Le conflit d'Orr, FanFiction

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PROLOGUE
Le vent mugissait, mais nul bruissement de feuilles n’accompagnait cette douce plainte. Ici, tous les arbres avaient depuis longtemps disparu. Le temps des villages prospères et des hauts chênes aux couleurs vives était révolu depuis des millénaires. Ici, même le soleil ne perçait jamais les épais nuages de poussière qui obscurcissaient le ciel. Pas de soleil, pas vie. Pas de fleurs, pas d’animaux à part les pauvres bêtes corrompues qui erraient ci et là. Seules les moisissures et quelques rares mauvaises herbes parvenaient à pousser sur cette terre désolée qu’était Orr. Autour de lui, les cadavres gisaient, marionnettes délaissées, pantins abandonnés. Certains étaient vêtus de simples haillons ou d’armures rapiécées. Leurs corps étaient mutilés, en décomposition, couverts de sang séché, de profondes entailles et des flèches. Certains corps se faisaient plus rares : vêtus de fières armures, d’armes enchantées et de talismans sacrés. Les soldats du Pacte s’étaient battus jusqu’au bout. Charrs, Humains, Asuras, Sylvaris, Norns : tous les peuples avaient payé le lourd tribu de cette bataille. Iryenna gisait au pied d’un rocher, inconsciente… ou morte. Même elle. Il rengaina son bâton, attrapa sa hache et sa dague. Un seul ennemi restait encore debout. Cela touchait à sa fin.
CHAPITRE 1 : Le nécromancien
Dynfaw montait la garde sur le rempart du camp de la Crête Indiscrète. C’était un humain de taille et de corpulence moyenne. Il portait un long manteau sur lequel pendaient de petits crânes, un pantalon de cuir noir et de longues bottes de fourrure à lacets. L’ensemble était d’un noir obscur, parsemé de vert sur quelques pièces de son armure. Ses cheveux couleur de jais contrastaient avec son teint clair, presque blafard. D’épaisses mèches lui cachaient le front, laissant juste apparaitre une longue balafre qui traversait son œil droit de haut en bas. Son visage légèrement anguleux, sa fine barbe noire et ses yeux verts lui donnait un air dur, malgré la finesse de son nez et de ses lèvres. Il tenait dans sa main droite une hache à double tranchant d’une quarantaine de centimètres de long, forgée dans l’acier le plus pur de la Kryte. Par quelque enchantement, de chaque côté et sur chacune des lames, trois petites flammes dansaient indéfiniment, n’émettant néanmoins aucune chaleur. Un phœnix doré et rouge était gravé à l’intersection des deux lames, juste au-dessus du manche enroulé de fines bandes de cuir, ce qui lui valait le nom de Phœnix Renaissant. Il était armé dans sa main gauche d’une dague de cristal jaune transparente. Dans son dos était accroché un long bâton de hêtre surmonté d’un démon aux grandes ailes sculpté à même le bois.
Il se tenait donc là, debout, le regard vague, contemplant au loin la baie dévastée qui donnait sur l’océan toxique à l’ouest du Rivage Maudit. Il surveillait distraitement l’éventuelle arrivé de revenants en pensant à ceux qui lui étaient chers. Dynfaw venait d’une famille banale du Promontoire Divin. Son père travaillait en tant qu’instructeur de tir dans un village plus au Sud, Claypool, et sa mère s’occupait du foyer. Quand il eut cinq ans, leur famille accueilli un orphelin du même âge que lui, victime des ravages des centaures, du nom de Shadoine. Depuis lors il l’avait considéré comme un frère, et un lien les unissait. Le salaire confortable de leur père leur assurait une vie douce et paisible. A dix-sept ans, il s’engagea dans l’armée, afin de devenir un soldat du Pacte, armée officielle de toute la Tyrie. On l’envoya à l’école militaire, et il y choisit la voie de nécromancien. Des années durant il s’était entrainé dur afin de maitriser les affres et pouvoirs de la Mort, qui était devenue pour lui comme une amie, un exemple de puissance destructrice. Un maitre à suivre. Il avait développé au fil des ans un style de combat qui lui est propre. Dynamique, il