Je rejoins très largement Ariendell et j'ai déjà évoqué ce sujet sur le bar. Bibliothécaire, c'est sympa. C'est loin d'être simple mais c'est sympa.
C'est loin d'être simple car il y a de moins en moins de postes. Les élus, quand ils ne peuvent utiliser la bibliothèque comme arme politique, aiment bien faire des économies là-dessus. J'ajoute que les concours changent peu, ils sont très élitistes et très [trop] difficiles d'accès, en dehors de la seule niche restante : le prof documentaliste (bon taux de réussite au concours contrairement aux autres). Sans concours tu es précaire toute ta vie. En réalité, sans concours, tu n'as pas de boulot, sauf si tu acceptes de vivre en Île-de-France où les postes pour précaires en bibliothèque ne manquent pas.
Concernant les bibliothèques, la technologie et l'informatique, c'est variable. Il y a des endroits à la pointe (mais vraiment) avec de très bons techniciens et d'autres structures où les bibliothécaires tremblent quand ils doivent manipuler une tablette. Les bibliothèques d'Etat sont celles où l'on trouve les techniciens à la pointe et les intégristes de la technique (il suffit de vous pencher sur les normes de catalogage pour comprendre).
Les bibliothèques, c'est très sympa car tu peux faire énormément de choses au quotidien, contrairement à la vieille légende urbaine de l'autiste à chignon qui range des livres et qui ne supporte pas le bruit. C'est en ce moment que les bibliothèques bougent (que ce soit en Etat ou dans la territoriale). On a besoin de graphistes, de développeurs, d'animateurs et j'en passe. Pas d'argent pour ça donc ce sont les jeunes (qui sont souvent jeunes ET précaires) qui s'occupent de ces trucs cools. C'est chiant car les vieux (vieilles) en poste ont du mépris pour ce que tu représentes (la fin d'une époque, le début d'une autre), c'est cool car tu touches tout et tu peux développer des choses qui ont une utilité réelle sur le terrain.
Je rejoins Kontakt : les métiers de l'information sont nombreux. Le boulot (et la manière de l'atteindre) n'est pas le même selon ta fonction publique (état, territoriale et même hospitalière). Je ne parle même pas des possibilités offertes par le privé (réelles en région parisienne, inexistantes ailleurs).
Une mise en garde : ne reste pas sur l'idée de Le Suifeux (même si je suis d'accord avec lui sur certains points). Tu trouveras rarement des planques en bibliothèque (ça existe, comme partout, mais c'est rare). Pas mal de personnes pensent que c'est le cas, mais c'est loin d'être la réalité. Les bibliothèques subissent en pleine gueule les restrictions économiques depuis des années, il y a assez de travail pour foutre en arrêt dépression un nombre important de professionnels. Bon, le % de dépressions est aussi à mettre au titre de l'incompétence crasse (et de la cruauté) des cadres dans le milieu, mais c'est une autre histoire. Ne pense pas que tu vas atterrir dans un endroit zen et sans stress. D'ailleurs, cela existe encore en 2015 ?
Par contre le métier peut te convenir (ou être un cauchemar) sur un point : les relations avec les publics. En 2015, on fait du social en bibliothèque, plus que jamais. Me concernant, j'adore ça. Mais je sais que beaucoup abandonnent à cause de ce point. Le livre (globalement, les contenus culturels) n'est plus le centre des bibliothèques. C'est le public qui se tient là désormais.
Si mon tableau (un peu noir) ne te fait pas peur, je peux te conseiller sur les études à faire/les astuces pour atteindre le métier. N'hésite pas à me MP.
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