Fermeture des Blocs Opératoires "non rentables" ?

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Publié par Borh
Enfin bref, fermeture ou pas, en ce qui me concerne si un de mes proches ou moi même avons un problème, je préfère de loin attendre une heure de plus et aller au CHU le plus proche plutôt que d'aller dans un hôpital paumé.

Habitant un coin plutôt pommé, le premier hôpital est à 30km (et fait plutôt partit de la catégorie des hôpitaux peu utilisés). Mais voila, le second hôpital se trouve à 90km, soit plus d'une heure de route (ce qui a fait que je suis né dans l'ambulance, sur la parking 5km avant l'hôpital )

Bref, quand c'est une opération planifiée, bah tu vas au second, mais quand c'est dans l'urgence, bah tu vas au premier.

Ces hôpitaux de campagne ne sont pas la pour donner des soins très poussés nécessitant de grands spécialistes. Ils sont surtout la pour accueillir les situations urgentes et assurer un service minimum (maternité, opérations "banales", les urgences, ....)

Des urgences à plus d'une heure de route, c'est plus vraiment des urgences, c'est l'ambulance qui se transforme en CHU en espérant que le gars tienne le coup. Alors certes, les hôpitaux de campagne ne sont aussi "bons", mais c'est toujours mieux que l'ambulance.
Je penses que dans une logique financière, il n'est pas aberrant de voir la fermeture des blocs qui ne sont pas ou peu utiliser. Après, je penses que les gens qui ont pondu ce rapport devraient (ou auraient du) réfléchir à la proximité des blocs dont il est question. Car faire 100 bornes au lieu de 50 pour se faire opérer ou aller visiter un malade est quelque chose de stupide à mon avis.

Il me semble que certains blocs de ce rapport sont déjà fermés (je crois avoir entendu ça sur France Info ce matin... mais c'était le matin, donc suis pas sur ), mais si cela est vrai, je penses que ce rapport est mal biaisé.
Citation :
Publié par pamoipamoi
Mais cela ne génère aucune économie, puisque la solution envisagée est de faire le diagnostique sur l'hôpital initial, de transférer le patient sur celui qui a un bloc ouvert, avec le chirurgien, puis de le retransférer sur le premier hôpital pour la convalescence.
Je vois 2 failles :
- les urgences urgentes ( AVC, fracture ouverte, doigt arraché dans la tondeuse, pertes des eaux en faisant sa purée ce genre de blagues ) : il faut bien transporter le patient au "gros" hôpital non ?
- Le diagnostic : tu conserves donc un anesthésiste [SP], un chir', un post'op sur le petit hôpital mais tu ne leur permets pas d'opérer ?

Je suis vraiment complétement perdu... Par expérience, je suis assez d'accord avec le fait qu'il vaut mieux avoir un accident de la route dans le perimètre qui vous envoie sur certains hôpitaux plutôt que d'autres et donc que fermes les plus "mauvais" n'est pas forcément une mauvaise idée mais je me dis aussi qu'un maillage le plus fin possible du territoire en termes d'accès aux soins n'est pas forcément un mal dans une société moderne et relativement opulente ( notez que ce n'est pas le cas : Cf accès aux ophtalmos, dentistes, gynécos dans certains coins )
Citation :
Publié par Slammy Slammo
Je suis vraiment complétement perdu... Par expérience, je suis assez d'accord avec le fait qu'il vaut mieux avoir un accident de la route dans le perimètre qui vous envoie sur certains hôpitaux plutôt que d'autres et donc que fermes les plus "mauvais" n'est pas forcément une mauvaise idée mais je me dis aussi qu'un maillage le plus fin possible du territoire en termes d'accès aux soins n'est pas forcément un mal dans une société moderne et relativement opulente ( notez que ce n'est pas le cas : Cf accès aux ophtalmos, dentistes, gynécos dans certains coins )
Certe mais ce rapport ne juge pas la qualité mais la quantité des actes. Il suppose que moins d'actes = qualité moindre et ça, ça reste à prouver. C'est d'ailleurs aberrant voire même insultant, on a déjà droit aux tracts de nos syndicats ce midi

Citation :
Publié par Borh
Enfin bref, fermeture ou pas, en ce qui me concerne si un de mes proches ou moi même avons un problème, je préfère de loin attendre une heure de plus et aller au CHU le plus proche plutôt que d'aller dans un hôpital paumé.
Tu choisis rarement ton établissement lors d'une attaque cardiaque ou un accident de la circulation. La rapidité de prise en charge est pourtant un facteur très important pour la survie ou le risque de séquelles.
Citation :
Publié par MiaJong
Qu'est-ce qu'il dit exactement ce rapport ? Il a été pondu par qui, et sur la demande de qui ?
Rapport dispo ici, malheureusement en .doc sinon en version html du .doc donc super mise en page [edit a ben trouvé en pdf, ici]

Juste deux remarques :
1- la première est qu'il faut regarder les chiffres avancés avec une petite calculette parce qu'ils sont pas avancés en toute clarté. Ces services jugés peu sûrs car trop petits représentent la bagatelle de 23 % des structures de chirurgie en France. Une broutille.
2- la seconde est que ce que le rapport ne dit pas (on pourrait souligner, évidemment), c'est que ces situations sont bien dans la majeure partie des cas la résultante de la diminution importante des moyens octroyés à la chirurgie publique.


@MiaJong, Vallencien est l'exemple type de l'expert piloté politiquement, son type de propos peut être adapté à n'importe quel secteur public d'activité ; envoyez les violons ou plutôt la charge des valkyries. Boone nouvelle ou pas , prochain rapport de Vallencien attendu sur les grosses structures.
Citation :
Publié par Malgaweth
1- la première est qu'il faut regarder les chiffres avancés avec une petite calculette parce qu'ils sont pas avancés en toute clarté. Ces services jugés peu sûrs car trop petits représentent la bagatelle de 23 % des structures de chirurgie en France. Une broutille..
On y lit aussi que ces 23% de structures de chirurgie ne pratiquent que 6,3% de la totalité des actes chirurgicaux. (qui devront donc être basculé sur les plus grosses structures).

Ce rapport ne le dit pas mais il le sous entend, il s'agit également d'actes moins lourds dits de "petite chirurgie".
En tout cas, lorsqu'on voit la liste des opérations fréquentes faites dans ces centres, je ne vois absolument rien qui justifierais l'impossibilité de retarder l'opération d'1 heure le temps d'aller deans un bon hôpital (la grande majorité sont des actes programmés)

En tout cas, merci Malgaweth pour le lien. C'est très intéressant. On y vois que les considérations budgetaires n'ont absolument pas fait l'objet de ce rapport qui s'est uniquement concetré sur la sécurité des patients et la qualité des soins.

Les constations faites dans ce rapport correspondent tout à fait à ce que j'ai constaté moi même sur le plan professionnel (ce qui est normal vu qu'il est écrit par des professionnels).

