Publié par
Attel Malagate
Je pense qu'il y a encore deux ans, les gens comme toi pouvaient encore plaider l'ignorance sur le caractère néonazi de svoboda.
Mais depuis, après tout les liens, les déclarations et les photos qui ont été postées sur l'agora à propos de Svoboda; là il s'agit au mieux d'aveuglement, mais plus vraisemblablement de malhonnête; qui je pense devrait à présent être systématiquement modéré.
Outre le fait que contrairement à beaucoup ici, je n'ai pas attendu novembre 2013 pour découvrir l'Ukraine et Kiev, analyser Svoboda comme un parti néonazi a la puissance d'analyse de considérer le FN comme un parti néonazi parce que F comme fasciste et N comme nazi.
Ca fait de beaux slogans, mais ressasser cela pendant deux ans, c'est au mieux rester au raz des pâquerettes, au pire finir autiste.
C'est en tout cas ne rien comprendre à l'Ukraine, à son histoire et à ses conflits mémoriels.
Pour ceux qui l'ignorent, et ils semblent nombreux, Svoboda est au pouvoir en Galicie et à la mairie de Lviv depuis un moment.
J'ai dû les manquer, assurément, mais il n'y a eu à ma connaissance aucun autodafé, aucune expulsion d'étranger, aucun pogrom contre les étrangers ou les minorités, aucun endoctrinement massif de la jeunesse, etc., etc.
Penser Svoboda et plus généralement tous ces mouvements européens ultranationalistes, autoritaires, mélange étrange d'ultralibéralisme et d'interventionnisme économique, tels qu'ils se multiplient tout particulièrement en Europe centrale et orientale (paysage dans lequel la poignée de pour-cents assurés aux élections nationales par Svoboda fait petit joueur), comme des avatars du fascisme des années 1930, c'est ne rien comprendre à la situation et pour le cas de l'Ukraine, avoir les deux doigts dans la prise de Radio Moscou (et des crises.fr dont, pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, Attel reprend la rhétorique, jusqu'aux références).
(Je me permets une dernière remarque sur ce point, c'est fou de voir comme la situation en Ukraine n'intéresse plus personne quand les-crises n'en parlent plus ; à croire que la guerre s'est calmée, que le Donbass est remis sur pied et que la captation du mouvement démocratique par une poignée de politiciens et d'oligarques a été freinée.)