[le début d'un passé, le chemin de l'avenir]Ghuss

Répondre
Partager Rechercher
"Bordel, arrête, t'es malade... Tu crois pas que tu en assez fait.."
"Et quoi, tu veux te la fermé, c'est un ordre et j'obéi aux ordre, moi !."
"Comme d'hab t'es en train d'appliquer avec exagération, le capitaine nous a dit de nettoyer la zone pas d'exterminer tout les vivants du coin."
"Au moins, cette zone on pourra dire qu'il y a plus besoin d'y venir."
"C'est quoi ça ?!"
"Ch'ai pas, on dirait des nomades un truc dans l'genre"
"Cool, j'avais pas eu ma dos d'adré, on va s'en faire un régal."
"Tin, laisse-les bordel, on va juste leur dire de se casser s'ils veulent pas se retrouver sous du plomb nourris .; ça vaut pas le coup sont même pas armés"
"J't'merde t'es pas chef et puis t'es qu'une taffiole.."
"Calme toi, Jo, t'a encore trop abusé des stimu des docs. Je t'ai dis cent fois qu'ils sont à prendre si t'es blessé."
"Rahhh, dégagez s'peces de mutants dégénerés, c'est une zone interdite."
"NONNNN !"
Clic,......
"T'es content, t'a fait ton nettoyage du matin, des femmes et des enfants, putin.. et regarde tu pisse le sang..."
"Héhé, c'est pas l'mien, et ouais, suis fiere de moi. Et m'en fou avec le collier si j'étais passé sous ma gre. je serait revenu, c'est un putain de gadget quand même les scientifique du barrage ont découvert un putain de truc, nous autre les enfoncers ont va pouvoir remettre de l'ordre dans ce bordel de désert."
"Tu dis rien, t'a quoi dans l'crâne ?"
"Tu fais quoi là ?"
Craque!..
"tin arrête, tu me fais mal... n'enlève pas ce putain de collier.. mais t'es fou.. NONNNNNN..."
crrraque
"Tu fera moins le con avec une nuque brisée, je t'avais dis, Jo, t'es qu'un povre con et les types dans ton genre on les bute."
gling..
"Qui va là ?". "Oh ? t'a survécue à ce con, comme quoi, la nature est toujours plus forte que l'homme.. N'est pas peur, je te ferais pas de mal, comment tu t'appelle ?.. Moi, c'est Ghuss.. Oula t'a une sale blessure, attends, je te soigne bouge pas."
Le déserteur et la petite fille partir dans le désert. Laissant derrière eux chacun leur passé pour créer leur nouvel avenir.
Toujours, et chaque fois c’est pareil, vous pensez que vous avez le temps. Le temps d’aimer, haïr et respirer. Pourtant, voilà qu’à chaque fois que vous souhaitez une tranquillité vous voilà de nouveau dans cette tourmente, le temps ne vous laisse pas le choix ni les moyens ni les outils pour enfin aspirer à vivre en paix.

Ce fut le cas, pour moi, encore une fois, celle de trop. J’y ai perdu mon âme et cette croyance que beaucoup ont… la foi.

De ce que j’ai comme souvenir, une enfance courte et simple, j’aimai mes parents comme les enfants peuvent aimer. Des hommes, avides d’un pouvoir : celui de la mort sur leur semblables, ont déchiré cet éphémère amour.

De cet événement, j’ai survécu, suivi des gens qui ne savaient même pas où ils allaient. Je souris parfois de ces souvenirs, cela me rappelle ce qu’une croyance arrive à faire faire.

Le premier qui a cru n’était autre que mon sauveur et mon bourreau, il n’avait que cesse de vouloir se repentir dans ses actions et ses paroles. La seule et unique action qu’il est fait pour sa conscience c’est de mourir assassiné par les prêcheurs d’une hypothétique croyance en un être supérieur inexistant.

Qu’en savent-ils, ces fouilles-merde qui appellent des « sans-cervelles » pour exécuter, sans discutions, des familles qui ne demandent que de survivre dans ce coin oublié du monde.

Dans une terre comme celle-ci, vous trouvez de tout, des gens avides de reconstruire, d’autres de survivre et pour les derniers, de détruire. Parmi elles, vous avez les samaritains enfin ils aiment s’appeler comme ça. J’en ai connu un, cela à duré le temps que je sois réduite à un animal en cage. De ce que je garde en mémoire c’est la couleur de son sang sur mes vêtements. Un rouge sombre et chaud comme la première fois où il m’a volé « l’innocence d’une jeune fille ».De ce que j’ai appris dans ce bout de terre c’est de ne faire confiance qu’aux matériels que je fabrique et utilise.