Bon maintenant à voir les reactions sur ce fil, je comprends pourquoi les politiques n'y sont pas super favorables. Après la gamelle récente prise par le gouvernement, je pense qu'on va rester dans l'immobilisme et la démagogie afin de preserver quelques voix de plus.
Citation :
Publié par Borh
Bon maintenant à voir les reactions sur ce fil, je comprends pourquoi les politiques n'y sont pas super favorables. Après la gamelle récente prise par le gouvernement, je pense qu'on va rester dans l'immobilisme et la démagogie afin de preserver quelques voix de plus.
C'est malheureusement payant, le cas Royal est très parlant. Celui qui ne dit rien est sûr de ne pas dire de bêtises. La grande aberration des votes qui sont -contre- et non -pour-.

Pour revenir sur le dossier, le lien est effectivement très riche en informations.
Citation :
Publié par Borh
Les constatations faites dans ce rapport correspondent tout à fait à ce que j'ai constaté moi même sur le plan professionnel (ce qui est normal vu qu'il est écrit par des professionnels).
En fait les bases du rapport se trouvent dans celui-ci qui est globalement une bonne base. Mais, fait par des techniciens qui s'arrêtent là ou un technicien doit savoir s'arrêter (un paragraphes sur la réorganisation de la carte) ; à sa sphère de compétences. Vallencien lui, dépasse son allègrement sa sphère et là tout de suite ça va beaucoup moins bien ; entre ses histoires d'enquête de satisfaction téléphonique douteuse et ses histoires d'hélicoptères abracadabrantes (les hôpitaux ont pas d'argent, ils vont acheter des hélicoptères bien sûr).
Les constats sont ceux conduits par les SROS (pour ceux qui ignorent la puissance de cet acronyme c'est Schéma Régional d'Occupation des Soins, sorte de Plan d'Occupation des Sols [POS] pour les soins hospitaliers, ilm y en a eu 2 en 10 ans, un troisième est en cours) et sont le fait de l'ensemble de la profession.
Par contre, et je serais tentée de dire, comme à l'habitude, les propositions relèvent elles à la limite de la plaisanterie. Je sais bien, que ces gens là touchent des honoraires pour ces rapports mais bon... J'insiste en particulier sur toute la technique proposée par Vallencien pour mettre la pression juridique sur les maires et leur faire préférer la fermeture de leur centre de soin à son maintien en activité. Je crois qu'on est encore en présence (faut croire que ça relève de la génération spontanée ces bêtes là) de gens qui ont encore et toujours rien compris au fait qu'une société fonctionnait à la base pour ses individus et que le but du politique était pas de trouver des ruses pour manipuler les gens.

Citation :
Publié par Borh
On y lit aussi que ces 23% de structures de chirurgie ne pratiquent que 6,3% de la totalité des actes chirurgicaux.
Mais en masse oui le chiffre donne raison. Mais si ce fameux 23 % apparait pas ça signifie qu'un centre sur 5 serait voué à revoir de manière très importante ses capacités. C'est tout simplement énorme. On est pas dans le petit constat que quelques centres sont limites limites (ça c'est celui qui est fait dans le cadre des SROS) mais 1 sur 5...
Quelqu'un l'a signalé plus haut, il me semble, le rapport passe pas mal sur un fait important, c'est que la présence du bloc (mais ça tu le sais je le dis pour d'autres), même petit, est nécessaire pour assurer la sécurité d'autres pratiques moins lourdes. Techniquement donc on est aussi en train (faut le savoir) d'évaluer les coûts d'un airbag ou d'une ceinture de sécurité et effectivement pour de très nombreuses personnes ce coût n'est pas rentabilisé. Oui mais voilà... Fermer un bloc c'est la cascade derrière, c'est comme supprimer la ceinture pour constater ensuite qu'on peut plus rouler.

Il suffit de toute façon d'attendre le rapport sur les grosses structures qui va tomber (j'espère qu'il sera plus solide sur ses propositions que celui-là) pour se rendre compte que ce n'est pas en surchargeant encore l'acceuil des gros blocs qu'on va améliorer la carte des soins en France. A moins, bien sûr, que derrière tout cela le seul objectif soit les budgets et pas la sécurité des patients. Il manque 1.5 milliard aux hôpitaux en France sur le budget 2006, du coup ils sont presque tous effectivement en déficit et quand un truc apparaît en déficit, on ferme. Ridicule quand on sait que ce sont bien des choix budgétaires qui sont responsables à la base.
Citation :
Publié par Malgaweth
En fait les bases du rapport se trouvent dans celui-ci qui est globalement une bonne base. Mais, fait par des techniciens qui s'arrêtent là ou un technicien doit savoir s'arrêter (un paragraphes sur la réorganisation de la carte) ; à sa sphère de compétences. Vallencien lui, dépasse son allègrement sa sphère et là tout de suite ça va beaucoup moins bien ; entre ses histoires d'enquête de satisfaction téléphonique douteuse et ses histoires d'hélicoptères abracadabrantes (les hôpitaux ont pas d'argent, ils vont acheter des hélicoptères bien sûr).
Les constats sont ceux conduits par les SROS (pour ceux qui ignorent la puissance de cet acronyme c'est Schéma Régional d'Occupation des Soins, sorte de Plan d'Occupation des Sols [POS] pour les soins hospitaliers, ilm y en a eu 2 en 10 ans, un troisième est en cours) et sont le fait de l'ensemble de la profession.
Par contre, et je serais tentée de dire, comme à l'habitude, les propositions relèvent elles à la limite de la plaisanterie. Je sais bien, que ces gens là touchent des honoraires pour ces rapports mais bon... J'insiste en particulier sur toute la technique proposée par Vallencien pour mettre la pression juridique sur les maires et leur faire préférer la fermeture de leur centre de soin à son maintien en activité. Je crois qu'on est encore en présence (faut croire que ça relève de la génération spontanée ces bêtes là) de gens qui ont encore et toujours rien compris au fait qu'une société fonctionnait à la base pour ses individus et que le but du politique était pas de trouver des ruses pour manipuler les gens.
La majorité des 10 propositions relèvent du bon sens. Je vois où il parle d'achat d'hélicoptère dans ces 10 propositions (par contre il est précisé, qu'en moyenne le temps de transport est allongé de 30 mn avec transport traditionnel pour atteindre une meilleure structure).
Pour les pressions sur les maires, je vois pas de quoi tu parles, ça parle juste de responsabiliser les maires et les informer ce qui est le minimum.
De toute façon, si les grands centres manquent de moyens (ce qui est vrai) la solution consiste à les augmenter tout simplement et pas à garder ces petites structures dangereuses.

