Education Nationale : Quel avenir pour l'école ?

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Salut à tous,

Étant jeune enseignant dans le premier degré (3 ans d'ancienneté) je constate avec regret le malaise ambiant qui règne au sein des collègues des communes autour de celle où je travaille.

Il y a peu, lors d'une conférence pédagogique ( rassemblement d'enseignants ayant souvent lieu le mercredi matin en présence des conseillers péda et l'inspecteur), un ras le bol général s'est manifesté en plein milieu de la conférence. La cause? le mépris que le ministre a pour les enseignants ainsi que les suppressions de postes à tout va.

Après une bonne demie heure de pagailles , un des conseillers péda présents, apparement bien renseigné, nous expose plus ou moins l'avenir de l'école publique.

[Juste avant d'énoncer les "futurs projets" je fais une brève apostrophe sur l'association "créateurs d'école" : Cette association (fondée il y a quelques années par l'actuel recteur de Paris, l'actuel conseiller éducation du président de la république et l'actuel ministre de l'éducation nationale) a pour but de faire sauter en douceur tous les verrous de l'éducation nationale afin qu'elle devienne "rentable financièrement".]

Donc les projets (en cour ou à venir) :
1) Supprimer la carte scolaire : l'école primaire au choix où on veut.
2) Le socle commun (le même que maintenant mais avec un effet kisscool) : toutes les écoles devront enseigner aux enfants un socle minimum, libre à elles d'en mettre plus... mais pas forcément gratuitement.
3) Mise en concurrence des écoles entre, en terme de résultats.
4) Mise en place du "chèque scolaire" : une somme versée par l'état au famille pour s'inscrire dans l'école primaire de son choix selon les options qui les intéressent.
5) A partir de 2011, fin du recrutement des fonctionnaires (et donc les enseignants) mais démarchage sur dossier une fois le diplôme en main. ( Exactement comme dans le privée sauf qu'on est dans le publique la).
6) Subvention des écoles : un changement énorme ici; aujourd'hui les mairies financent les écoles selon une somme "enfant par an". dans une même ville deux écoles identiques avec le même nombre d'enfant toucherait donc la mime somme en budget. Ben ça c'est finit, la mairie peut distribuer plus d'argent à une école selon les résultats de celle-ci.
7) L'Education est cotée en bourse (hé ouais ça calme ça ! surtout que ca représente entre 50 et 60 % du PIB du pays).


Voila la bombe H qu'on s'est prise en pleine tronche en conférence péda; on soupçonnait des trucs mais jamais tout ça.


Et vous les bariens, quels sentiments/quelles réactions avez vous aux vues du futur de l'école française?
Citation :
Publié par Kardis
Après une bonne demie heure de pagailles , un des conseillers péda présents, apparement bien renseigné, nous expose plus ou moins l'avenir de l'école publique.
Vu la suite, il est membre de quel syndicat celui ci ?


Citation :
Publié par Kardis
1) Supprimer la carte scolaire : l'école primaire au choix où on veut.
C'est deja le cas aujourd'hui, avec les passes droits et autres usages des options à la carte.

Citation :
Publié par Kardis
2) Le socle commun (le même que maintenant mais avec un effet kisscool) : toutes les écoles devront enseigner aux enfants un socle minimum, libre à elles d'en mettre plus... mais pas forcément gratuitement.
Plus vide d'info il n'y a pas. Où commence et fini ton "socle commun" ? Parce que si en mettre plus signifie payer pour que mon enfant apprenne le chinois ou l'austro hongrois, et que cela peut etre fait dans le cadre scolaire plutot que dans une structure exterieur, pourquoi pas.

Citation :
Publié par Kardis
3) Mise en concurrence des écoles entre, en terme de résultats.
Faudrait vraiment prendre les parents pour les derniers des idiots pour imaginer qu'aujourd'hui, cela n'est pas deja le cas...


Citation :
Publié par Kardis
4) Mise en place du "chèque scolaire" : une somme versée par l'état au famille pour s'inscrire dans l'école primaire de son choix selon les options qui les intéressent.
Rien compris... Des sous pour inscrire son enfant à l'école ? C'est deja le cas avec l'allocation rentrée, mais bon...