esquivait, sautait, plongeait, contre-attaquait agilement, tournant autour de l’adversaire tel une tornade, assénant de profondes entailles. Ce fut lors de sa dernière année, lors des cours sur la stratégie, qu’il rencontra Iryenna. Elle avait choisi la voie de l’arc et de la nature, spécialisation que l’on désignait familièrement sous le nom de « rôdeur ». Elle restait à une quinzaine de mètres de la mêlée, arrosant littéralement les ennemis de flèches. Il n’était pas rare de voir, en plein combat, une flèche transpercer le crâne d’un opposant, le tuant sur le coup. Dynfaw s’était tout de suite épris d’elle, de sa beauté, sa grâce et sa douceur. Les premiers mois furent difficiles, mais elle finit elle aussi par tomber sous le charme, si bien qu’ils s’étaient mariés, au terme de trois ans de vie commune, à vingt-quatre ans. Puis au terme de leur formation, ils avaient étés envoyés à Orr pour lutter contre la menace de Zhaitan et de ses mort-vivants. Et le voilà, en cette fin d’après-midi d’automne, montant la garde, deux ans après la fin de son entrainement. Des bruits de pas derrière lui le tirèrent de ses pensées…
Il se retourna lentement, impassible et découvrit Iryenna. Sa présence lui mit immédiatement du baume au cœur. Un flot d’émotions le submergea, dans lequel se mêlaient joie, admiration et surtout : amour. Elle était telle qu’il l’avait rencontrée il y a cinq ans. Belle, très belle même… Resplendissante elle portait sur son corps élancé une Livrée des Cauchemars, longue robe de feuilles et de fleurs tropicales dont le devant laissait apparaitre sa jambe gauche, vêtue de cette éternelle cuissarde d’écailles fines séparée en deux par un lacet croisé qui laissait apercevoir sa peau d’ange. Elle était chaussée de hautes bottes de fauconnier qui lui arrivaient aux genoux. Ils se regardèrent quelques instants dans les yeux. Son visage, ses lèvres fines, ses yeux bleus. Ses cheveux parfaitement lisses, rouges sang, leur couleur naturelle, coupés en carré long qui lui tombaient jusqu’aux épaules. Sa frange lui cachant le front. Oui, décidément, elle était parfaite… Il rompit le silence :
« Tu es revenue, comme toujours, dit-il en souriant
-Tu t’attendais à quoi ? C’était même plutôt facile… Lui répondit-elle d’un air moqueur
-Ils ne devaient pas s’attendre à voir la meilleure archère de Tyrie… D’ailleurs, tu n’as pas ton arc ? Tu l’as toujours sur toi d’habitude.
-Tu me sous-estimes, fit-elle en souriant : mon arc est avec Sanaham, ils viennent de recevoir des cordes neuves ».
Sanaham était le « répare-tout » du camp, il avait un don pour les armes et les réparait comme personne. Il n’aurait aucun mal à changer la corde du grand arc en forme de Dragon de Jade d’Iryenna.
« Tant mieux, parce qu’on est encore coincés dans ce trou pour un bon bout de temps encore… »
Shadoine arriva à ce moment-là :
« Salut les tourtereaux ! »
Pendant que Dynfaw était resté au camp pour participer aux diverses activités quotidiennes, Iryenna avait été envoyée escorter trois Dolyaks de marchandises venant du nord, et son frère avait effectué une mission de reconnaissance. Son frère aussi avait rejoint le Pacte, choisissant la voie des ombres qui lui avait enseignée durant des années par un Asura du nom d’Hamp. Il était désormais capable de disparaitre à sa guise, de jouer avec les ombres, et de se camoufler. Il maniait parfois deux dagues, mais la plupart du temps deux pistolets.
« Demain, on reprend la cathédrale de Verdance, et on est tous invités à la fête ! Continua-t-il.
-Génial, je commençais à trouver le temps long ici… Lui répondit le nécromancien.
-Je vais chercher mon arc, il doit être prêt…intervint Iryenna
-Ok, fit son compagnon, à ce soir, ajouta-t-il avec un clin d’œil
-Monsieur est motivé… répliqua la rôdeuse.
-Très…
-Alors à tout à l’heure, lui dit-elle d’un air malicieux.
-Allez Roméo, viens, on va s’entrainer, tu t’attendri… » Les coupa Shadoine
Ils se dirigèrent vers la zone d’entrainement.