Citation :
Publié par Malgaweth
Mais en masse oui le chiffre donne raison. Mais si ce fameux 23 % apparait pas ça signifie qu'un centre sur 5 serait voué à revoir de manière très importante ses capacités. C'est tout simplement énorme. On est pas dans le petit constat que quelques centres sont limites limites (ça c'est celui qui est fait dans le cadre des SROS) mais 1 sur 5...
Quelqu'un l'a signalé plus haut, il me semble, le rapport passe pas mal sur un fait important, c'est que la présence du bloc (mais ça tu le sais je le dis pour d'autres), même petit, est nécessaire pour assurer la sécurité d'autres pratiques moins lourdes. Techniquement donc on est aussi en train (faut le savoir) d'évaluer les coûts d'un airbag ou d'une ceinture de sécurité et effectivement pour de très nombreuses personnes ce coût n'est pas rentabilisé. Oui mais voilà... Fermer un bloc c'est la cascade derrière, c'est comme supprimer la ceinture pour constater ensuite qu'on peut plus rouler.
Certes 23 % c'est beaucoup, et alors? Si c'est difficile et compliqué à réorganiser, ça veut dire qu'il faut mieux mettre la tête dans le sable?
Sinon effectivement la présence d'un bloc est nécessaire pour la sécurité d'autres activités médicales. Mais d'autres structures sont également nécessaire pour assurer la sécurité d'un bloc et c'est là que le bat blesse (service de rea, banque du sang conséquente, laboratoire d'anatomo pathologie capable d'assurer des examens extemporanés etc...). Tous ces services ne sont pas présents dans ces petits hôpitaux.

Sinon pour ton dernier paragraphe, je le maintiens, la solution du manque de moyen et des deficit des grands CH, c'est l'augmentation de leur moyen, pas le maintien de ces structures moribondes.
....
Au niveau de l'aspect économique, je n'en dirai rien. Mëme le rapport le plus simple et le plus complet est trop obscur pour moi et je n'y connait somme toute pas grand chose, même en ayant des chiffres sous les yeux.


Concernant le reste.

Autant, je suis tout à fait d'accord, qu'à tous points de vue (social, économique and co), certains services spécialisés, qui coûtent cher et ne rapportent rien (cardiologie, centre de grand brûlés), peuvent, n'être ouverts que dans de grands hôpitaux. Autant, la fermeture d'un bloc opératoire, c'est la fermeture directe d'un hopitâl. On se fait pas forcement opérer pour 12 fractures ouvertes, un cancer et une tumeur, il y a aussi des opérations bénignes... Il reste quoi à un hôpital quand on enlève le bloc et tout ce qui va avec: les chirurgiens, les infirmières de bloc opératoire... un bloc c'est pas seulement 3 pèlerins, c'est une salle de reveil, tout un suivi derrière, bref, c'est du monde. J'suis pas non plus en plein dans le milieu, mais j'imagine; pour y trainer de temps en temps...

A quoi peut servir un service d'urgence sans bloc opératoire ? Même si une partie des gens qui se présentent aux urgences n'ont pas besoin d'une opération dans l'heure, on imagine mal ce qu'on pourrait appeler " la chaîne des secours " s'interrompre. Si je cartonne en bagnole, j'ai pas envie de faire le cheminement: ambulance==> hôpital 1===> hôpital 2....

Quand on va dans un hôpital, généralement on est pas très content, ni très rassuré, alors, si c'est pour en plus être bringuebalé ...



Et puis, ça pose d'autre problème, notamment au niveau des autres services qui gravitent autour des hôpitaux. Les services d'ambulances privées et des pompiers ? Perso j'habite dans un " petit département ", nous avons 4 grands hôpitaux avec des services d'urgences (disons les Urgences par défaut, puisque les cliniques peuvent accueillir une urgence dans certains cas), parmi ces 4 hôpitaux, 2 font partie du fameux rapport qui préconise leur fermeture immédiate...


J'crois qu'il faut pas rêver, fermer un bloc pour raison économique n'entraînera pas de rentrée d'argent pour les gros hôpitaux, alors à quoi bon....


Une fermeture, uniquement des blocs opératoires, parce que les gens qui les utilisent (je parle des chirurgiens, des IDEBO, pas d'un pèlerin qui voit ça le cul vissé sur la chaise de son bureau Louis XIV) sont d'accord avec ces fermetures (et je doute qu'ils le soient).

Non autrement, je me trompe peut-être, mais vraiment, pour moi la fermeture d'un bloc opératoire signifie la mort de tout ce qui se trouve autour, les urgences, puis l'hôpital en lui même dans les années qui suivent..
Citation :
Publié par Borh
De toute façon, si les grands centres manquent de moyens (ce qui est vrai) la solution consiste à les augmenter tout simplement et pas à garder ces petites structures dangereuses.
Concentrer ne suffira pas et tu le sais.
Ce qui me gêne c'est de partir du bon constat de la sécurité des patients pour en arriver à réduire des budgets. Arriver à un meilleur résultat ne passe pas forcément par une économie de budget. On a un peu (beaucoup) l'impression que l'économie sur le budget tire la réponse à un problème que toute la profession s'entend à souligner.

Citation :
Publié par Borh
Certes 23 % c'est beaucoup, et alors? Si c'est difficile et compliqué à réorganiser, ça veut dire qu'il faut mieux mettre la tête dans le sable?
Compliqué évidemment que ça l'est. Je ne crois pas enfin je peux me tromper mais il corrigera), que le débat posé au premier post soit celui qui consisterait à dire que tout va bien mais : est ce que les réductions budgétaires sont une logique raisonnable pour conduire des transformations ? Ou bien réfléchit-on au contenu de ces transformations avant leur impact budgétaire. C'est pas du bla bla creux et vide. Le problème du déficit budgétaire en terme public est une question de choix politique ; une structure de fonctionnement apparaît en déficit parce qu'on la met en déficit, ce n'est pas forcément son fonctionnement qui tire au déficit.
Je ne peux pas fournir de sources à cette heure (peut-être demain si j'ai le temps) mais il me semble bien que plusieurs des centres hospitaliers qui sont cités dans ce rapport remis au ministre soient déjà fermés dans les SROS III (derniers plans en date). J'ai un peu (euphémisme) peur que ce rapport ne se rapproche d'une farce à la xavière, les fautes d'orthographe en moins.
Citation :
Publié par Malgaweth
Concentrer ne suffira pas et tu le sais.
Ce qui me gêne c'est de partir du bon constat de la sécurité des patients pour en arriver à réduire des budgets. Arriver à un meilleur résultat ne passe pas forcément par une économie de budget. On a un peu (beaucoup) l'impression que l'économie sur le budget tire la réponse à un problème que toute la profession s'entend à souligner.