Citation :
Publié par Kardis
5) A partir de 2011, fin du recrutement des fonctionnaires (et donc les enseignants) mais démarchage sur dossier une fois le diplôme en main. ( Exactement comme dans le privée sauf qu'on est dans le publique la).
Ah oui mince ! Ce qui marche dans le privé n'est forcément pas pour le public ! Cela ressemble fortement à de la démago à 50cents, parce que je ne vois pas qui pourrait s'occuper du recrutement dans une école, sachant que le seul "hierarchique" est l'inspecteur d'académie... Dommage, le principe ne serait pas idiot, cela permettrait de constituer de vraies équipes pédagoquiques et non un regroupement provoqué par savant mélange de chaos informatique et administratif...

Citation :
Publié par Kardis
6) Subvention des écoles : un changement énorme ici; aujourd'hui les mairies financent les écoles selon une somme "enfant par an". dans une même ville deux écoles identiques avec le même nombre d'enfant toucherait donc la mime somme en budget. Ben ça c'est finit, la mairie peut distribuer plus d'argent à une école selon les résultats de celle-ci.
Ou selon les besoins propre à chaque école, ou selon la gestion des ressources de chacune...



Citation :
Publié par Kardis
7) L'Education est cotée en bourse (hé ouais ça calme ça ! surtout que ca représente entre 50 et 60 % du PIB du pays).
Là, plus de doute, le fameux conseiller "péda" est un ancien membre d'action direct en pleine reconversion !
Son syndicat c'est le SNUIpp.

Le socle commun du futur c'est plus ou moins tu apprends à lire, à écrire, à compter. Si tu veux faire des sciences, de l'art visuel, du sport, de la musique etc tout ça c'est en option ailleurs mais sans doute payant.

Le chèque scolaire est fait pour justement se payer certaines de ces options. Si tu as plus de moyens tu as plus d'options.

Sinon ce conseiller péda n'est en rien membre d' "action direct".

Et je me permets de te faire une remarque, quand tu prends la peine de répondre à un post essaye de le faire avec un peu moins de dédain vis à vis des autres. Si toi tu sais déjà tout d'autres ne le savent pas forcément.

(edit : concernant le recrutement : la mise en place de regroupement scolaire de plus de 15 classes primaires, administrés par quelqu'un du privé est pour bientôt. L'école aura un budget attribué et c'est cet administrateur qui va être chargé de recruter enseignants, ATSEM, intervenants extérieurs, femmes de ménages...)
Citation :
tu es en train de nous dire grosso modo que le gouvernement actuel dessoude l'ecole publique pour permettre au privé d'emergé?
C'est exactement ça.
Juste pour réagir sur l'histoire de la Bourse. Celle là c'est marrant elle ressort régulièrement. Et franchement c'est du grand n'importe quoi.

Même au state à ma connaissance les grandes écoles américaines ne sont pas côté en Bourse. Et imaginons que ça soit le cas pour quelques une d'entre elles, je vois mal sur quoi reposerait la valeur de l'Education nationale ?

Elle ne produit rien, elle coûte très chère, en plus il n'a jamais été question de la privatisée. Même au USA ils n'en sont pas arrivée au point de tout privatisée dans l'Eucation (et ça j'en suis sûr par contre). Alors franchement soyons sérieux 30s, si y a bien une chose qui n'arriverait jamais c'est bien la privatisation de l'Education Nationale, et/ou sa cotation en bourse.
Citation :
Publié par Kardis
Son syndicat c'est le SNUIpp.
Va savoir pquoi, mais je l'aurais parié !

Citation :
Publié par Kardis
Le socle commun du futur c'est plus ou moins tu apprends à lire, à écrire, à compter. Si tu veux faire des sciences, de l'art visuel, du sport, de la musique etc tout ça c'est en option ailleurs mais sans doute payant.
"Plus ou moins, mais sans doute", cela laisse de la place à l'interprétation comme information... Encore une fois, très démago mais pas d'info.

Citation :
Publié par Kardis
Le chèque scolaire est fait pour justement se payer certaines de ces options. Si tu as plus de moyens tu as plus d'options.
Et ? Si tu as plus de moyen aujourd'hui, tu peux accéder à plus d'options à l'extérieur des établissements scolaire. Le fait d'offrir ce genre de service pourrait au contraire ouvrir des possibilités à des personnes qui ne peuvent se les offrir actuellement.