Après ce « samaritain », mon apprentissage de la vie continua. Bien que je n’aie plus confiance dans l’humanité, j’ai rencontré un prêcheur. Ce n’était pas un mauvais bougre, juste trop crédule. Il imaginait le monde humain comme une source de puissance prête à tout faire et à tout reconstruire avec sagesse et dévouement. Pas mal l’utopie, sauf que quelques temps après il est mort entre les peu de planches de sa future ville. Avec sa mort, j’ai pu apprendre à utiliser mes charmes et mes armes pour nettoyer « sa ville » des gluons qui l’avaient fait taire à jamais.

Après le prêcheur, j’ai compris ce que je devais faire. : partir loin de tout être humains pour vraiment comprendre où je vivais. Là j’ai rencontré un être doué d’une compassion et d’une âme des plus charitables qui soit : un chien. Oui, il me suivait partout sans se plaindre ni vouloir me violer, tuer et autre merde que l’humanité engendre dans ses rangs. Cependant, il est lui aussi mort, pas d’une mort affreuse ni violente comme nous subissons dans ce monde sans âme mais de vieillesse, oui, cela arrive, des êtres peuvent mourir de cette mort même dans ce lieu pourri.

Ma cure loin des humains se termina avec le manque d’eau, je fus recueillie par un petit groupe de voyageurs, ils ne me demandaient rien. Avec eux, j’ai fini par apprendre ce que j’avais oublié depuis longtemps : la confiance. Oui, elle a une valeur et une saveur que beaucoup dans notre coin n’ont pas encore trouvée : c’est le seul objet qui n’a pas de prix et que tout le monde recherche.

3 règles : confiance, respect, honneur. Et j’applique 3 règles : En moi, ceux qui me, toujours quand les autres règles s’appliquent.
Ma deuxième naissance a eu lieu il y a un moment. De ce que je mon souviens, mon protecteur s'appelait Ghuss c'était un déserteur, il m'avait sauvé la vie contre un de ses collègues qui avait la main lourde dans ses actes.

Un jour, dans un coin perdu du désert, dans une des nombreuses caravanes de Travelers qui tentaient d’aller de coin urbain à d’autres bleds à merde. Je vis mon protecteur discuter avec des fanatiques de la foi. Ils étaient plutôt bien armés pour des gens qui estiment que la vie est plus importante que la mort.

M'approchant comme une ombre, je n'ai eu que le temps de voir une longue lame s'enfoncer au travers de mon protecteur. Jamais je n'avais senti une telle douleur parcourant mon corps. je ne savais que dire ni que faire... Hurler, foncer, fuir. J’étais comme paralysée. Lui qui m'avait tout montré, appris, et le seul qui m'aimait.

"La petite" comme il adorait m'appeler. Je n'avais qu'un espoir, que son collier fonctionne, il serait de retour comme d'habitude. Mais un je ne sais quoi me matraquais la tête. M'approchant de lui, il regardait les étoiles avec un sourire enfantin.

"Ghuss, ça va ?"

"La petite, t'est là...» Un râle coupant sa phrase.

"Mais que c'est-il passé, pourquoi ?, il faut aller où. Hein ? Pour que je te retrouve. Dis le moi...»

Le regard de mon protecteur continuait de briller en me regardant.

"Me fait pas rire, je n'ai que peu de temps, laisse moi emporter le seul souvenir heureux de ma putain de vie."

Je le regardais, et vu qu'il n'avait pas le collier. Ne sachant que faire et stupéfaite, je restais là sans rien faire.

"La petite, j'ai fais des choses que nul n'oserait imaginer, et je viens de finir de me repentir, tu es venue à moi pour que je puisse me pardonner de ce que j'ai fais. Tient, il est a toi maintenant, j'ai fais un pacte avec eux, ils te laisseront tranquille... le temps que tu sache vivre...»

Je le regardais, il me tendit son collier, une étrange lueur brillait dans la partie centrale de celui-ci. Machinalement, je le prenais comme un trésor, un trésor unique et trop précieux pour le refuser.

"C'est bien... tu es devenu ma fille, tu comprends qu'il... est temps de devenir ... de vivre pour nous..."