Compliqué évidemment que ça l'est. Je ne crois pas enfin je peux me tromper mais il corrigera), que le débat posé au premier post soit celui qui consisterait à dire que tout va bien mais : est ce que les réductions budgétaires sont une logique raisonnable pour conduire des transformations ? Ou bien réfléchit-on au contenu de ces transformations avant leur impact budgétaire. C'est pas du bla bla creux et vide. Le problème du déficit budgétaire en terme public est une question de choix politique ; une structure de fonctionnement apparaît en déficit parce qu'on la met en déficit, ce n'est pas forcément son fonctionnement qui tire au déficit.
Je ne peux pas fournir de sources à cette heure (peut-être demain si j'ai le temps) mais il me semble bien que plusieurs des centres hospitaliers qui sont cités dans ce rapport remis au ministre soit déjà fermés dans les SROS III (dernier plan en date). J'ai un peu (euphémisme) peur que ce rapport ne se rapproche d'une farce à la xavière, les fautes d'orthographe en moins.
Toutes ces petites structures coûtent certainement de l'argent, mais ce n'est absolument le problème abordé par ce rapport qui se concentre sur la qualité de soin. De toute façon je doute que des professeurs en chirurgie soient les plus compétents pour savoir comment faire des économies sur les dépenses de santé.
Donc toutes ces affirmations scandalisées sur le fait que le but de ce rapport est de réduire les coûts sont faux.


Citation :
Publié par Kirika/Yachiru
Autant, la fermeture d'un bloc opératoire, c'est la fermeture directe d'un hopitâl. On se fait pas forcement opérer pour 12 fractures ouvertes, un cancer et une tumeur, il y a aussi des opérations bénignes... Il reste quoi à un hôpital quand on enlève le bloc et tout ce qui va avec: les chirurgiens, les infirmières de bloc opératoire... un bloc c'est pas seulement 3 pèlerins, c'est une salle de reveil, tout un suivi derrière, bref, c'est du monde. J'suis pas non plus en plein dans le milieu, mais j'imagine; pour y trainer de temps en temps...
Je ne suis pas d'accord, un nombre important d'hôpitaux sont viables alors qu'ils n'ont déjà pas de blocs opératoires. Et je pense notament aux structures de long et moyen séjour dont le maintien est important y compris dans les zones de faibles densité de population afin de maintenir les patients proches de leur famille et leurs amis lorsqu'ils doivent rester des semaines/mois/années à l'hôpital.
Citation :
Publié par Borh
mais ce n'est absolument le problème abordé par ce rapport qui se concentre sur la qualité de soin
Tu es vache lol, tu m'obliges à relire le rapport ; les 10 propositions :
1- évaluer et reconnaître financièrement l'activité chirurgicale et sa qualité.
2- classer les établissements de chirurgie. Les classements c'est top à la mode, les derniers seront les premiers servis en accroissement des besoins ? Euh...
3- organiser les blocs opératoires en optimisant les moyens humains et matériels.
4- Etablir tout les deux ans un bilan de l'activité et de la qualité opératoire en France
5- faire évoluer les contrats des chirurgiens et des anesthésistes.
6- recruter des praticiens étrangers de haut niveau hors Union Européenne (lol pour le numerus clausus).
7- organiser depuis des services d'accueil et d'urgence le circuit de prise en charge des malades nécessitant un acte opératoire grâce à un contrat passé entre les hôpitaux ou cliniques afin d'assurer harmonieusement les transferts. i.e un mauvais transfert est un transfert qui coûte cher, d'où la nécessaire revalorisation financière des acteurs impliqués.
8- informer les maires de la complexité des blocs opératoires et de leur responsabilité potentielle en cas de manque de sécurité, de qualité et de continuité des soins chirurgicaux. i.e leur mettre la pression en leur expliquant que financièrement ils prennent de gros risques à ne pas se décharger de cette responsabilité sur les grands centres alors qu'ils ne sont que de pauvres démagogues qui cherchent à se faire réélire en conservant leur centre hospitalier dans leur région (région=maire tout le monde le sais bien).
9- promouvoir les hôpitaux vers d'autres missions de proximité. i.e se tourner vers la médecine chronique puisque l'absence du bloc en sécurité empêche le reste. Mieux même, faire de la médecine générale à la place des médecins qui sont absents dans ces coins, en tout cas en nombre insuffisants.
10- tenir compte des particularités loco régionales (lol le terme).
Et on termine sur un beau : "seule la qualité doit guider notre action publique". Elle est où la qualité dans les 10 solutions ? Je suis seule a ne pas réussir à lire correctement ces 10 propositions ?
Malgaweth, c'est bien gentil de lire les titres des propositions mais encore faut-il voir de quoi il s'agit. C'est facile de voir le diable dans ces propositions si tu y ajoutes des choses qui n'y sont pas. Donc on va les reprendre

Citation :
Publié par Malgaweth
1- évaluer et reconnaître financièrement l'activité chirurgicale et sa qualité.



Citation :
Ces données seraient rapportées aux statuts des opérés selon des critères tels que l’âge et l’indice ASA ( American Society of Anesthesia) plus facile à gérer que les morbidités. Elles seraient exploitées par l’ATIH dont il faudra augmenter la dotation en moyens et en personnels qui se pécialiseront dans l’activité chirurgicale en étroite collaboration avec Le Conseil National de la Chirurgie
Donc voilà, je pense qu'il est clair que cette proposition ne vise pas à faire des economies.
Citation :
Publié par Malgaweth
2- classer les établissements de chirurgie. Les classements c'est top à la mode, les derniers seront les premiers servis en accroissement des besoins ? Euh...
Lis la proposition plutôt que de faire de la parano. Le but est d'évaluer les lacunes des servces sur le plan de la sécurité et les forcer à les corriger. Aucun rapport avec les dotations.


Citation :
Publié par Malgaweth
3- organiser les blocs opératoires en optimisant les moyens humains et matériels.
Lis la proposition. Tous les points visent à améliorer le fonctionnement, augmenter les actes, afin de diminuer les retards et d'améliorer la prise en charge. Bon cette proposition, c'est un peu du voee pieux mais rien aucune référence n'est faite avec le budget.

Citation :
Publié par Malgaweth
4- Etablir tout les deux ans un bilan de l'activité et de la qualité opératoire en France
oui et? Evaluer l'activité=faire des économies? De toute façon là encore c'est un peu bidon étant donné que c'est déjà fait pour tous les services hospitaliers, chirurgicaux ou non (l'encodage PMSI que se tapent les internes, je sais pas si tu connais)

Citation :
Publié par Malgaweth
7- organiser depuis des services d'accueil et d'urgence le circuit de prise en charge des malades nécessitant un acte opératoire grâce à un contrat passé entre les hôpitaux ou cliniques afin d'assurer harmonieusement les transferts. i.e un mauvais transfert est un transfert qui coûte cher, d'où la nécessaire revalorisation financière des acteurs impliqués.
La deuxieme partie avec le "financièrement", c'est ton interprétation, et elle t'es personnelle. Ce n'est pas dans le rapport
Bon là encore tu fais du délire d'interprétation sans avoir lu la proposition. Cette proposition vise à valoriser financièrement les medecins libéraux qui participent à la permanence de soin. J'appelle pas vraiment ça faire des économies, c'est même le contraire. Quant à améliorer les conditions des transferts, où est le problème? C'est peut-être encore un voeu pieux, mais je vois pas ce qu'il aurait de néfaste