La fin de journée fut agréable, il alla s’entrainer puis, exténué, il se joignit au reste du camp pour manger autour d’un grand feu. Il s’installa entre Iryenna et son frère. Ils mangèrent en échangeant blagues et moqueries. La nuit en compagnie de sa compagne fut plus agréable encore…
CHAPITRE 2 : Verdance
Il se réveilla le lendemain vers huit heures. Iryenna avait quitté le petit chapiteau qu’était leur tente. Il se leva, enfila son armure de nécromancien et sortit. Il regarda le camp. De taille moyenne, il était dressé au milieu d’une plaine désertique, au centre du Rivage Maudit. Environ cinquante soldats vivaient ici, dont Dynfaw, que tout le monde avait appris à respecter. On pouvait rentrer dans le camp par deux entrées, toutes deux protégées par deux canons Asuras. De hautes dents de métal, telles les mâchoires d’un gargantuesque requin, protégeaient la trentaine de tentes servant de loges aux soldats. Tout cela était sous la direction d’un commandant respecté de tous : Yvarn Sombrelame. A huit heures et demie, il sélectionna une vingtaine de combattants afin d’aller reconquérir Verdance. Ils partirent. Ce n’était pas seulement vingt soldats qui partaient, mais aussi quatre chiens de combat et Lyrva, la louve d’Iryenna. Depuis qu’il la connaissait, la louve avait toujours suivi sa maitresse. Quand il avait demandé comment elle l’avait rencontré, sa compagne avait tout simplement répondu : « Je ne me souviens même plus de notre rencontre ». La louve acceptait tout le monde, mais seuls la rôdeuse et, occasionnellement Dynfaw, avait le droit de la toucher, de la caresser. Les autres finissaient avec une vilaine morsure… Le nécromancien était impatient de se battre ; cela faisait des jours qu’il n’avait pas été dans l’action. De plus, la présence de sa compagne et de son frère lui donnait une impression d’invincibilité. Il voulait en découdre… Après un quart d’heure de marche, ils arrivèrent à la cathédrale, avant d’engager le combat, Yvarn fit face à ses troupes, et cria :
« Il y a derrière nous le fléau de la Tyrie ! En l’honneur des disparus, on va donner une bonne leçon à ces têtes de Skritts pourries et leur faire passer l’envie de revenir poser leur papillon en décomposition chez nous !! Vous êtes avec moi ??!! »
Hurlements d’approbation.
« Alors, CHAAAAAAARGEEEEEEZ !!!! »
Dynfaw s’élança, Iryenna sur sa droite, son frère sur sa gauche. Tous trois dégainèrent leurs armes…
Le premier contact avec l’ennemi fut le plus violent. Sur la grande place surélevée entourée de rochers devant l’entrée de la cathédrale, les deux groupes de combattants se rencontrèrent, tels deux vagues de chair et d’acier se brisant l’une contre l’autre. Iryenna s’étant séparée d’eux pour prendre une position de tir, il courait avec son frère :
« Ils sont bien trop nombreux ! » fit remarquer Shadoine
Et c’était vrai… Alors que le groupe d’assaut du Pacte comptait une vingtaine de membres, leurs opposants étaient environ une centaine… Ce qui les mettait à un contre cinq…
« Raison de plus pour en massacrer le plus possible ! » lui répondit Dynfaw
Ils se dirigeaient tout deux vers le coté Est de la grande place, ou deux soldats tentaient de contenir une dizaine de revenants. Evidemment, leurs alliés étaient dépassés. Ils accélérèrent afin d’aller leur porter secours. Au moment où l’un des serviteurs de Zhaitan s’apprêtait à envoyer valdinguer l’un des guerriers avec une grande masse toute rouillée, une dizaine de flèches le transpercèrent de toutes parts, la dernière lui trouant le crâne et l’arrêtant net dans son geste. Le soldat, en mauvaise posture avant l’intervention d’Iryenna, en profita et asséna le coup fatal. Dynfaw se jeta dans la mêlée. Il taillada le premier adversaire avec sa dague, et lui enfonça Phoenix Renaissant dans la poitrine. Il se retourna, lança sa dague dans la gorge d’un Charr déchiqueté sur le point de le frapper dans le dos avec un marteau de guerre, puis retira la hache de l’autre cadavre ambulant, et décapita le Charr tout en récupérant le poignard planté dans son cou. Il se redressa, deux cadavres à ses pieds dix autres fonçant sur lui. Un cri lui parvint derrière lui :
« Hey honey ! Bouge d’ici ! »
Reconnaissant la voix d’Iryenna, il obéit. Il fit deux roulades sur le côté, s’éloignant, et regarda vers ses ennemis : ceux-ci essuyaient une pluie ininterrompue de flèches et de balles, venant de son frère et de sa compagne. Au bout de quelques secondes, les dix morts-vivants n’étaient plus que de simples morts, plus morts que morts. Il regarda autour de lui ; ce n’était plus cent Orriens qui se battaient, mais deux cents !! Il recula, il devait se regrouper avec les survivants afin de se défendre contre la marée revenante qui leur fonçait dessus. Ca allait être compliqué… C’est alors que deux, puis trois, cinq, dix, quinze hélicoptères déboulèrent et vrombissant dans un vacarme de tous les diables, et vinrent se mettre en vol stationnaire au-dessus d’eux, chacun larguant une dizaine de soldats. Le cri de leur commandant résonna
« Vous voilà enfin ! Ce n’est pas trop tôt !! Ça commençait à être tendu par ici ! »
Dynfaw comprit ; Sombre lame avait fait deux groupes d’assaut, mais ne leur avait pas parlé du second afin qu’ils ne se relâchent pas… Ingénieux…
« Allez, on botte leur petit cul duveteux décomposé hors d’ici !! » Hurla le commandant.
