- Une libéralisation progressive de l'économie (notamment au sujet des contrats de travail, numerus clausus...vraiment au cas par cas de nos montagnes de législation par industrie)
Les accords de branche sont un bon compromis je trouve. Le numerus clausus, tu devines bien mon avis là dessus
Peux tu préciser quant au contrat de travail : les 35h ?
- Un encouragement à la syndicalisation dans toutes les industries. Je ne sais pas quelle forme elle prendrait, mais il faut absolument revenir à un modèle ou 90%+ des travailleurs sont syndicalisés, pas 10%. Une économie libérale nécessite des syndicats forts pour ne pas sombrer dans le féodalisme.
Historiquement les libéraux furent les premiers à soutenir le syndicalisme. Je pense que la baise s'est opérée quand les syndicats ont accepté de représenter tout le monde, donc les non-syndiqués, ce qui, il faut le dire, n'encourage donc pas à se syndiquer.
Ensuite, je pense qu'il faut considérer le mandat de représentant syndical comme le mandat mandat politique : impératif et unique. Il y a un sacré ménage à faire dans le syndicalisme professionnel, souffrant des mêmes affres que la politique professionnelle.
- Une sécurité sociale importante pour pallier aux défauts inhérents et observés du capitalisme libéré. Cette sécurité sociale doit être absente d'effets de seuils pour éviter certaines conséquences perverses.
La meilleure des sécu c'est le revenu universel, s'il est indexé sur les dépenses de soins, entre autres.
- Un observatoire de la compétitivité aux abois qui garantit la compétion honorable dans chaque industrie, contrôle les monopoles, oligopoles, fixations des prix ou autres faveurs illégales.
Et des sanctions exemplaires. Une économie libérale ne peut tolérer le moindre coup porté à l'égalité en droit.
Concernant le monopole, je suis pour l'anti-trust, mais avec un délai : le trust peut-être naturel, de par l'innovation par exemple, il faut un délai naturel pour concurrencer un monopole naturel donc.
A traiter au cas par cas.
- Un système de retraites par répartition basé entièrement sur les revenus du présent, et qui suit directement la santé économique du pays.
Tu y crois encore ? C'est intenable. Pour ça il faut de l'emploi, et pas n'importe lequel, il en faut dans le secteur marchand. C'est au point mort depuis plus d'une décennie, on entretient l'illusion par le fort taux de fonctionnaires et les emplois aidés/subventionnés, mais ça ne tiendra plus longtemps. Ça empire chaque jour. Perso je paye pour la retraite de mes parents je le sais, et j'accepte de n'en avoir aucune, alors je capitalise. Il va falloir que notre génération se sacrifie pour les gamins qui suivent, c'est à nous de prendre la responsabilité que les boomers ont ignoré.
- Un système d'impôts agressivement redistributif pour garantir une démocratie saine.
Un flat tax sans niche fiscales ferait redistribuer déjà bien plus par les riches que ce qu'ils redistribuent déjà. En étant bien plus simple qu'un système progressif.
Mais je ne suis pas contre un principe progressif, s'il est associé à l'impôt négatif pour les plus pauvres, à la place du revenu universel donc, comme le présente ton grand ami Friedman
- Une égalité absolue entre tous les citoyens devant l'impôt national, où les seuls facteurs entrant en jeu sont les revenus du travail et les revenus du capital, indistinctement.
J'irai plus loin : Ne taxer que les revenus du capital. Au lieu de taxer le travail, monter la TVA le temps d'éponger la dette. Ici encore l'effort d'une génération pour donner à nos enfants une France sans dette extérieure.
- Une politique économique nationale basée sur l'investissement d'état direct plutôt que par les crédits d'impôts et autres entourloupes patronales.
Autant je conchie toute forme de crédit d'impôt et autres injustices fiscales, autant je me méfie de "l'investissement national". Sera-t-il circonscrit à certain secteurs, si oui lesquels ?
- Une tolérance zéro face aux conflits d'intérêts politiques ou affaires de corruption. Une responsabilité pénale forte pour tout dépositaire d'un mandat public.
De la prison ferme et une privation des droits citoyens comme n'importe quel quidam, ce qui exclue de facto de la fonction publique pour une décennie par exemple.
- Une législation et un contrôle assidu sur toutes les questions écologiques.
Là encore je me méfie : les normes sont parfois l'ennemi du bon. Les réglementations sont souvent ineptes.
Exemple tout con : Je suis une maman au chômage, je ne trouve pas de boulot. Je peux faire un gâteau pour la kermesse de l'école, mais je ne peux pas en faire la vente si on me le commande parce que c'est un succès ensuite parce que le labo nécessaire pour répondre aux normes d'hygiène est un investissement trop important. Donc je peux prendre le risque d'empoisonner les gamins de l'école, mais seulement si c'est gratuit...