Ses yeux, brillants de larmes se refermeraient dans un silence pesant. Des gens de la caravane arriveraient à ce moment là, me prenant dans leur bras et comme une meute de loup se mirent à hurler la disparition de mon... père... Oui mon père il avait été.

Depuis lors, je m'appelle Ghuss en la mémoire de celui qui m'a fait devenir.
J’ai rencontré sur le chemin d’Embry, un petit vieux, il avait un œil de verre qu’il enlevait et remettait toutes les minutes, un truc qui ne peut qu’énerver plus d’une personne.

Il me regarda un moment, je le regardais fixement, avec une main sur mes tranchoirs, des objets que j’avais fabriqué 5 jours plus tôt, deux petites merveilles. Un tranchant impeccable, une gaine bien droite… J’en étais super fière.

Amusé, il me lança un signe, genre approche…

« la gamine, vient, t’es bien armé face à un pauvre bougre comme moi »
Je m’avançais plutôt prudente. Un sentiment d’insécurité se faisait de plus en plus présent.

« T’es une plante pour réagir comme ça où quoi » Me lança t-il passablement énerver de mon comportement.
« Non, je n’aime pas les types qui m’appellent comme ça » lui répondant du tac au tac.
« Dis moi, t’es plutôt habile de tes neurones et de tes mains de ce que j’ai cru comprendre » En me regardant droit dans les yeux.
« Possible, j’ai quelques connaissances utiles » Cherchant du regarde la moindre faille pour le tuer sans qu’il réagisse.
Il me dévisagea dès que j’ai été dans sa zone de vision claire, apparemment il n’y voyait plus très bien.
« Oh ?... » Un sursaut le fit reculer.
« Un problème Oldtimer ? » Me rassurant de la peur que je lui inspiré.
« Euh, t’a choppé quoi t’a vu tes yeux, tu devrais peut être voir un doc. » je le sentais stressé d’un coup.
« Ah, oui mes yeux, c’est une histoire entre moi et les lieux que je traverse depuis longtemps... Ca te dérange ? » Lui dis-je.
« Euh, ch’ais pas, c’est contagieux ? »
« Non, sauf si tu veux que je m’approche de toi. »
« Hé doucement la gamine, je suis peut-être en fin de vie, mais j’espère bien la finir sans violence. »
« Mouais, t’a de la chance si tu y arrive » sourire en coin, je me retourne pour rejoindre la caravane qui commence à partir.
« Attend, Gamine, si tu va à Embry, va au seul bar de la ville tu trouveras des personnes qui cherchent des compétences que tu as ».
Me retournant, je lui lance « Et tu crois que je cherche un clan ou une famille pour me poser ? »
« Oui, il est temps que tu prouve ce que tu cherche depuis longtemps auprès des autres et là sera ta place » seul la voix du vieux était maintenant présente.
Je me suis mise à le chercher autour de moi, seul le sable et le vent étaient présents. Mais qui était-il comment pouvait-il me connaitre autant ?...

Ni une, ni deux, sentant que je devais suivre son conseil, je me suis mise à trouver ces personnes qui devaient devenir mon présent.
_________________
Ghuss, pour les intimes. la mort pour les autres.
"La nature est une force que l'humanité devrait bien prendre en compte, elle nous a montré une fois que nous allions trop loin dans notre folie d'auto-destruction. Et pourtant, nous ne somme plus qu'une poignée et nous continuons à avoir des différents..."

J'ai entendu cette phrase durant les 3 jours de voyage pour arrivé au carrefour des échanges.
Un jeune dans la vingtaine avec comme coupe de cheveux un style râteau à l'envers et de couleur rouge vif. Je me demande pourquoi il a choisi de prêcher au vu de ce qu'il fait à subir à son corps. Encore un qui fume la nature au lieu de vraiment la défendre.

Mais pourquoi ai-je la poisse de tomber sur des "cerveaux frit". Bref, passons, c'était un bon gars quand il n'avait pas pris ses "shoots à défonce le poids chiche". Ceci dit, il ne fit pas long feu. Si j'en crois les rumeurs, il a rencontré un carreau d'arbalète en guise de réponse à ses prêches.

Et oui, la rudesse de la vie, si t'a pas le minium de sagesse, très vite t'es la cible de tout les charognards qui aiment se repaître de ta vie. Je l'ai appris la première fois où le système du collier m'a titillé le cou au moment où je me vidais de mon sang des trous laissés par les plombs d'un chatouilleux de la gâchette. Je lui avais expliqué que je n'aimais pas le désordre et que le coté fils du chaos n'étaient que des coyotes drogués à la bouffe avariée.