Citation :
Publié par Malgaweth
8- informer les maires de la complexité des blocs opératoires et de leur responsabilité potentielle en cas de manque de sécurité, de qualité et de continuité des soins chirurgicaux. i.e leur mettre la pression en leur expliquant que financièrement ils prennent de gros risques à ne pas se décharger de cette responsabilité sur les grands centres alors qu'ils ne sont que de pauvres démagogues qui cherchent à se faire réélire en conservant leur centre hospitalier dans leur région (région=maire tout le monde le sais bien).
La deuxieme partie avec le "financièrement", c'est ton interprétation, et elle t'es personnelle. Ce n'est pas dans le rapport
Tu interprètes très loin. Informer les maires sur leur responsabilité et les dangers d'un bloc qui n'est pas au normes, ça me parait le minimum
C'est plutôt sur le plan judiciaire qu'ils prennent de gros risques (financièrement peut-être s'ils sont attaqués au civil mais ça je vois pas trop le rapport avec la volonté de faire des économies.

Bon je passe sur les deux dernières propositions, ta faculté à voir le diable entre les lignes est vraiment très intéressante, mais ça n'a rien à voir avec ce qui est écrit dans le texte original. Je te conseille de le lire.
Enfin bref je trouves ton idéologie très intéressante : n'optimisons surtout pas la prise en charge et les soins des patients, parce que ô mon dieu, chose horrible on pourrait bien faire quelques économies on sait jamais.
Ca parle d'argent mais pas de moyens humains.
Agrandir les CHU et multiplier les lits en gériatrie/médecine/pédiatrie/etc. des petits centres demande plus de personnel et on en manque déjà, même dans les CHU (avis personnel de patiente). Vous les trouvez où vos soignants ?
Citation :
Publié par !!!
Ca parle d'argent mais pas de moyens humains.
Agrandir les CHU et multiplier les lits en gériatrie/médecine/pédiatrie/etc. des petits centres demande plus de personnel et on en manque déjà, même dans les CHU (avis personnel de patiente). Vous les trouvez où vos soignants ?
Mais lis le rapport, ces petits blocs sont à fermer parce que c'est de la merde, pas parce qu'ils coûtent chers. A aucun moment le rapport ne parle de l'argent que coûtent ces blocs.

Edit : je tiens à préciser que le verbe "optimiser" est utilisé en permanence dans le milieu hospitalier dans le sens de "faire au mieux" et pas dans le sens de "faire des économies". Pour ce dernier sens on emploie plutôt le verbe "économiser".
Je n'ai fait, pour l'instant, que survolé le rapport.
Ce que je peut en dire, c'est que si cela avait été en application il y a quelque année, ma mére serait morte....
L'hopital ou elle a était opéré en urgence faisant partie des blocs à fermer, on va me dire qu'en hélico on aurait put la mener vers un CHU.... oui c'est vrai, mais elle n'aurait pas survécue, ce qui la sauvé c'est un chirugien qui a mauvaise réputation.... tout simplement parceque c'est un ex-chirugien de brousse qui ne fait pas de rapport et qui sort de salle d'op en tenue pleine de sang pour aller chercher ses clopes (bon il change de blouse avant les opérations quand même).
Tout cela pour dire que dans un super grand centre, elle aurait était opéré certainement (vue le cas d'école) par un grand ponte, qui aurait fait comme on lui a apprit à l'école.... et dans certain cas ce n'est pas le mieux.
l'exemple que je donne n'est qu'un cas.... peut etre isolé, mais la médecine ce ne sont que des cas isolé.... pas des statistiques.
Citation :
Publié par Borh
Donc voilà, je pense qu'il est clair que cette proposition ne vise pas à faire des economies.
L'évaluation financière que ce qui n'est pas évaluable est la très vieille arlésienne et ce dans tous les domaines des services publics. Et sinon oui il s'agit bien d'évaluer le fond de l'activité en des termes financiers pour évaluer leur rentabilité puis fermer ce qui n'est pas assez rentable.

Citation :
Publié par Borh
Lis la proposition plutôt que de faire de la parano. Le but est d'évaluer les lacunes des servces sur le plan de la sécurité et les forcer à les corriger.
Je vais te le redire (je radote avec l'âge) mais tu n'as pas lu le rapport. Il y fait un rapport entre quantité et qualité en précisant que le fait de ne pas faire suffisamment d'actes conduit au danger. Il a pas forcément tort sur ce point mais, il n'y a que toi qui ne voit pas le rapport direct entre évaluation quantitative et demande de fermeture ; ou tu n'as pas bien lu le rapport dans son ensemble. Il n'y a aucune proposition concernant l'amélioration de la sécurité sanitaire de ces petits centres hospitaliers. On n'y parle pas par exemple de turn over possible au sein des personnels. Il n'y a qu'un rapport de fait dans le texte et il est simple : petite structure=danger=fermeture. Où sont les propositions d'amélioration qualitative dans les petites structures ? Cherches pas, il y en a pas. C'est la fermeture le moyen de remédier à la question ou comment atteindre la quadrature du cercle.

Citation :
Publié par Borh
oui et? Evaluer l'activité=faire des économies ?
Selon les critères retenus oui bien sûr et lui introduit un critère qu'il juge infaillible. je veux dire par là que ce n'est pas différent d'une ligne de bus qui dessert un petit village ou une ligne de train peu fréquentée. On ferme. C'est bien le critère qui fait tout. Je propose qu'on évalue les risques d'accidents pour les bus roulant sur des routes pourries pour desservir des bleds paumés. Ces risques sont plus grands pour la sécurité des usagers qu'à 5 km/h en grosses agglomérations embouteillées. Faut fermer ces lignes, mais au moins on les fermera pour la sécurité des usagers pas pour des raisons d'économies contestables et surtout beaucoup trop contestées.

Citation :
Publié par Borh
Cette proposition vise à valoriser financièrement les medecins libéraux qui participent à la permanence de soin. J'appelle pas vraiment ça faire des économies, c'est même le contraire.
Tu n'as pas bien saisi je pense. Les propositions se conçoivent en bloc. Economies faites sur les fermetures => redistribuées sur les médecins libéraux et l'hospitalier privé. J'ai mis en lien plus haut une interview où il dit tout le bien qu'il pense du secteur privé.

