Slasher, une nouvelle naissance

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Largement éclipsé par son grand frère le célèbre Rifter, le Slasher a fait l'objet récemment d'un retrofit particulièrement bienvenu qui l'a replacé sur le devant de la scène. Mais ce que peu de personnes savent, c'est que ce retrofit était tout sauf acquis, l'Amirauté penchant initialement pour le lancement d'une toute nouvelle frégate, dont nous avons réussi à nous procurer les spécifications.

Apparu une bonne quinzaine d'année avant son grand frère le Rifter, le Slasher témoigne des premiers efforts balbutiants de la République de se doter d'intercepteurs à haute vitesse afin de contrer les incursions toujours plus pressantes de l'Empire par-delà les frontières.

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Dépourvu de toute fioritures, le Slasher est un appareil très laid. Les batteries de senseurs dépourvues de capots y font beaucoup.

A cette époque, l'embryon d'Amirauté peinait à rassembler les différentes milices locales montées à la va-vite et chargées de défendre l'espace de ce qui allait devenir la République. Les appareils Minmatar utilisés alors tenaient plus du bricolage à la fiabilité douteuse, quand il ne s'agissait tout simplement pas d'épaves de vaisseaux ennemis rafistolés avec les moyens du bord.

Sous l'impulsion de Brutor Tribe, une douzaine d'ingénieurs se mirent au travail dans l'urgence pour jeter les bases de ce qui sera le Slasher. Un appareil simple à produire, simple à entretenir, facilement réparable, et dont le pilotage ne requiert pas de subtilité particulière. Bref, une frégate destinée à être fabriquée en masse, à moindre coût, et jetée dans la mêlée le plus tôt possible.

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Le Slasher est on ne peut plus simple à fabriquer et à réparer, comme le montre cette illustration d'époque.


Le Block 1, tel que défini initialement, est bien loin d'émerveiller l'Amirauté. Avec son système d'armes mêlant missile et artillerie, son blindage minimaliste et sa versatilité limitée, l'appareil est accepté du bout de lèvres, et seulement parce que les alternatives sont encore pires. Seules sa vitesse et son agilité permettent de lui accorder le bénéfice du doute avant de passer l'épreuve du feu.

Les toutes premières version, baptisées Slasher A-1, sortent des chantiers navals de la Brutor Tribe un peu avant les événements de Lustrevik. L'Amirauté forme à la hâte un premier «groupe de vol», composée de vétérans envoyés par leurs tribus respectives. Certains sont des pilotes passables, d'autres méritent à peine leur combinaison de vol. Heureusement, parmi eux se trouve l'inséparable duo Richenbacker-Slavon, qui à eux deux vont transformer la 1ere Escadre d'Interception en l'unité d'élite qu'elle est devenue en un temps finalement très court au regard des conditions initiales.

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Les tous premiers pilotes de la 1ere Escadre. On reconnaît Richenbacker, au centre de la photo, à son perroquet-fétiche baptisé Max.


Avec son sens aigu du pilotage, Richenbacker comprend très vite l'avantage qu'il peut tirer de l'agilité et de la vitesse du Slasher, cependant que Slavon, en fin metteur au point, fige la configuration initiale de l'appareil. Vivement critiqué à l'époque, sa décision d'adopter le lance-missile au détriment du lance-roquette -et donc de faire fi la doctrine bien établie selon laquelle un pilote ne devrait jamais employer d'armes à courte et longue portée- sera le trait de génie qui fera la différence pendant les long mois du siège de Sleys.

Une frégate laide et inefficace

Malgré quelques succès initiaux, que l'on doit surtout à l'intrépidité de Richenbacker, l'Amirauté et même Brutor Tribe doit rapidement admettre que le Slasher, s'il constitue une nette amélioration par rapport à la situation initiale, n'a rien d'une bonne frégate. Son unique lowslot limite drastiquement sa versatilité, ses deux medslots ne favorisent en rien l'emploi de modules de guerre électronique, et son système d'armes mixte est une fois de plus un net handicap face à l'Empire. Son réacteur, un fiable mais antédiluvien Centaurus AMG-4, sort péniblement 156 Gigajoules en pic, et son ordinateur de bord plafonne à 100 téraflops. Côté électricité, les trois génératrices Borg-Pavloff produisent à peine 20 mégawatts.

Rien de bien brillant, donc. Et pourtant, la situation va perdurer pendant plusieurs années. La sortie du Rifter, et plus marginalement du Breacher, va reléguer le Slasher au rang de frégate mineure, surtout employée pour l'entraînement des pilotes avant qu'ils ne montent dans un Rifter. Ce dont bien peu de pilotes se plaignent, tant ce dernier est supérieur à son prédécesseur si l'on écarte la vitesse et l'agilité.