C'est là que je vécu la première fois "l'effet clone", et franchement c'est pas à refaire tous les jours. Cette sensation qu'on vous arrache vos souvenirs, de ressentir qu'on vous les réinjecte et d'avoir l'impression que ce ne sont pas les votre. Puis, vous voilà nu, nu dans votre âme et une envi de pleurer comme un enfant. Cette sensation je l'ai déjà vécu dans une autre situation , vous vous sentez sale, vous voulez enlever cette "crasse", comment peut-on dire que c'est l'avenir de l'humanité cette appareil, on vous viol de l'intérieur.

Mais bon, je suppose qu'il y a un effet d'accoutumance, je crois que je ne m'en passerais pas. Je suis comme tout le monde, la peur de mourir définitivement avec la sensation de n'avoir pas fini ce que j'ai commencé : rester pour voir l'humanité avancer.
Voilà que je divague encore, j’ai du mal rester éveillé, comment peut-on encaisser autant de souffrance ? Là… je la vois….

Avez-vous vu la mort ? On lui donne une distinction féminine mais qui est-elle ? A-t-elle seulement un sexe ? Vous pouffez de rire, vous vous esclaffez de ce que vous ne connaissez pas et pourtant….

C’est une réflexion qui peut vous laisser de marbre, à condition d’être un caillou. Oui, vous voyez… et le temps de vos réflexions des générations sont passées. Je m’embrume… j’ai du mal à suivre mes pensées. Depuis 2 jours, on rame, non, on ne dort plus, des attaques de … qui quoi... ce sont des mots...

Là, c’est galère, on est un groupe se regardant dans les yeux. La peur nous donne les allumettes pour nous garder en vie. Comment peut-on paniquer autant. Le carrefour de l’échange n’est plus qu’un dépotoir de cadavre humain.

Deux secondes d’inattention et c’est une mort violente pour celui qui n’a pas compris que ses sens sont là pour lui donner l’opportunité d’aller plus loin. Avez-vous rencontré un groupe d’ours avec un estomac hurlant la famine ? Moi, oui, et se fut pas beau à voir. Nous étions un nombre certain et à la fin plus qu’un certain nombre…

C’est là que vous découvrez la valeur, l’unique symbole : celui qui ne peut que vous permettre de continuer dans ce monde de « dévasté du bulbe » : L’humanité se soutient dans les pires conditions et se détruire dans les meilleurs…

De ce qui me reste de conscience, j’ai un souvenir qui revient, rien de terrible, mais il me percute la tête comme poulet de prairie qui vous picore le corps.

Etre à pied dans ce coin de monde c’est perdre du temps pour vivre.

Un des derniers matins qu’il nous restait avant d’atteindre Embry, j’ai eu une faille qui s’est ouverte devant moi. Pas n’importe quel faille, juste celle que j’avais besoin pour éviter de me prendre les pieds dans le désert de ma vie.

De loin cela semblait être un nuage vivant, de prés un cercle de vautour. Pourquoi ai-je décidé de quitter le peu de monde restant de la caravane ? Je ne sais pas, ou du moins je le sais que trop bien, l’humanité n’a que peu de valeur si elle ne cherche pas à garder son honneur face au danger.

Bref, l’ombre de la mort enfin daigna se présenter devant moi, certes elle n’était pas aussi jolie de ce qu’on m’en a dit mais assez pour m’attirer vers elle. Quel ne fut pas ma surprise de voir une nouvelle fois la nature s’exprimer courageusement devant moi. Un cheval dans une posture ultime pour défendre son dernier souffle devant la grande faucheuse. Suis un brin poète sombre, non ?

De ce que je me souviens, ce sont les soins que j’ai donné sur cet animal au bord d’un gouffre, celui d’une délivrance ? Ou celui d’une destruction total ? Pour la suite, que dire, je suis arrivée seule à Embry, accompagné d’un canasson prêt à m’aider dans ce qui doit être une nouvelle tâche.
vraiment sympa
ca donne envie de tenter l'aventure du rp
Avez-vous déjà rencontré des artistes. Je ne parle pas ceux qui vous font découvrir comment découper avec délicatesse et esthétisme un pauvre bougre qui se trouvait là où il n'aurait pas dû. Mais ceux qui par leur façon d'être et leur façon de parler vous donne qu'une seule envie les utiliser comme cible lors de votre prochain entraînement aux armes.