Citation :
Publié par Borh
C'est plutôt sur le plan judiciaire qu'ils prennent de gros risques (financièrement peut-être s'ils sont attaqués au civil mais ça je vois pas trop le rapport avec la volonté de faire des économies.
Le lien est pourtant direct. Pour lui, les principaux responsables des problèmes financiers ce sont les petites structures. Si les professionnels soulignent les risques présents dans les petites structures (et les risques de leur absence sont évalués où ? ah tiens nulle part, un oubli sans doute) ; les responsables du maintien de ces centres hospitaliers se sont ce qu'il appelle "les maires" (il ne voit pas trop de différence apparemment entre maire, conseil général ou conseil régional) qui conservent ces lieux de soins pour des raisons électorales. Il sait (et pas que lui) que ce sont bien ceux qui représentent ces régions qui posent problèmes quand il s'agit de fermer (voir St Affrique). Pour contourner le problème, les mettre dans le camps de ceux qui veulent fermer en expliquant que les risques personnels (les gens qui l'ouvre trop sur l'intérêt d'un groupe d'individu rien de mieux que de les prendre sous l'angle d'attaque individuel, la technique a fait ses preuves) qu'ils encourent sont grands. Bricolons donc, pression, pression.

Pour ce qui est de l'optimisation des soins, cela existe déjà et ce, partout mais effectivement sur le critère qualité et ça, ça coûte trop cher semble-t-il. Encore que, je le redis encore, les budgets sont en baisse. Bizarre que dans les propositions il y ait pas au minimum le maintien des budgets, ça aurait pu être utile.
Citation :
Publié par Malgaweth
L'évaluation financière que ce qui n'est pas évaluable est la très vieille arlésienne et ce dans tous les domaines des services publics. Et sinon oui il s'agit bien d'évaluer le fond de l'activité en des termes financiers pour évaluer leur rentabilité puis fermer ce qui n'est pas assez rentable.
Malgaweth, il est marqué texto dans cette proposition qu'il faut augmenter les moyens de la chirurgie. Augmenter les moyens ce n'est pas faire des économies (je dois encore expliquer des évidences mais bon...)


Citation :
Publié par Malgaweth
Je vais te le redire (je radote avec l'âge) mais tu n'as pas lu le rapport. Il y fait un rapport entre quantité et qualité en précisant que le fait de ne pas faire suffisamment d'actes conduit au danger. Il a pas forcément tort sur ce point mais, il n'y a que toi qui ne voit pas le rapport direct entre évaluation quantitative et demande de fermeture ; ou tu n'as pas bien lu le rapport dans son ensemble. Il n'y a aucune proposition concernant l'amélioration de la sécurité sanitaire de ces petits centres hospitaliers. On n'y parle pas par exemple de turn over possible au sein des personnels. Il n'y a qu'un rapport de fait dans le texte et il est simple : petite structure=danger=fermeture. Où sont les propositions d'amélioration qualitative dans les petites structures ? Cherches pas, il y en a pas. C'est la fermeture le moyen de remédier à la question ou comment atteindre la quadrature du cercle.
Cette proposition ne visent pas que ces petites structures mais tous les services de chirurgie afin d'éviter que l'on retombe sur les problèmes que l'on connait aujourd'hui. Sinon pour le reste oui, ces structures dangereuses doivent fermer pour raison de sécurité on est d'accord.


Citation :
Publié par Malgaweth
Selon les critères retenus oui bien sûr et lui introduit un critère qu'il juge infaillible. je veux dire par là que ce n'est pas différent d'une ligne de bus qui dessert un petit village ou une ligne de train peu fréquentée. On ferme. C'est bien le critère qui fait tout. Je propose qu'on évalue les risques d'accidents pour les bus roulant sur des routes pourries pour desservir des bleds paumés. Ces risques sont plus grands pour la sécurité des usagers qu'à 5 km/h en grosses agglomérations embouteillées. Faut fermer ces lignes, mais au moins on les fermera pour la sécurité des usagers pas pour des raisons d'économies contestables et surtout beaucoup trop contestées.
Là mais tu nages en pleine idéologie, je veux même pas répondre là dessus. Pourquoi ne pas mettre le maintiens des hôpitaux de proximité sur les même plan que la poste de proximité et la boulangerie de proximité tant qu'on y est? A quand le CHU 15000 lits dans chaque commune?


Citation :
Publié par Malgaweth
Tu n'as pas bien saisi je pense. Les propositions se conçoivent en bloc. économies faites sur les fermetures => redistribuées sur les médecins libéraux et l'hospitalier privé. J'ai mis en lien plus haut une interview où il dit tout le bien qu'il pense du secteur privé.
Ca c'est ton interprétation à toi, ce n'est absolument pas ce qui est écrit dans le texte. Encore facile de critiquer si tu le réécris. Et je pense que tu sais très bien qu'il ne s'agit pas du même budget (CNAM pour l'un, ARH pour l'autre) donc une redistribution directe telle que tu l'imagines n'est pas possible.


Citation :
Publié par Malgaweth
Le lien est pourtant direct. Pour lui, les principaux responsables des problèmes financiers ce sont les petites structures. Si les professionnels soulignent les risques présents dans les petites structures (et les risques de leur absence sont évalués où ? ah tiens nulle part, un oubli sans doute) ;
Mais où vois tu dans le rapport que les principaux problèmes financiers ce sont les petites structures? Là encore c'est le fruit de ton imagination (parano?).


Citation :
Publié par Malgaweth
les responsables du maintien de ces centres hospitaliers se sont ce qu'il appelle "les maires" (il ne voit pas trop de différence apparemment entre maire, conseil général ou conseil régional) qui conservent ces lieux de soins pour des raisons électorales. Il sait (et pas que lui) que ce sont bien ceux qui représentent ces régions qui posent problèmes quand il s'agit de fermer (voir St Affrique). Pour contourner le problème, les mettre dans le camps de ceux qui veulent fermer en expliquant que les risques personnels (les gens qui l'ouvre trop sur l'intérêt d'un groupe d'individu rien de mieux que de les prendre sous l'angle d'attaque individuel, la technique a fait ses preuves) qu'ils encourent sont grands. Bricolons donc, pression, pression.
Là, je pense que tu ne connais pas le fonctionnement d'un hôpital pour dire ça. Les maires sont en première ligne, pas le conseil général ou régional, tout simplement parce que le maire est le président du conseil d'administration de l'hôpital public de sa commune. Et effectivement ce poste entraîne un minimum de responsabilités, ce n'est pas faire pression de le rappeler. D'où tous les problèmes lorsqu'on essaie de leur parler de la qualité de leurs structures, ils sont à la fois juge et partie.


Citation :
Publié par Malgaweth
Pour ce qui est de l'optimisation des soins, cela existe déjà et ce, partout mais effectivement sur le critère qualité et ça, ça coûte trop cher semble-t-il. Encore que, je le redis encore, les budgets sont en baisse. Bizarre que dans les propositions il y ait pas au minimum le maintien des budgets, ça aurait pu être utile.
Dans la proposition 1, il parle d'augmenter les moyens. Voilà tu es exaucé.
Citation :
Publié par Gotmog Amandil
Et si je ne m'abuse, le droit aux soins fait parti des droit fondamentaux du citoyen en France?