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Le souci de légèreté et de facilité de maintenance qui a présidé à la conception du Slasher saute aux yeux sur ce cliché du tout premier prototype.


En combat, le Slasher s'en remet le plus souvent à la doctrine initialement établie par Slavon, à savoir une longue approche en spirale rapide avec attaque au missile, suivi d'une brusque rupture de la spirale et une passe à vitesse très élevée à proximité de la cible en utilisant deux autocannons jumelés, le plus souvent de 150mm, avant reprise de la spirale. Typiquement, les quatre appareils d'une escadrille suivent ce plan d'attaque sur une cible de manière indépendante, et de quatre directions différentes afin de saturer les ordinateurs de direction de tir de l'appareil ennemi, et de limiter les risques d'une manoeuvre de type «*fronde*». Une doctrine peu élégante, mais qui a pour elle de fonctionner dans la plupart des cas face à un adversaire moyennement motivé.

Une nécessaire mise à jour

Longtemps discuté, le retrofit du Slasher a fait l'objet de longues discussions au sein de l'Amirauté. Fallait-il faire perdurer un modèle à la réputation désastreuse, ou au contraire partir d'une feuille blanche et lancer un appel d'offres pour une toute nouvele frégate ?

C'est le rétrofit du Breacher qui, paradoxalement, a sauvé le Slasher. Face à l'excellent travail effectué sur la première, l'Amirauté s'est laissée convaincre par la Brutor Tribe qu'elle pouvait faire aussi bien. Et de ce point de vue là, elle n'a pas déçu, bien au contraire.

Les différences les plus marquantes sont évidemment à retrouver du côté de l'agencement, qui bénéficie d'une part de l'abandon de tous les systèmes de visées missile au profit de seules armes à projectiles, et d'autre part d'un net renforcement de sa versatilité et de ses capacité d'emport de modules de guerre électronique. L'emploi de blindage Tissot au niveau des échangeurs extérieurs a permis de réduire de manière verticale la consommation de dispositifs de type scramblers -certains parlent de 80%. Le Centaurus d'origine a laissé la place à un Pegasus CRT-F guère plus encombrant, et qui délivre 240 Gigajoules. Côté électronique, deux co-processeurs permettent de porter la capacité de calcul à 135 téraflops, alors que les génératrices Borg-Pavloff ont été troquées pour les très efficaces Akasai 12R qui équipent le Rifter Block 2, bridées cependant à 30 mégawatts.

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Un Pegasus CRT-F en cours d'insertion dans la coque d'un Slasher. A gauche, son schéma en coupe, où l'on distingue bien le double étage de surcompresseur au sommet.


Au final, le Slasher Block 2 réussit le tour de force de prendre sa revanche sur le Rifter. Bonne plate-forme de guerre électronique, toujours aussi rapide et agile, le Slasher, en quelques mois, est revenu sur le devant de la scène. L'Amirauté ne s'y est pas trompée, allant même jusqu'à prendre la décision ô combien symbolique de ré-équiper la 1ere Escadre d'Interception de Slashers, en remplacement de ses Breachers Block 1-C.

Une alternative alléchante

Reste que nous avons pu nous procurer les spécifications techniques de la frégate qui aurait pu remplacer le Slasher si ceui-ci avait été écarté par l'Amirauté. L'appareil aurait eu deux emplacements pour tourelles, trois medslots, et surtout cinq emplacements inférieurs. Il aurait dû être lui aussi équipé du Pegasus CRT-F de 240 Gigajoules, d'une capacité de calcul poussée à 180 TF, pour 34 MW de puissance totale.

En théorie, le système de tir, très largement inspiré de celui qui équipe actuellement le Thrasher Block 2, aurait permis non seulement une nette augmentation de l'optimal (certains parlent d'un peu plus de 30% par rapport à un montage standard), mais aussi à une amélioration des chaînes d'approvisionnement en munitions -le talon d'Achille des tourelles à projectiles- débouchant sur une cadence de tir supérieure, de l'ordre de 50%. En effet, depuis quelques temps, l'Amirauté penche pour une réduction du nombre de tourelles à bord de ses appareil, compensée par une cadence de tir supérieure. Au final, la puissance de tir reste la même, mais la maintenance est allégée d'autant quand un appareil passe par exemple de 3 à 2 tourelles.




(edit : murde, les photos ont sauté. désolé, je ressaye)

(re-édit : vala, yatout)

(re-re-édit : ya encore plein de fôtes, désolé les filles)

Dernière modification par Julie Thundercloud ; 04/02/2013 à 19h52.
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