C'est dans cette bourgade sale et polluée par de nombreuses familles qui s'entassent dans l'espoir d'une survie meilleure. Embry... Que dire de ce bled tout aussi paumé que les pauvres ères qui y vivent. Ses 3 ou 4 rues de misère où le sang et les détritus sont plus nombreux que les humains qui l'habitent.

N'avez vous jamais remarqué que dans des coin pareils vous avez 80% de malchance de mourir sans comprendre le sens vivre en communauté. C'est ce qui est arrivé à une jeune artiste que j'ai rencontré dès les premiers jours de mon arrivé dans cette bouillante marmite à microbes. Laureen de son nom, une punkette qui n'avait qu'une envie se produire au Crossbar, le seul bar où t'es un microbe tu meurs rien en sentant l'odeur de la vinasse et autres produit de défonce total.

Elle cherchait à entrer en contacte avec le chef du bar un certain Crazy Moe, réputé plus par ses actions violentes que par celle de son bar. Ceci dit, d'après les rumeurs si tu arrivais à lui démontrer que tu pouvais en faire autant que lui t'avais la maigre chance de repartir avec un yeux viable. Pour ma part, c'était d'après le vieux pas le plus tranchant dans le Cartel car il était réfléchi, le plus à craindre était un certain Ordell et un prêcheur dont il avait pas mentionner son nom. Enfin bref, Laureen décida d'y aller voulant à tout pris que je l'accompagne. A peine arrivé à l'entrée de ce coin dégoulinant d'alcool qu'un coup claqua et un trou de la taille d'une balle ornait le front de l'artiste.

A force de voir des morts, on a l'impression qu'on pas plus l'envie d'être triste ou en colère, seule ce qui vous motive c'est votre propre survie. Au vu de cette évènement, je me suis retournée à mon campement en fredonnent une chansonnette que j'avais entendu y à quelques temps auparavant : "Le petit prince a dit puisque c'est ainsi je reviendrais... Mardi".
Mes souvenirs, on m'en a privé. Comment, j'aimerai le savoir. Ce que je sais, c'est une gueule d'ange noir, au dessus de moi, qui me parle mais je ne comprends rien, rien c'est bien ce que je voudrais, être re-clôné, afin de tout retrouvé.

Et là, vous vous dites, quel est le problème ? J'ai perdu mon sésame, mon phoenix, mon gral... C'est la fin... suis juste humaine, plus d'effets, plus rien... je ne suis qu'une survivante, qui par un coup peut ne plus exister.

Nonnn, je ne le veux pas, je suis un clone, j'ai une mission, on m'a donné ... non, Ghuss mon sauveur m'a donné ma vie, je .... non...

Elle est là, je la vois mais je n'arrive pas à lui parler. Pourtant, elle me parle, c'est étrange de regarder des lèvres bouger et de n'entendre rien. Dès mon réveil, je la vois, un ange qui s'occupe de moi. Pourquoi ?, Comment ? Plus je tente de savoir, moins j'en sais.

Comment la décrire... Un regard comme le mien, sans fin, comme un océan de nuage poussé par une force invisible qui traversent un ciel monochrome. Une couleur de peau d'un noir... boudin.. Un truc que j'ai vu une fois dans un vieux livre abîmé par le temps, c'est un mélange de viande de cochon et d'herbe dans son propre intestin.

Oui, je sais, je ne suis pas très poétique et je ne prends pas des gants pour jouer du violon pour les enfants. En même temps, cette situation n'exige pas d'être une douceur et une saveur pour le bon plaisir des lecteurs, s'il y en a...

Bref, partie dans mes pensées, j'oublie l'essentiel, qui je suis et pourquoi là ? Un nom me reviens, je ne sais pourquoi, un truc avec un M, un O et un E me manque sûrement des lettres.

La voilà, elle revient, toujours attentive, et je commence à l'entendre..

"Av... faim... "

Putin, oui, j'ai une dalle, je m'en aperçois depuis qu'elle m'en parle... Je vois, je mange, c'est ma survie...

Depuis longtemps, voilà ce que je dois retenir de ce qui m'arrive. Je n'arrive pas à savoir. Qui je suis, enfin si, je m'appelle Ghuss, je suis un clone, enfin je crois, je sais me battre, je sais discuter, négocier, survivre et surtout, je déteste l'urbanisme.