Citation :
Publié par Kardis
Et je me permets de te faire une remarque, quand tu prends la peine de répondre à un post essaye de le faire avec un peu moins de dédain vis à vis des autres. Si toi tu sais déjà tout d'autres ne le savent pas forcément.
Loin de moi l'idée de tout savoir, mais pour le reste, c'est du naturel !
Désolé de te choquer, mais, le ton alarmiste et la faculté de ne toujours regarder que le coté vide de la bouteille n'encourage pas.

Citation :
Publié par Kardis
(edit : concernant le recrutement : la mise en place de regroupement scolaire de plus de 15 classes primaires, administrés par quelqu'un du privé est pour bientôt. L'école aura un budget attribué et c'est cet administrateur qui va être chargé de recruter enseignants, ATSEM, intervenants extérieurs, femmes de ménages...)
Ah, enfin une bonne idée ! Dommage que plus de 15 classes primaires, soit plus de 3 classes de chaque niveau en moyenne, je me demande quel proportion d'école cela concerne au final, malgré de nombreux déménagements, je n'ai jamais vu d'écoles de cette importance...
Citation :
Ah, enfin une bonne idée ! Dommage que plus de 15 classes primaires, soit plus de 3 classes de chaque niveau en moyenne, je me demande quel proportion d'école cela concerne au final, malgré de nombreux déménagements, je n'ai jamais vu d'écoles de cette importance...
Super simple à faire en fait : tu fermes toutes les écoles de campagnes dans les 15/20 km autour de la petite agglomération locale et tu y parques tous les gamins. Suffit juste d'organiser un ramassage scolaire. Du coup des écoles à 15 classes ou plus c'est pas si compliqué à fabriquer.

(Dans l'Yonne y a déjà quelques établissements tests qui montent à 25 classes je crois)
Citation :
Publié par Kardis
Super simple à faire en fait : tu fermes toutes les écoles de campagnes dans les 15/20 km autour de la petite agglomération locale et tu y parques tous les gamins. Suffit juste d'organiser un ramassage scolaire. Du coup des écoles à 15 classes ou plus c'est pas si compliqué à fabriquer.
Ah ok, c'est le même système de regroupement géographique que celui des collèges et lycées depuis des dizaines d'années au final. On "parque des pré ados et des ados" depuis pas mal de temps deja, pquoi pas des "gamins" ?

J'ai toujours eu bq de mal à imaginer que des classes multi niveaux fautes d'élèves étaient un idéal pour l'enseignement, mais je sais que cela ne se vérifie pas toujours.

Après, le principe de nommer un administrateur, je ne vois pas en quoi cela peut "choquer". Ah mon dieu ! Il n'est pas instit ! Et ? Manager et organiser, cela n'a jamais demandé de savoir exercer le métier de ceux que l'on managent, halte à la dramatisation...
Citation :
Publié par Thesith
Même au USA ils n'en sont pas arrivée au point de tout privatisée dans l'Eucation (et ça j'en suis sûr par contre).
De fait ils ont réduit les crédits pour que les écoles privées soient plus performantes en comparaison (je parle du secondaire).
Et au final ça offre un système à deux vitesses : le public pour les classes défavorisées qui n'ont pas les moyens de raquer pour une école privée cotée.

En France on fait la même chose, tout bêtement.

Citation :
Alors franchement soyons sérieux 30s, si y a bien une chose qui n'arriverait jamais c'est bien la privatisation de l'Education Nationale, et/ou sa cotation en bourse.
On ne va pas tout privatiser, c'est certain...
Enfin, en France le système est un peu différent vu que les écoles privées sont en fait financées aussi par l'argent public (sauf une très petite minorité).
Donc bon...
Citation :
Publié par MiaJong
De fait ils ont réduit les crédits pour que les écoles privées soient plus performantes en comparaison (je parle du secondaire).
Et au final ça offre un système à deux vitesses : le public pour les classes défavorisées qui n'ont pas les moyens de raquer pour une école privée cotée.
Sauf qu'aux Etats-Unis, il y a une discrimination positive à l'entrée dans les facultés, réglée par des quotas publics et qu'il existe un programme d'attribution de bourses au mérite permettant aux meilleurs des classes défavorisés d'accéder à un diplôme universitaire (sans parler de l'intégration par le sport).