Dynfaw dégaina son bâton, plus approprié au contrôle des foules, et se rua vers les revenants. Il lança ses sorts, blessants cinq ou six ennemis à chaque fois. Le combat pris fin au bout d’une dizaine de minutes. Il retourna auprès de ses compagnons :
« Personne n’est blessé ?
-Non, au contraire, ça va beaucoup mieux maintenant ! Lui répondit son frère, enthousiaste.
-A part une tendinite aux doigts, tout va bien, lui répondit Iryenna.
-Evidement, tu es restée sur ce rocher durant toute la bataille, lui rétorqua son compagnon
-Je ne suis pas assez stupide pour aller me mettre au milieu de ce fouillis, non seulement ça pue le revenant, mais en plus… »
Une voix d’outre-tombe, qui avait l’air de sortir de partout à la fois, les interrompit :
« Alors comme ça, vous osez défier Zhaitan… Vous ne savez rien de sa puissance… »
Un silence de mort tomba sur le champ de bataille… D’un coup, la voix hurla :
« MOURREZ !!! »

Dernière modification par Fangwolf31 ; 19/12/2014 à 15h25.
Iryenna hurla :
« A terre !!! »
Elle plongea sur le côté, comme Dynfaw qui plaqua son frère au passage. Il eut juste le temps de voir le commandant lever son bouclier. Rares furent ceux assez vifs pour éviter l’onde noire qui se propagea au moment où la voix finissait sa phrase… Sur quatre-vingt survivants, soixante-quinze furent décapités ou coupés en deux. Ils se relevèrent. Le nécromancien regarda autour de lui. Au milieu des cadavres, cinq soldats étaient encore debout : Iryenna, son frère, le commandant, dont le lourd bouclier, coupé en deux, gisait à terre, et Esapdoum, un ingénieur Sylvaris, vétéran du Pacte. Devant eux, à une quinzaine de mètres, l’Œil de Zhaitan lévitait à quelques centimètres du sol. C’était un grand globe oculaire d’un mètre de diamètre, strié de sang. Une pupille noire bougeait imperceptiblement et les fixait. Un corps d’écailles rouges sombre ayant vaguement la forme d’une pieuvre entourait l’horrible organe. Cinq tentacules pendaient, leurs pointes acérées raclant le sol. Une sorte d’aura émanait de l’Œil, mais Dynfaw n’aurait pas su dire si elle était visible ou invisible… Il se crispa. Même si le combat contre les revenants avait été peu éprouvant physiquement, il n’était pas au top de sa forme : une longue entaille sanguinolente teintait son bras gauche d’une couleur pourpre. Il appréhendait cet affrontement, d’autant plus qu’ils n’étaient que cinq. Ce n’était pas la première fois que l’Œil attaquait le Pacte ; il était apparu plusieurs fois déjà, et était responsable de cuisantes défaites. Il dégaina sa hache et sa dague lorsque la voix caverneuse reprit :
« Vous avez survécu… En théorie, cela est impossible… » Iryenna encocha une flèche…
« Votre entêtement m’amuse… » Esapdoum épaula son fusil….
