois qui suivirent. Mais il faut dire que son premier séjour à Camelot ne lui laissa pas que des bons souvenirs. Alors il fit comme tout le monde. Il prit son courage à deux mains -- et son épée à une -- et chassa la monstraille pour s'améliorer. Parfois ce fut le monstre qui le chassa, mais nous tairont ces épisodes douloureux.

Le temps ne pressait pas vraiment. L'espoir de rentrer chez lui était aussi loin que celui d'un pardon de Dame Triss. Alors, entre les parties de moulinets, il revenait à Camelot et dépensait son argent dans les denrées de première nécessité : lard, cuisse de poulet, bière et équipement militaire. Parfois, il faisait des rencontres inattendues dans la capitale, comme ce chat qui lui aussi semblait penser avec son estomac et qui lui colla aux pattes quelques heures.

Il put s'habituer aux us et coutumes des Albionnais, malgré leur étrangeté quelquefois déconcertante. Comment expliquer par exemple la folie qui s'empara de la contrée lors de l'arrivée de nouveaux couvre-chefs ? Lecer n'avait pas d'argent à dépenser dans ces frivolités. Mais de toute façon il ne pensait pas que ces chapeaux puissent passer sous son casque. Heureusement les soldes se terminèrent bientôt et ces attributs inutiles furent souvent abandonnés par leur propriétaire. A moins que le vent de la raison ne les fit s'envoler.

Enfin, un jour, Lecer fit une rencontre qui modifia le cours de sa calme vie. Il peinait depuis quelques temps à tuer les bestioles qui lui en voulaient. Il chercha conseil sur les chants de paladin et leur utilisation. Un combattant expérimenté, un certain Theobald daigna lui répondre. Et, la discussion se poursuivant, il expliqua plusieurs choses, notamment les guildes. Lecer n'avait jusqu'ici que peu penser à s'intégrer parmi les autres. Il faut dire qu'il essayait d'oublier son passé de fermier et qu'entendre des furieux crier "poule" et "agro" à tue-tête lui mettait le coeur en peine. Le paladin lui proposa une rencontre sur le pont de Prydwen. Il se présenta accompagné d'une ménestrelle. Laquelle ne dit pas un mot, mais, selon Theobald, c'était normal, les ménestrels ne parlaient pas, ils chantaient seulement. Son interlocuteur se révéla fort sympathique et de bonne allure, malgré son chapeau ridicule, de l'avis de Lecer. Et ce dernier accepta de rejoindre les rangs de la guilde, la garde royale.

Avec un nom pareil notre paysan eut peur de ne pas être à la hauteur. Mais il s'aperçut rapidement que ce n'était pas une garde officielle, et que l'ambiance était courtoise. Malheureusement il ne se fit jamais au langage technique de ses membres, et ne comprit pas vraiment leur objectif. Qui plus est, eux aussi semblaient légèrement bizarres. L'un de ces gardes alla jusqu'à emmener un énorme géant vert dans une église ! Bah, pensa Lecer, 'sont fous ces albionnais !

Alors le petit paladin prit la décision de quitter la guilde. Ou plutôt son courage légendaire lui souffla d'aller voir ailleurs si les géants verts y étaient, et il oublia de signaler sa démission. Avec un peu de chance ils ne lui en tiendraient pas rigueur...

[Dock]

Héhé, l'histoire reprend....

Bravo