En France, impossible de mettre ce système en route. Il existe ce vieux démon de l'Education Nationale qu'est ce principe de pseudo égalité Républicaine, qui fait en sorte, par exemple pour ce que je connais le mieux, de pourrir la vie des 85 % de bacheliers qui ratent la première année de médecine alors qu'une simple sélection sur dossier en post-baccalauréat permettrait d'éviter ce drame. Et qu'on ne me parle pas de népotisme, écrit ou oral, il est tout aussi facile à mettre en place.

Principe de pseudo-égalité républicaine par contre complètement bafoué par l'existence même des classes prépas, ce cancer de l'Enseignement Supérieur, qui, lui, se permet de faire une sélection sur dossier, qui coûte extrêmement cher par rapport à la qualité de l'enseignement qui y est prodigué (un enseignant de secondaire qui a une classe prépa touche en salaire horaire plus qu'un Universitaire thésé ) et qui n'offre aucun débouché palpable et intéressant si les moyens financiers ne suivent pas pour l'inscription dans une école d'ingé / commerce.

Dégraisser le mammouth, il le faut. J'étais d'ailleurs le seul élève de ma classe à continuer à aller en cours quand il y avait les grèves Allègre. Parce que je soutenais sa politique (malheureusement sa comm' était désastreuse). Mais, comme dans la santé, comme au MINEFI, comme dans la police, dégraisser ne veut pas dire supprimer des acteurs. Ca veut dire supprimer des postes administratifs parasites qui ne servent à rien. Et on sait combien il en a.

Malheureusement, ces administratifs "centraux" qui ont une productivité d'escargot tétraplégique sont le gros des troupes syndicales. Et sont donc à l'abri des réformes successives dans chacun de ces secteurs, qui préfèrent taper sur les forces vives (enseignants, infirmières, policiers, agents de recouvrement), celles qui n'ont pas le temps de défendre leurs propres intérêts tant leur travail est prenant, que sur ces forces jalousement protégées par les syndicalistes qui y trouvent des sources d'animation et de financement.

Le SNES est donc, pour l'Education Nationale, un poison. Parce qu'il refuse tout changement. Non pas pour le refuser simplement, mais parce qu'il sait qu'en acceptant le moindre compromis, ce serait des adhérents en moins. Donc, il garde sa ligne dure et se contente de faire sauter ministre après ministre.

Quel avenir pour l'école ? Un avenir sombre tant que :
  • on ne refera pas un transfert massif de crédits du secondaire vers le supérieur (on est le seul pays occidental à investir plus dans le secondaire que dans le supérieur !)
  • on empêchera par un quelconque moyen légal le SNES d'intoxiquer les profs pour mieux les livrer aux lions et engraisser ses petits adhérents administratifs (problème identique dans les hôpitaux, les commissariats, les trésoreries et autres administrations...)
  • on ne fermera pas les CPGE, particularité quasi-unique au monde
  • on ne responsabilisera pas plus les parents.
Citation :
Publié par Visionmaster
Sauf qu'aux Etats-Unis, il y a une discrimination positive à l'entrée dans les facultés, réglée par des quotas publics et qu'il existe un programme d'attribution de bourses au mérite permettant aux meilleurs des classes défavorisés d'accéder à un diplôme universitaire (sans parler de l'intégration par le sport).
Je parlais du secondaire, pas du supérieur.
Merci de lire.

Le Supérieur est un autre problème.

Citation :
Ca veut dire supprimer des postes administratifs parasites qui ne servent à rien
L'administratif est tout aussi important que le reste.
Après je sais pas s'il y a trop d'administratif, mais dire que ça sert à rien, c'est n'importe quoi.

Tiens là, pour exemple, on supprime des comptables. Tu devrais être content.
Résultat notre comptable qui gérait 2 établissements, en gère aujourd'hui 5, dont un lycée.
Et du coup, nous pour fonctionner, bah c'est la galère : parce que nos achats doivent être validés (bah oui, et c'est normal, ce sont les contribuables qui payent) et que ces validations prennent du temps. Parce que nos règles pour faire notre budget sont importantes (là encore par soucis de transparence) et donc qu'il faut que le comptable vérifie, etc etc.

