Ne pas respecter le préavis

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Hello

J'ai une amie qui a postulé à nouveau job et elle est en dernière négo avec son nouvel employeur. Il aimerait la faire commencer lundi prochain alors qu'elle est encore en CDI sur son poste actuel, et son contrat comporte un préavis d'un mois.

Son chef actuel étant une tête de con, elle se voit mal négocier avec lui une suppression du préavis.

Avez vous une idée/solution/combine pour esquiver ce préavis?

Apparement, son ancien employeur pourrait lui demander une indemnité équivalente à 1mois de salaire si le préavis n'était pas respecté.
En pratique (je connais pas trop la loi, mais ce qui se fait, oui) quand tu veux partir vite tu écris une lettre de démission ou bien en demandant qu'on te relève de tes fonctions (préavis non effectué payé) ou bien en spécifiant une date de départ.
Après, l'employeur peut décider ou bien de te dispenser d'effectuer ton préavis (arrêt d'activité, donc payé, ou arrêt simple, donc non payé après l'arrêt d'activité) ou bien te contraindre à l'effectuer.

Dans ce dernier cas, le mieux, c'est d'aller voir un des mecs à qui appartient l'argent. Le dg, le daf, le patron et de lui expliquer que pendant que t'es payé, tu coûtes de l'argent. Et que tu n'es pas vraiment sûr que cet argent qu'on te donnera sera vraiment bien investi vu le rendement que tu auras en tant que démissionnaire. Et que donc le mieux, c'est qu'il te laisse tranquille, sans effectuer ton préavis, et qu'il te donne ton solde de tous comptes au plus vite. Ce serait quand même super dommage que tu fasses une bêtise pendant un préavis.
De plus, tu es en droit de demander des heures de recherche d'emploi pendant que tu es démissionnaire.
Mais comme tu es de très bonne composition tu es ok pour rester 1 semaine, le temps de faire une passation, de mettre en ordre tous les dossiers, et de commencer à aider à trouver ton remplaçant.
En pratique, si tu le fais bien, une semaine après, tu es out, quand t'as un préavis d'un mois, ou 1 mois après, si t'as un préavis de 3 mois.

Si vraiment le boss veut que tu restes, il faut lui demander pourquoi. Si c'est parce que tu es indispensable, il a tout loisir de s'arranger pour que tu restes. Il suffit de lui dire comment (augmentation, responsabilités, nouveau périmètre...). Si c'est parce que tu gères des trucs en cours, il faut simplement demander comment il ferait si tu étais malade, en vacances, et comment il fera de toute façon dans 1 mois vu qu'il n'aura pas trouvé de remplaçant (ça prend plus de temps que ça si t'as un job où t'es suffisamment pas remplaçable pour pas qu'il ait envie que tu partes avant - et si t'es remplaçable, y'a pas de raison de te garder).
Si tout ça n'apparaît pas logique, c'est qu'il le fait pour embêter. Et si c'est le cas, il est naturel de lui répondre que puisque c'est le jeu qui va être joué, ok, mais que ce n'est pas très productif. Et commencer à parler de maladie. Voire tomber violemment de sa chaise devant témoin et avoir mal au dos. Ceci évidemment en extrême recours. Ce n'est pas intelligent.

De l'autre côté, il n'est pas raisonnable de demander à venir immédiatement. Si le nouveau patron était si pressé, il fallait recruter avant. Demander 2 semaines de part et d'autre n'a rien de choquant. Partir pour une boîte où un patron ne peut pas attendre 2 semaines n'augure rien de bon pour la suite. Recruter, c'est chiant. Quand on a trouvé un élément qu'on veut, on peut attendre 2 semaines. Le reste n'est qu'un prétexte.

Tu n'as pas le droit d'être salarié de deux entreprises. Ceci dit, c'est très courant qu'il y ait, en particulier chez les cadres, des overlaps de qq semaines ou même de quelques mois. Ca dérange pas trop l'urssaf, qui perçoit, à tort, des cotisations doubles pendant ce temps.

Gl hf.
Nuff t'as donné de bons conseils de négociation pour mettre toutes les chances de son côté. Mais si ça n'aboutit pas, et en tout logique, je déconseille fortement de ne pas faire le préavis.

C'est arrivé à mon épouse avant que l'on se connaisse.son représentant syndical lui avait dit de ne pas faire le préavis (comme elle partait en mauvais terme) et que ça s'arrangera au prudhommes. Au final (sur ce point) les prudhommes ont dit qu'il n'y avait pas de raison pour que le préavis ne soit pas fait. Et c'est logique. J'ai tenté de l'expliquer à cet idiot de représentant mais quand c'est pas son argent en jeu on a souvent tendance à prendre les décisions un peu vite.
Au final un mois de salaire brut à payer, adieu la belle terrasse !
Ah wi tiens j'ai oublié d'aborder ce sujet.
Quand tu fais un abandon de poste durant ton préavis, non seulement tu n'es pas payé pendant la période non effectuée, mais c'est toi qui doit l'équivalent en salaire à l'employeur.
Ce que peut espérer le patron, c'est que t'abandonnes le poste pour que tu paies. Le tout, c'est toujours de montrer que tu as TOUT TON TEMPS, quand tu négocies.
Dès que tu montres que tu as des contraintes, il peut jouer dessus. Expliquer que de toute façon tu resteras jusqu'à la fin, en ne faisant que le minimum, et que donc de toute façon tu lui coûteras l'argent, est la meilleure solution. Un patron n'aime pas sortir de l'argent pour rien. Après tu peux chiffrer : cher patron, vous allez me payer 1650€ brut, donc dépenser 2000€ soit près de 100€ par jour pour moi. Pensez-vous que je les vaudrai en tant que démissionnaire ? Comment expliquerez-vous encore l'année prochaine à Patricia que vous ne pouvez pas l'augmenter pour la 7è année consécutive alors qu'elle saura que vous avez dépensé 2000€ pour moi pour rien, et que donc vous dépensez probablement plus par ailleurs à mauvais escient ?

Froid, factuel, détaché, et surtout, pas pressé.
Vous abordez l'abandon de poste, les indemnités qui peuvent être dues à l'ancien employeur, mais pas le contentieux entre l'ancien employeur et le nouveau. Si à cause du débauchage le nouvel employeur reçoit un courrier recommandé venant de l'ancien, il va mal le vivre, et la miss risque de se trouver chez Pole. Normalement, quand on signe, on se déclare libre de tout engagement, c'est parfois même expressément écrit dans le contrat de travail.
Normalement dans la recherche de job tu dis explicitement quand t'es censé être dispo. L'autre peut te mettre la pression mais tu lui expliques que sur le papier t'es libre à telle date. Si après c'est lui qui insiste pour que tu viennes et qu'il reçoit un recommandé je vois pas bien ce qu'il en ferait.
Expliquer à son nouvel employeur les choses directement ça empêche tout problème. Après, essayer de jouer sur tous les tableaux sans en parler c'est prendre un risque mais je ne crois pas que ce soit le cas ici ou alors j'ai pas bien lu.
Merci pour vos réponses.

En effet, le nouvel employeur est déjà au courant de la situation et lui préférais surement prendre quelqu'un de dispo de suite plutot que de s'embeter avec une personne encore sous préavis.

L'employeur actuel (qui gère l'entreprise de 4personnes) n'est pas tout clean vis à vis de mon amie, et le fait de pousser jusqu'au prud'homme risquerait de lui revenir à la tronche.

C'est pour cela qu'elle tenterait bien une sorte de "chantage/négociation" pour pouvoir mettre un terme au contrat sans préavis.
L'argument du salarié "sous productif" en période de préavis peut aussi être intéressant.

Biensûr le gros problème c'est le temps! La confirmation du poste sera jeudi pour un début de poste prévu lundi...
Citation :
Publié par Bjorn
Ben c'est de toute facon certain qu'il faut obtenir l'accord de l'ancien employeur (sur la date de fin de préavis) AVANT de signer avec le nouveau.
Ne pas prester son préavis est une sanction.

Le contrat de travail initial se termine le dernier jour du préavis, sauf sanction justement et le salarié, comme le patron, sont tenus aux mêmes règles que pendant la période de travail hors préavis.

Seule période qui ne doit pas être prestée ce sont les heures qui sont octroyées pour la recherche d'un nouvel emploi, et elles sont par principe prise en fin de contrat. Donc, il reste juste la possibilité de raccourcir le préavis d'un jour ou deux.

Si le salarié essaye à faire changer la date de fin de contrat, ça équivaut à un départ négocié, et c'est vraiment une autre démarche avec des obligations très particulières.

Citation :
L'argument du salarié "sous productif" en période de préavis peut aussi être intéressant.
Ne pas respecter les termes de son contrat durant la période de préavis est risqué. Le fait d'être en préavis, je le rappelle, n'enlève en rien l'obligation de respecter son contrat, et laisse le droit au patron de sanctionner.
Donc, refuser de faire son travail correctement peut mener à une nouvelle sanction, qui peut se terminer par un licenciement pour faute grave/lourde.

Ne jamais oublier : la période de préavis n'est PAS une période de "sous travail" mais reste une période de travail tout à fait normale de prestation de contrat (avec toutes les obligations que cela implique).
Tout ce que tu dis est probablement exact en regard de la loi.

Si les rapports employeurs-employés étaient régis par du papier, je pense que nombre de nos situations personnelles ne seraient pas exactement ce qu'elles sont.

Dans toutes mes descriptions j'ai précisé : EN PRATIQUE. C'est loin parfois de la théorie.
Un patron peut tout à fait te faire un courrier te disant qu'il te dispense de faire ton préavis, et continuer à te payer jusqu'à la fin. En général, ce n'est pas une sanction mais plutôt une récompense.
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