Kaouit, épisode 1 : une mort inévitable
« Tuez-le ! Ce chien n’hésitera pas à vous planter un couteau dans le dos si vous le laissez en vie »
L’homme ayant prononcé ces mots sortit de la maison d’un pas lourd et ferme, la bande de Templiers Noirs aquiloniens encerclaient maintenant le père de Kaouit. Ayant trouvé refuge à l’intérieur d’une armoire, la jeune stygienne, paralysée par la peur, observait la scène à travers le trou de serrure.
Un des templiers s’avança et fit face à sa proie.
« Quel honneur, tu vas avoir le privilège de mourir sous la lame de… »
Kaouit poussa violemment la porte de l’armoire dans laquelle elle s’était cachée et pointa d’une main tremblante une planche en bois vers les agresseurs. La Stygienne, dont le regard pénétra brusquement chacun des templiers, venait de s’immiscer entre son père et le templier pour le moins menaçant. Le silence causé par ce fracas ne tarda pas à faire place à un concert de rires tous plus grossiers les uns que les autres.
« Qu’est ce que tu comptes faire avec ton bout de bois, vermine ? Sais-tu qui tu menaces ? »
L’homme se pencha vers Kaouit qui, en une fraction de seconde, fit un tour sur elle-même et frappa le templier à la tête. Allongé par terre, l’homme ordonna à ses frères d’arme de capturer la jeune Stygienne. Malgré ses coups à répétition en direction des Aquiloniens, Kaouit fut rapidement maitrisée et attachée à une chaise.
« Je veux qu’elle assiste à la mort de son misérable père ! Ensuite ce sera son tour… »
Furieux d’avoir reçu pareille correction d’une Stygienne peu musclée, l’homme poussa d’un coup de pied la chaise de Kaouit qui se retrouva en face de son père. Ce dernier, recouvert de bleus et de coupures tout le long du corps, regarda sa fille d’un air serein.
« Tu dois te sauver, fais-le pour moi, suis ton... »
« Assez parlé ! Vous m’agacez !! Je vais commencer par couper ta langue. »
Le templier sortit sa lame et l’enfonça lentement dans la bouche du Stygien. Un cri étouffé fit rapidement place à une rivière de sang s’écoulant le long du menton et du torse de la victime.
Kaouit venait d’assister à la scène, de nouveau paralysée par une peur qui la dépassait totalement. Soudain, alors que les autres Aquiloniens s’approchèrent du père de Kaouit, celle-ci disparu dans un léger nuage de fumée.
Comment ont-ils osé ? Papa… Désolée de t’abandonner, je suis faible, pardonne-moi…
Kaouït s’écroula en compagnie de crocodiles au bord d’une rivière après avoir longuement couru en direction de Khemi...
(à suivre)
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