Bref nos délais ont explosé.

Alors quand on me dit "les administratifs servent à rien", euh, nan.
C'est l'horreur l'administration dans l'éducation.

J'avais bossé sur un appel d'offre, sur l'informatique de gestion des établissements du secondaire pour une région.

Rien que de mettre le nez dans 10% de leurs règles, règlements, procédures, contraintes techniques/fonctionnelles, j'avais envie de partir en vacances.

Et, comme d'hab avec le public, t'as deux fois plus de merdes pour obtenir une information valable. La bureaucratie dans toute sa splendeur. Ce genre de projet, tu perds 75% de ton temps à faire de la politique.

Pas la fautes aux mecs qui y bossent, hein, et pas de réelle solution : difficile de tout fermer pour tout reprendre à zéro, et encore pire de conduire un changement efficace en cours de route. Le résultat de dizaines d'années d'évolutions mal maîtrisées, de réformes mal foutues, d'adhocratie...

Sûr, dans un monde idéal, je parierais qu'on pourrait faire fonctionner l'administration des établissements avec trois fois moins de monde.
C'est pas faux, mais c'est aussi la conséquence de politiques qui veulent tout justifier face aux contribuables. La LOLF par exemple, est responsable de pas mal des tracasseries d'aujourd'hui.
C'est louable d'un côté ; mais exaspérant de l'autre.
C'est surtout la conséquence de la taille de ces administrations.

D'après mon expérience dans des projets info orientés public, plus c'est gros, plus ça coince.

Tu retrouves exactement les mêmes problèmes dans les gros du CAC40, au détail près qu'ils ont souvent des marges de manoeuvre beaucoup plus importantes, et une taille quand même inférieure à l'éducation nationale ou la fonction publique hospitalière.

J'avais vu une présentation des différentes méthodes utilisées pour construire les emplois du temps salles/élèves/professeurs. Ca semble être un tout petit petit problème, mais c'est cauchemardesque. Pourtant, avec du temps, des établissements volontaire, un petit budget, il est sûrement possible de dégager des heures et alléger les classes.
Citation :
Publié par MiaJong
De fait ils ont réduit les crédits pour que les écoles privées soient plus performantes en comparaison (je parle du secondaire).
Et au final ça offre un système à deux vitesses : le public pour les classes défavorisées qui n'ont pas les moyens de raquer pour une école privée cotée.

En France on fait la même chose, tout bêtement.

.
Ha non mais j'ai jamais dit que le système était parfait, c'était juste pour dire que même eux n'avaient pas été jusqu'à tout privatisé. Donc cette peur de la privatisation et mise en bourse est injustifié.

Maintenant à savoir si il va y avoir moins de crédit dans l'avenir ? Ben la réponse est clairement oui puisque c'est déjà le cas. Et ça ne va pas aller en s'améliorant avec la crise vu que généralement en temps de disette c'est souvent l'Education qui trinque

De toute façon la plupart des remarques initiales ne sont pas nouvelles. Genre sur le fait que les gens vont choisir leur établissement. Heu c'est déjà le cas depuis un moment carte scolaire ou pas.
@MiaJong : j'ai bien précisé les postes administratifs "parasites". Il faut des administratifs pour faire tourner la machine. Mais il y en a clairement en surplus. Et comme dans toute la fonction publique, plus on se rapproche du pouvoir central, plus il y en a. Je crois donc tout à fait que le comptable de ton établissement a vu sa charge de travail augmenter. Il n'est pas un administratif "parasite".

Par contre, la meilleure amie de ma mère a travaillé 20 ans au ministère comme secrétaire. Elle passait 6 heures au téléphone par jour à appeler des copines tellement elle n'avait rien à faire. Lorsque le gouvernement Jospin est arrivé aux manettes, elle a eu un nouveau chef de section qui a voulu remettre le bureau où elle travaillait en ordre de marche en leur confiant du boulot. Résultat, ses 20 ans de carrière accumulés et l'envie de ne rien faire lui ont donné la bonne idée de se faire muter dans une université du Sud de la France, pour pouvoir continuer à faire ses Solitaires tranquilles. Si ça, ce n'est pas un administratif "parasite", je ne sais pas ce que c'est.

Pour avoir bossé dans une trésorerie générale de proximité comme vacataire (canton de 5.000 hab), les fonctionnaires y étaient clairement en sous-effectif, devant gérer non seulement le recouvrement de l'impôt, mais aussi celui de l'eau, la comptabilité des communes, les contrats prévoyance, les permis de chasse... Par contre, dans les bureaux départementaux, impossible de joindre quelqu'un dans une autre plage horaire que 10h-11h et 14h-15h.
Citation :
Publié par corwin5
A propos des suppressions de poste d'enseignants je vous invite à lire ceci:
http://www.soseducation.com/rw_rubri...-syndicats.php
ça commence mal : ils parlent de 7000 suppressions de postes... Alors qu'on en est à plus de 10 000 rien qu'en 2008 (ou 13 000 ? je sais même plus, ça va trop vite).

Quand à dire que c'est indolore pour les élèves, faudra expliquer ça aux élèves de lycée pro qui doivent passer le bac en 3 ans, aux élèves des ex-zep dont les effectifs explosent brusquement, aux élèves "à problème" qui étaient pris en charge par les RASED qui ont été supprimés etcetera j'en fais même plus le compte tellement ça s'accumule.
Je ne parle même pas de l'utilisation du chiffre débile de 12 élèves par prof, recopié texto sur les discours de Darcos et qui ne correspond à rien de concret.
Non, le truc le plus drôle, c'est :

Citation :
correspond à une baisse théorique de 0,6 % des effectifs
puis :

Citation :
l'Education nationale ne connait pas, à 30 000 personnes près, les effectifs qu'elle emploie !
Et là, tu apprends qu'on peut désormais résoudre des équations à deux inconnues. Type x*y/100 = 7000, avec une solution unique pour x, soit 0,6
C'est 13 000 programmée à la rentrée 2009 je crois. Il y en a déjà eu 7000 en 2007, et 9000 cette année (me souviens plus des chiffres mais c'est l'ordre d'idée), soit donc quasiment 30 000 en 3 ans.
Mais c'est sûr, ça se voit pas du tout, nan nan.

Citation :
le ratio de professeurs par élève à l'Education nationale passera de 12,75 à 12,86, ce dont aucun élève ne pourra s'apercevoir.
Le plus navrant est effectivement ce chiffre, repris par Darcos et consort. Ce chiffre est vrai, mais c'est une moyenne, et donc évidemment, ça cache plein de choses.
Notamment que dans les matières générales (pas les options), les effectifs explosent, c'est une évidence. Et les élèves s'en rendent compte.

De toute façon SOS Education, c'est une simple association, sans aucune légitimité. Ils sont proches de l'extrême droite, avec pour seul discours "y a trop de fonctionnaires faut les virer".
Donc ça vaut rien.
Je ne pige pas ce chiffre au passage. Le ratio de professeur par élève, ça signifie 12 professeurs pour 1 élève?

Vu que le chiffre augmente, je pense qu'il s'agit en fait du ratio d'élève par professeur. 12 élèves par professeur.

Mais qu'est ce qu'on peut faire de ce ratio? C'est super chiant à concrétiser: un professeur a plusieurs élèves. Un élève a plusieurs professeurs. Un professeur donne 18 heures de cours. Un élève reçoit une trentaine d'heure de cours. Tous les prof ne donnent pas précisément le même nombre d'heure (agregés/certifié/mi temps). On parle en équivalent temps plein? En effectifs physiques? Un élève n'a pas forcément le même nombre d'heures (options, classe)...

Et même en prenant des hypothèses médianes débiles... 12 élèves par professeur, soit 12 élèves pour 18 heures de cours dispo, soit 1.5 heure par élève, ce qui nous donne, pour 30 heures de cours hebdo, 20 élèves théoriques par classe. Si les classes faisaient 20 élèves, ça se saurait.
Nan, mais regarde bien :

Citation :
Si cette annonce se concrétise, le ratio de professeurs par élève à l'Education nationale passera de 12,75 à 12,86,
Fait pas un peu tâche pour un site de profs?
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