Il serait donc anticonstitutionnel (je suis pas sûr de mon vocabulaire là comment appelle-t-on quelque chose qui va à l'encontre des droits fondamentaux?) de réduire le nombre de bloc opératoire, étant donné que cela entraînerai un délaissement de certaines régions en matière d'accessibilité aux soins.
Question de choix... C'est quand même pas la faute de la France si tu as décidé de vivre dans le Cantal hein
Citation :
Publié par Libre Arbitre
Question de choix... C'est quand même pas la faute de la France si tu as décidé de vivre dans le Cantal hein
Question de naissance aussi, c'est pas de la faute de ce mec si il est né dans le Cantal plutot qu'a Neuilly.
...
Citation :
Provient du message de Borh
Je ne suis pas d'accord, un nombre important d'hôpitaux sont viables alors qu'ils n'ont déjà pas de blocs opératoires. Et je pense notament aux structures de long et moyen séjour dont le maintien est important y compris dans les zones de faibles densité de population afin de maintenir les patients proches de leur famille et leurs amis lorsqu'ils doivent rester des semaines/mois/années à l'hôpital.
Tu aurais des chiffres ? Et au moins un exemple ? . Je vis dans un des départements les plus rural de France, et, tous les hôpitaux de mon département ont un bloc opératoire.
J'ai donc pas mal de difficulté à me rendre compte de la chose.


Après, concernant la fermeture, j'ai également du mal. Parce que dans ce qu'on nous dit, c'est pas du tout un souci économique mais bel et bien un souci de normes et de sécurité. Ca veut dire que quand un bâtiment (ou une partie) n'est pas aux normes on le ferme ?
Citation :
Publié par Borh
Malgaweth, il est marqué texto dans cette proposition qu'il faut augmenter les moyens de la chirurgie. Augmenter les moyens ce n'est pas faire des économies (je dois encore expliquer des évidences mais bon...)
Tu es sur le bon lien là ?
Je te le requote en cas (pardon pour les autres)
Citation :
A côté des données du PMSI tels que le nombre d’actes opératoires, la mortalité, les complications dans le séjour et la durée moyenne de séjour ((DMS) on pourrait ajouter des critères chirurgicaux collectés par les direction médicales de l’information (DIM) des établissements de façon obligatoire et non pas déclarative comme :
• le taux de reprises opératoires dans le séjour et dans le mois qui suit l’opération
• le taux de transfert vers un autre service de chirurgie ou de réanimation pendant le séjour (transfert externe vers un autre établissement ou interne dans l’établissement)
• le taux de transfusion sanguine
• le taux d’infection nosocomiale
• l’admission en urgence ou programmée de l’opéré.

En fonction du type d’acte opératoire, on pourrait retenir quatre de ces critères, quitte à en remplacer un ou deux selon les recommandations des sociétés savantes.

Ces données seraient rapportées aux statuts des opérés selon des critères tels que l’âge et l’indice ASA ( American Society of Anesthesia) plus facile à gérer que les morbidités. Elles seraient exploitées par l’ATIH dont il faudra augmenter la dotation en moyens et en personnels qui se spécialiseront dans l’activité chirurgicale en étroite collaboration avec Le Conseil National de la Chirurgie.
Un premier test pourrait être réalisé dès cette année en demandant à 100 hôpitaux et cliniques volontaires de colliger ces données qui seraient inscrites dans la zone documentaire du RUM avant de généraliser la technique en 2007 tout en rajoutant le code Y69 des complications chirurgicales

Des visites sur site et la vérification de dossiers seraient autorisées :
• Les experts seraient des chirurgiens n’exerçant pas dans la région, reconnus par leurs pairs nommés après avis des sociétés savantes par le CNC et sélectionnés pour leur compétence et leur sagesse.
• Les résultats des enquêtes anonymisées seraient remis à la Direction de l’hospitalisation et des soins, afin de remédier aux manques constatés.

• La mise en place d’un système interne d’évaluation des risques chirurgicaux et des presque accidents dans chaque hôpital sera encouragée par des enveloppes financières spécifiques d’aide à l’excellence au travers des missions d’intérêt général (MIGAC). Plutôt que sanctionner, mieux vaut récompenser ceux qui s’engagent dans une démarche de qualité en leur offrant les moyens de leur politique.
La seule augmentation de moyens que j'y lis c'est pour ATIH (Agence Technique de l'Information sur l'Hospitalisation). Tu dois pas lire le bon texte.
Citation :
Publié par Borh
Mais où vois tu dans le rapport que les principaux problèmes financiers ce sont les petites structures? Là encore c'est le fruit de ton imagination (parano?).
1 structure sur 4 qui au final réalisent moins de 7% des interventions. Bien sûr que ce sont les petites structures qui coûtent cher à entretenir pour une optimisation en termes de résultats bruts médiocres. Seulement voilà :
Citation :
Pourquoi ne pas mettre le maintiens des hôpitaux de proximité sur les même plan que la poste de proximité et la boulangerie de proximité tant qu'on y est?
C'est exactement le même problème. Quand on cause chiffres bruts et optimisation des résultats (soit quand on ne tient pas compte de tout un tas d'autres facteurs), on finit effectivement par arriver aux mêmes conclusions.
Citation :
Publié par Borh
Les maires sont en première ligne, pas le conseil général ou régional, tout simplement parce que le maire est le président du conseil d'administration de l'hôpital public de sa commune
Cela dépend du statut de l'établissement public de santé. il y a du départemental en dehors de la psychiatrie, dans les DOM notamment.
Citation :
Publié par Borh
Dans la proposition 1, il parle d'augmenter les moyens. Voilà tu es exaucé.
Je te l'ai quote tu vas pouvoir la lire. Il ne fait que parler vaguement des MIGAC sur la fin, dont tu sais bien que dans le cadre de la réforme T2A ils n'ont plus qu'une place réduite. Part réduite où les gros intervenants du secteur public se taillent la part du lion donc comme outil d'amélioration des conditions budgétaires pour les petites structures on peut pas trouver pire. Surtout que, tu n'auras pas manqué de le noter, il s'agit bien de récompenser ceux qui réussissent et pas d'aider à mieux réussir. Toute la philosophie du fonctionnement aux résultats bruts. Et c'est moi qui fait de l'idéologie ?
Citation :
Publié par Malgaweth
Tu es sur le bon lien là ?
Je te le requote en cas (pardon pour les autres)

La seule augmentation de moyens que j'y lis c'est pour ATIH (Agence Technique de l'Information sur l'Hospitalisation). Tu dois pas lire le bon texte.
Bon je vais te mettre en gras alors puisqu'apparemment tu as des problèmes de lecture

Citation :
Elles seraient exploitées par l’ATIH dont il faudra augmenter la dotation en moyens et en personnels qui se spécialiseront dans l’activité chirurgicale en étroite collaboration avec Le Conseil National de la Chirurgie.
Je vois pas comment être plus clair.


Citation :
Publié par Malgaweth
1 structure sur 4 qui au final réalisent moins de 7% des interventions. Bien sûr que ce sont les petites structures qui coûtent cher à entretenir pour une optimisation en termes de résultats bruts médiocres.
Peut-être que ça coûte cher, même probablement. Mais c'est quoi le rapport? A aucun moment ce rapport ne s'intéresse au coût de ces structures. Il ne les évalue même pas tout simplement parce que c'est pas l'objet du rapport (et les auteurs ne sont probablement pas compétents en la matière). Si tu veux savoir comment faire des économies tu demandes plutôt à des médecins de santé publique de te faire un rapport, pas des chirurgiens, c'est encore une évidence que je t'explique. C'est comme ça, j'y peux rien. Impossible de critiquer le rapport là dessus sauf si tu lui fais dire des choses qui n'y sont pas et tu ne te gênes pas pour le faire.


Citation :
Publié par Malgaweth
Cela dépend du statut de l'établissement public de santé. il y a du départemental en dehors de la psychiatrie, dans les DOM notamment.
Je vais te demander une source parce qu'à ma connaissance ce sont bel et bien toujours les maires qui sont présidents.
Delanoë est président de l'assistance publique et des représentants des conseils généraux des départements d'île de France ne sont que des membres.
De toute façon je vois pas ce que ça change à la responsabilisation des maires qui sont responsables de l'immense majorité des hôpitaux publiques.

Citation :
Publié par Malgaweth
C'est exactement le même problème. Quand on cause chiffres bruts et optimisation des résultats (soit quand on ne tient pas compte de tout un tas d'autres facteurs), on finit effectivement par arriver aux mêmes conclusions.
Merci de confirmer donc, pour toi un hôpital et une boulangerie c'est exactement le même problème (je reprends tes mots). Je vois même pas pourquoi je perds mon temps à t'expliquer alors que visiblement tu ne sais absolument pas ce qu'est un hôpital. Tu utilises juste ce problème pour servir ton idéologie de service publique de proximité totalement incompatible avec la sécurité des patients. Parce qu'alors ça les problèmes sanitaires ça te passe totalement au dessus de la tête apparemment. Dès qu'on parle hôpital pour toi, c'est obligatoirement pognon, budget, économies et optimisation des dépenses.

Citation :
Publié par Malgaweth
Je te l'ai quote tu vas pouvoir la lire. Il ne fait que parler vaguement des MIGAC sur la fin, dont tu sais bien que dans le cadre de la réforme T2A ils n'ont plus qu'une place réduite. Part réduite où les gros intervenants du secteur public se taillent la part du lion donc comme outil d'amélioration des conditions budgétaires pour les petites structures on peut pas trouver pire. Surtout que, tu n'auras pas manqué de le noter, il s'agit bien de récompenser ceux qui réussissent et pas d'aider à mieux réussir. Toute la philosophie du fonctionnement aux résultats bruts. Et c'est moi qui fait de l'idéologie ?
Et bien moi aussi je te l'ai requote et tu peux le lire. Et oui tu fais de l'idéologie, tu lis dans ce rapport des choses qui n'y sont pas et tu ignores les choses qui ne t'arranges pas. C'est de l'idéologie grasse tout simplement.

Edit : sinon je reconnais que moi aussi je fais de l'idéologie (mais je m'en rends compte). Pour une raison simple en 3 ans d'externat et 4 ans d'internats j'ai vu des dizaines de patients arriver en CHU avec des séquelles définitives parce qu'ils avaient été mal pris en charge dans des hôpitaux de merde. Alors mon opinion était déjà faite avant de lire ce rapport. Je l'avais d'ailleurs dit sur mon premier poste avant de le lire et ce rapport n'a fait que confirmer mon opinion. La chirurgie est le secteur critique où les erreurs de jugement et de bonne pratique se paient cash. Et la néonatologie également, mauvaise prise en charge=patient handicapé à vie et j'en ai vu plus que nécessaire. (et qui dit néonatologie dit maternité, encore un secteur sensible mais non pris en compte dans ce rapport). Donc oui, je ne suis pas objectif mais je l'admets et j'aide bonnes raisons.
Citation :
Publié par Borh
Je vois pas comment être plus clair.
Ce qui a au moins l'avantage de saisir l'objet du quiproquo. l'ATIH est une agence dont une partie du personnel opère sur des statistiques chirurgicales. La phrase signifie que c'est le budget de cette agence qui doit être augmenté. Pour faire une analogie, c'est comme si tu disais que pour développer une politique de natalité, tu injectes des crédits dans les services de l'INSEE qui comptent les naissances, ou si tu veux accroître le nombre d'emplois crées tu augmentes les budgets de l'ANPE.

Citation :
Publié par Borh
Il ne les évalue même pas tout simplement parce que c'est pas l'objet du rapport (et les auteurs ne sont probablement pas compétents en la matière)
Je pense que tu n'as pas bien saisi l'objet de ce type de rapports. J'en ai pourtant cité un plus haut qui fait sont job dans le domaine de compétence de ceux qui le rédigent.
Je ne sais pas si Slammy, qui lance le sujet est spécialiste des SROS ou si les débats radios dont il se fait l'écho ont eu cela pour thème, mais apparemment l'un comme les autres ont parfaitement saisi le contenu du rapport là où toi tu esquives (je comprends pas pourquoi) le fond. Il s'agit bien d'un rapport visant à chercher des éléments techniques à des choix politiques. Si, il est difficile de légitimer un choix (comme la fermeture d'un centre hospitalier) sur des éléments politiques, il apparaît beaucoup plus facile de se cacher derrière des raisons techniques fournies par des soit-disant experts en la matière.

Citation :
Publié par Borh
Donc oui, je ne suis pas objectif mais je l'admets et j'aide bonnes raisons.
Non de mauvaises parce que c'est pas le débat.
Tu ne trouveras personne pour te dire que ton expérience ne correspond pas à la réalité mais la question n'est pas là. La question n'est pas de savoir si il existe des défaillances en matière de sécurité chirurgicale, ça tout le monde le sait. La question est comme faire diminuer cette insécurité là ? Je t'engage à relire la lettre de mission du ministre et tu verras que les thèmes abordés dans la lettre et dans le rapport induisent le contenu de la réflexion menée. C'est ce rapport qui est l'objet du débat, les solutions qu'il apporte en terme de sécurité, de qualité et de continuité des soins. La réponse du rapport est fermer les services chirurgicaux des petits hôpitaux. Possible que cela soit une bonne solution en terme de sécurité des soins mais relisons l'objet de la mission ministérielle : assurer sécurité, qualité et continuité. Où est donc la partie continuité ? Où sont les propositions pour compenser sur des gros pôles d'intervention qui sont déjà en l'état actuel des choses en limite de rupture ? Où est l'évaluation de la rupture de continuité qu'amène la fermeture des services chirurgicaux de proximité ?

La présidence est celle du conseil d'administration, c'est le conseil d'administration qui dirige. Jettes un coup d'oeil à leur composition.
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