« Mais vous ne vivrez que quelques secondes de plus… » Le commandant leva son épée…
« Je vais vous… » Une flèche siffla et vient se planter jusqu’à la hampe dans sa pupille. Puis la voix d’Iryenna :
« MAIS TU VA LA FERMER TA GUEULE ???!! »
Se retenant d’éclater de rire, ils s’élancèrent.

Voila! J'espere que ca vous a plu, laissez un message pour donner votre avis, je poste la suite bientot
CHAPITRE 3 : L’enlèvement
Trois détonations assourdissantes retentirent. Trois mini-cratères se formèrent instantanément sur la membrane de l’Œil. Trois impacts qui, quelques secondes plus tard, n’existaient plus. La flèche de la rôdeuse, elle, gisait sur le sol. Totalement inefficace... Sans perdre son sang-froid, Dynfaw contourna le monstre, esquiva un premier coup de tentacule, para le second… et reçu le troisième en plein dans le ventre. La douleur fut fulgurante et il sentit une de ses cotes se fêler. La puissance du coup l’envoya valdinguer, et il atterrit lourdement sur le sol de pierre… Seconde cote…Un fila de sang se mit à couler du coin de sa lèvre. Il se releva, plus entamé dans son amour propre que dans sa forme physique. Il prit quelques instants pour analyser la situation : Shadoine se battait au corps à corps, mais n’encaissait pas le moindre coup, insaisissable, tel une ombre, délivrant un orage de coups sur son adversaire, le tailladant sans lui laisser de répit. Mais l’Œil ne semblait pas affecté. Iryenna, de son coté, abattait méthodiquement les cadavres qui tentaient de se relever ou de rejoindre le combat : une flèche par cible, mortelle, précise. SombreLame, un œil ensanglanté, fonçait tête baissée sur le monstre, une épée dans chaque main. Esapdoum n’était nulle part en vue. Il se ressaisit. Cette fois, il ne se ferait pas avoir. Il sprinta, sauta par-dessus la première attaque, prit appui sur le second tentacule, qui lui fonçait dessus, fit un saut périlleux au-dessus de l’Œil en lançant sa dague qui se ficha sur le haut du globe oculaire. Par dédain, il cracha un mélange de salive et de sang sur la pupille. En retombant, il asséna un coup de hache sur l’un des tentacules, y mettant toute sa force. Il le coupa en deux et atterrit lestement. Il lui dit :
« Alors monoboule ? T’en dis quoi ?
-Comment oses-tu ??? » SombreLame le coupa :
« T’as pas entendu c’que t’as dit la p’tite dame ?? Boucle-la !
-JE VAIS VOUS BRISER !! » Il se tourna vers Dynfaw.
« Ouiiii !! Viens voir papa !!! »
Il grimpa sur l’Œil, ignorant le flux magique qui le brulait, récupéra sa dague, cracha une seconde fois sur le globe oculaire, redescendit, et se mit en garde. Il para un coup, en asséna trois, et fit une roulade arrière. Ses côtes commençaient à le faire souffrir sérieusement… Il ne fallait pas que cela dure encore trop longtemps… L’Œil avança, et frappa, obligeant le nécromancien à reculer sous une pluie de fouets tentaculaires. C’est à ce moment-là qu’Esapdoum réapparut.
De son coté, tranquillement perchée sur le même rocher (qu’elle avait nommé « Pupuce ») depuis le début des hostilités, Iryenna mâchouillait un morceau d’élémentaire de bonbon. Elle tirait calmement quelques flèches, tentant d’atteindre la base des tentacules, seul endroit où ses flèches étaient utiles. Lyrva, sa louve grise argentée était assise à côté d’elle. Cette dernière montrait les crocs et grognait, n’attendant que de se jeter dans la mêlée. Mais elle n’irait pas… Esapdoum avait disparu, et elle aurait parié qu’une bombe n’allait pas tarder à exploser. Elle ne prendrait pas le risque de sacrifier sa louve. Elle passa ses cheveux derrière l’oreille. Elle n’était pas lâche, et encore moins trouillarde. Elle savait juste que si elle partait au corps à corps, elle passerait les trois prochaines semaines à l’infirmerie. Décoiffée en plus. Elle encocha une autre flèche. Visa. La flèche partit. Un tentacule s’arrêta de bouger. Le sang coula. Elle remarqua la mine posée juste sous l’Œil. Elle ne s’était pas trompée… Elle se mit à couvert.

Par contre, je veux bien que quelqu'un me dise ce qu'il en pense, parce que je me sens seul
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