Cyann, c'est elle, qui m'a sauvé, enfin c'est un grand mot, elle m'a trouvé dans une ravine, criblé de balles et avec son âme et sa conscience, elle a décidé de me sauver même si mon collier indiquait que je suis un putin de clone.

Une gamine, une simple guenille avec rien et juste une volonté de survivante m'a ramené vers un trou perdu... une verrue dans un monde comme le notre, un avant post Enfo... Ce jour là, j'aurais tué pour cette affront... Mais... pourquoi je les hait ? Qui ils sont...

Sacré surprise, j'ai retrouvé ma mémoire... Et, de ce que je sais de mon passé, je le garde bien au chaud. De ce qui m'arrive, je compte bien en tirer un sacré profit.... je suis devenue un vrai petit soldat... en attendant de trouver ma vengeance... C'est vrai, être chez les Enfoncers cela rapporte et puis, j'ai une très grosse dette... et je ne suis pas prête à la rembourser de suite.... Cyann est ma fille, non mon ange... gardien... Maintenant.. je sais... Et il est temps que mon passé apprenne que je suis toujours là... et ne suis plus seule...
Vous arrive t-il parfois de regretter d'être humain, de vous dire : "Putin, la prochaine fois, je me tire une balle dans la jambe."

Moi, oui, et pas plus tard que ce matin. Me demandez pas pourquoi. Bien que... c'est une histoire banal, une affaire que tout bon bricoleur n'aime pas avoir.

Levé vers 6 plomb du matin, la tête dans un seau, fièvre et le sang qui remonte. fait chier, jamais j'arriverai à me sortir vivante de ces blessures. Me sens observé depuis l'entrée de ma foutu chambre. Elle est là, mon ange gardien d'ébène. Me regarde fixement comme cherchant pourquoi et surtout qui je suis pour elle.

Tournant la tête histoire de ne pas trop paraître faible, je lui dis sur un ton blasé : " T'es là ! T'a k'ça à foutre de me regarder, suis pas un singe en cage... Qu'oik'envoi les cawuètes, j'ai la dalle, j'ai vomis tout ce que j'ai bouffé hier soir."

Me jetant un sachet "de je ne sais quoi tant que tu ne l'a pas mangé", sourire en coin me rétorque :"tu va mieux, c'est bien, suis plutôt contente de l'évolution, t'a faillie passer sans ton collier. Quel idée de l'avoir enlevé."

"Enlevé ? C'est une relique, c'est ma vie, ma raison de me battre pour trouver ce qui fait que mon... Non rien..."

En allant vers la fenêtre, elle me regarde avec toujours ce regard, le même que le mien, toujours vif et dangereux : "J'ai vu tes anciens camarades de jeu. Ils ont l'air d'aller bien, je n'ai pas vu ceux que tu m'a décris hormis ...". prenant une pause cherchant mes expressions à ses mots. Voyant que je reste de marbre continue comme si de rien n'était.

"Elle dirige maintenant, c'est devenu une sorte de Parrain, c'est particulier comme poste, j'en voudrais pas, trop de pression et de stresse."

Je regarde cette silhouette fine mais qui en dit long sur son expérience du terrain. Machinalement, je lui réponds.

"C'est pas une question de stresse et ni de pression, juste qu'il faut que ça tourne et qu'il faut bien donner à ceux qui réclament."

Je vois une moue sur son visage si sombre que l'on dirait une ombre dans un soleil couchant.

"Pourquoi ? C'est tout de même frôler l'anarchie et jouer avec la loi du plus fort que de tenter de faire ce que vous faite. je ne comprends pas ce que cherche les Travelers. Détruire, écraser, laisser ceux qui ont besoin d'aide. Cela m'échappe. je sais bien, nous ne sommes pas des anges non plus, tuer pour démontrer qu'il y a encore des lois. je doute que cela soit une voie juste. Mais je sais aussi que sans passer par là, on arriverait au pire, que les être humains deviennent pire que des animaux, comme ces chiens sauvages qui ne se respectent même pas."

Paroles étranges sortant de la bouche d'une Enforcer, elle croit dur à ce qu'elle fait mais n'aime pas comme c'est fait. Mais à y réfléchir, que cherchons nous vraiment, a vivre ensemble ou simplement à survire sans les autres ?
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés