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Ok, désolé, mes blagues sont nulles
Bon, eh bien ça avance, ça avance, voici le chapitre 9. Intrigues et politiques... spécialement dédicacé à ceux d'entre vous dont la copine passe des heures à se poser des questions sur sa tenue, et si le machin de Zara n'est pas mieux que le truc de Mango... Introduction Chapitre I Chapitre II Chapitre III Chapitre IV Chapitre V Chapitre VI Chapitre VII Chapitre VIII --------------------------------------------------------------- Shareen s’enfonça dans le baquet d’eau brûlante avec un soupir de satisfaction. Elle ne parvenait pas à se rappeler la dernière fois qu’elle avait pu prendre un véritable bain. Cela faisait près d’un mois qu’elle ne s’était pas lavée, hormis une toilette rapide lorsqu’ils avaient campé près d’un cours d’eau. Elle faisait réellement peine à voir, avec ses cheveux encrassés et sa peau terne. Avec soin, elle passa la lourde brosse sur tout son corps, grognant alors que les pointes aiguës lui frottaient la peau pour en débarrasser la crasse. Elle eut un regard scrutateur vers ses sains. Avaient-ils grossi ? Pas vraiment. Ils avaient toujours l’air de deux petits oiseaux roulés en boule. Elle ne s’attendait pas à ce qu’un mois changeât quelque chose, mais elle soupira cependant tristement. L’eau brûlante chassait doucement la fatigue de son voyage alors qu’elle se laissait aller en arrière, dodelinant de la tête. C’était tellement agréable de se reposer dans les volutes de vapeur, sans plus avoir à penser à rien d’autre qu’au moment présent. Plus d’assassin et de chasseur de primes à sa poursuite, plus de danger, plus de sommeil agité en se demandant à quel moment le fou furieux avec lequel on voyageait allait l’égorger. C’était si bon, finalement, de se laisser aller à rêver que rien ne s’était passé, que rien ne se passerait plus jamais. L’aventure, c’était fini pour elle. Il allait falloir attendre que les choses se calment un peu du côte de l’Académie, probablement, qui devaient toujours se demander où elle était passée. Mais à bien y réfléchir, elle ne savait pas vraiment si elle avait envie de retourner dans cet endroit écœurant. Elle n’avait plus d’amies, là-bas. Quant à apprendre à se battre… Pour sûr, ça m’a énormément servi… D’un autre côté, si elle n’y retournait pas, elle ne savait pas bien où elle pourrait aller. Orpheline, elle n’avait pas la chance comme Malek de pouvoir se retourner vers son père. Contrariée, elle fronça les sourcils. Et elle n’avait pas un sou en poche. « Je vais peut-être profiter un peu de cette vie, après tout. Ce serait dommage… » murmura-t-elle finalement, plongeant la tête sous l’eau. C’était bien agréable, après tout, de passer pour l’écuyère de Rekk – pardon, du Baron Gaffick. Il y avait des avantages incontestables, comme ces chambres au sein même du palais, là où l’Empereur pouvait avoir un regard sur eux. Des grandes baignoires, avec de nombreux baquets d’eau chaude. Des serviettes parfumées, des miroirs sur la plupart des murs. Un lit confortable, ni trop dur ni trop moelleux. Shareen sortit la tête de l’eau, secouant les cheveux, et prit une grande goulée d’air. Oui, elle pouvait bien se permettre de rester un peu, et de… « Shareen, tu es prête ? Il va falloir que nous… Déesse du Destin, qu’est-ce que c’est que cette fumée ?» Malek s’engouffra dans la pièce, agitant les mains pour écarter les volutes de fumée. Il était déjà totalement habillé pour la soirée. Il portait un magnifique pourpoint vert, brodé d’une licorne de gueules sur fond de sable. Son pantalon était vert, lui aussi, d’un vert plus sombre et plus profond ; il avait gardé les mêmes bottes que celles qu’il avait porté durant tout le voyage, mais il avait probablement passé beaucoup de temps à les cirer, pour qu’elles brillent ainsi. Il avait abandonné son épée dans la chambre, les armes n’étant pas autorisées en présence de l’Empereur – mais il arborait au côté un sabre protocolaire à lame inversée, dans un fourreau au rouge profond. Tout cela, Shareen le vit en quelques secondes, le temps de réaliser ce qu’il se passait. Puis elle hurla. « Qu’est-ce que… oh ! » fit Malek, réalisant enfin son erreur. Le rouge lui monta aux joues, alors qu’il battait précipitamment en retraite sous les injures de la jeune fille. Il ne s’arrêta pas avant d’être sorti de la pièce. Refermant la porte, il parvint à retrouver assez de contenance pour dire ce qu’il avait à dire. « Tu devrais sortir du bain, Shareen. Nous n’avons plus beaucoup de temps, le repas va être servi dans une vingtaine de minutes. Il y a probablement des vêtements propres dans ton armoire, c’est là que j’ai trouvé les miens » « Je sais ! » glapit la jeune fille. « Va-t-en ! » « Je m’en vais, je m’en vais » fit le jeune homme, chez qui l’amusement avait remplacé la gêne. Même sans le voir, Shareen pouvait deviner qu’il souriait jusqu’aux oreilles. « Je n’ai pas vu grand chose avec toute cette fumée, mais tu es très belle, quand tu prends la peine de te laver, Shareen » Elle cracha une insulte, puis attendit alors que l’écho de ses pas disparaissait dans le couloir. Ses joues la brûlaient. Ce devait être dû à la température. L’eau était bien trop chaude ! Cela devait être ça. Furieuse, elle sortit de l’eau et entreprit de se sécher rapidement. Si Malek avait dit vrai – Maudit Malek, à rentrer comme ça sans frapper – elle n’avait plus beaucoup de temps pour se préparer. Avec une hâte incongrue, elle souleva la robe qu’on lui avait amenée. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas porté de vêtements féminins. Plus de deux ans, en fait, lorsqu’elle était rentrée à l’Académie. A bien y réfléchir, cela faisait encore plus longtemps. Même avant, elle avait toujours préféré les pantalons de toile lâche et les bliauts informes qui la laissaient libre de ses mouvements. Elle n’avait jamais regretté, à l’Académie, de ne pas pouvoir porter de jupe. Il fallait être en armure, toujours, tout le temps, pour s’habituer au poids sur ses épaules. Et puis, Deria se serait moquée d’elle. La robe était délicieusement bleue, brodée de fils d’or sur sa longueur. Ce serait dommage de ne pas la porter. Elle était aussi très près du corps, les fines étoles de soie et de brocard épousant les contours du corps de la jeune fille pour en rehausser la splendeur. Qu’est-ce que c’est beau ! Je le mets, pour voir. Je l’enlève, après. Il y avait un petit coffret, également, discrètement rangé dans un coin de l’armoire. Shareen l’ouvrit, circonspecte, puis poussa un cri de ravissement en en découvrant le contenu. Lorsque Shareen sortit de la chambre, Malek resta un instant bouche bée. Après bien des hésitations, elle avait laissé ses cheveux libres, cascadant sur ses épaules nues. Elle portait la robe, bien sûr, et la couleur azur se mariait parfaitement avec ses yeux. Le décolleté pigeonnant mettait en valeur sa poitrine alors que la fine soie lui collait à la peau. Un collier de pierres précieuses brillait sur sa gorge exposée, et un bracelet doré se balançait à son poignet. « Tu es… » fit le jeune homme, les yeux écarquillés. « Superbe » confirma Rekk. Stupéfaite, la jeune fille pivota pour lui faire face. Lui aussi s’était changé. On lui avait demandé de ressembler au baron qu’il était, et il avait visiblement pris sa tâche très à cœur. Il était rasé de près, ses cheveux brossés et peignés. Son pourpoint était noir, ses chausses noires. Noires ses bottes, et noir son ceinturon. Il avait une cape noire, et des gants noirs étaient passés à sa ceinture. Comme pour Shareen, la coupe était très proche du corps et mettait en valeur sa puissante musculature. Lui aussi portait un sabre de cérémonie, au fourreau damasquiné d’or et au pommeau taillé d’ivoire. Il avait l’air d’un véritable héros de légende, ainsi. Shareen réalisa qu’elle restait ainsi à le regarder, et elle se détourna avec un effort manifeste. « Tu as mis le temps » fit Malek, visiblement contrarié. « Je sais que tu n’es pas noble et que tu ne connais pas le protocole, mais c’est une raison de plus pour ne pas faire attendre les gens. Allons-y » Il se sentait sur son terrain, ici. Avec assurance, il prit la tête de la petite troupe, sous le regard amusé du Banni. « Le petit coq se sent pousser des ailes » murmura-t-il dans sa barbe. Shareen étouffa un rire et leur emboîta le pas. Ils étaient logés dans l’aile la plus éloignée du centre du palais, et il leur fallut marcher longtemps. Sans Malek et sa connaissance intuitive des tours et détours, ils se seraient probablement perdus plusieurs fois tant les couloirs étaient vastes et s’entrecroisaient en de nombreux endroits. Sans compter les escaliers. Il leur fallut traverser la cour, également. « Gamine, je te rappelle que tu es censée être mon écuyère » fit Rekk alors qu’ils marchaient. « Je déteste jouer ce rôle stupide de baron, mais s’il faut le faire, alors je compte sur toi pour ne pas tout gâcher. » Il haussa les épaules. « L’Empereur a déjà répandu les rumeurs nécessaires et s’est entretenu avec les bonnes personnes. Il ne faudrait tout de même pas faire échouer ses plans… » Il eut un sourire mauvais. « Qu’est-ce qu’il veut de vous, de toute manière ? Qu’est-ce qu’il veut de nous ? Je ne comprends pas vraiment l’intérêt de tout ça » grommela Malek. « On devrait être en train de venger Deria, non ? » « Chaque chose en son temps. Moi aussi, je voudrais être dehors, et j’aimerais discuter avec… avec certaines personnes. Mais nous commencerons demain. Ce soir, l’Empereur souhaite nous voir assister à son banquet. Qui suis-je pour le contrarier ? » Son sourire était maintenant franchement cruel. « Demain, nous cherchons, alors ? » « Demain » confirma Rekk, le visage sombre. La salle de bal était à la mesure du palais qui l’abritait : gigantesque. C’était une pièce immense, dont on pouvait difficilement appréhender la taille du premier coup d’œil, tant le plafond semblait haut et paraissait fausser la perspective. Mais, aussi grande que pût être la salle, elle paraissait tout juste suffisante pour la foule qui se pressait à l’intérieur. Shareen se sentit toute intimidée alors qu’elle se faufilait parmi les invités. Elle avait trouvé sa robe tellement belle, tellement riche, lorsqu’elle l’avait vue dans l’armoire… Pourtant, à côté de ce que portaient les femmes de la cour, elle aurait aussi bien pu être vêtue de peaux de bêtes. Il y avait des petites robes, des grandes robes, des robes longues à la mode Neiennienne, des robes de bal à multiples flonflons qui semblaient venir des lointaines îles, des robes de tissu épais qui semblaient recouvrir les femmes de la tête au pied, et des robes de satin fines et à moitié transparentes qui représentaient un véritable défi à la décence et au bon sens. Pour ne rien arranger, Shareen et ses compagnons semblait être le centre de l’attention générale alors qu’ils avançaient vers l’Empereur. Sur leur chemin, les conversations se taisaient, les murmures se calmaient, les verres s’abaissaient, et les yeux se faisaient calculateurs. Déesse Vierge, faites que je ne sois pas trop ridicule ! S’il vous plaît, s’il vous plaît… Malek ne paraissait pas affecté. Il marchait fièrement, la tête haute. Les Licornéens n’étaient qu’une famille mineure, dont la gloire remontait à plusieurs centaines d’années, alors que l’Empire se résumait à quelques provinces éparses. Pourtant, son sang lui donnait le droit d’être ici ce soir, et il affichait la morgue hautaine que l’on pouvait attendre du fils héritier d’une maison. Lorsqu’il croisa le regard de son père, cependant, toute sa superbe sembla s’évanouir d’un seul coup. Shareen observait Rekk du coin de l’œil, autant pour essayer d’oublier ces gens qui paraissaient la déshabiller des yeux, que pour regarder comment se comporterait l’homme sans peur dans une situation dont son épée ne pourrait le sortir. Mais si elle espérait qu’il montre le moindre signe de nervosité, elle en fut pour ses frais. Le Banni avançait comme si la foule n’existait pas, et ses yeux restaient rivés sur l’Empereur. Pas une seule fois il ne détourna le regard, pas une seule fois il ne ralentit le pas. Lentement, derrière eux, les murmures reprenaient. « Je suis content de vous voir ici, Baron » fit l’Empereur alors qu’ils arrivaient à sa hauteur. « Vous avez l’air resplendissant, ainsi. Laissez-moi vous présenter » Il haussa la voix. « Mesdames ! Messieurs ! » La salle se mit à bruire puis, lentement, les murmures se turent. « Je souhaite vous présenter un grand ami de mon père, louée soit sa mémoire. Le Baron Gaffick, seigneur de Bertholdton, nous fait l’honneur d’être des nôtres pour quelques jours. Réservez-lui le meilleur accueil ! » Il y eut quelques applaudissements polis, alors que les courtisans présents détaillaient les nouveaux venus. Puis, aussi vite que cela, tout retourna dans l’ordre et les discussions reprirent. « Baron, restez avec moi. Je vais vous présenter à quelques personnes intéressantes. Pendant ce temps, vos… écuyers devraient aller danser. Ils sont jeunes, cela leur fera du bien. Pour ma part, je suis bien trop vieux pour ce genre de choses » Comme pour faire écho aux paroles de l’Empereur, de la musique commença à s’élever dans la salle de bal, amplifiée par le plafond élevé de l’endroit et résonnant contre les murs. Une vingtaine de troubadours jouant de la vielle, du tambourin et du flûtiau tentaient de noyer les conversations sous leur cacophonie. « Les bals de l’Empereur sont prisés pour cette raison, justement » fit Malek en souriant espièglement. « Les nobles peuvent retrouver certaines personnes qu’ils ne verraient pas ailleurs, et comploter en toute latitude sans que qui que ce soit puisse entendre ce qu’ils disent. Raffiné, n’est-ce pas ? » Il s’empara du bras de Shareen et la traîna en avant. « Viens, allons danser, comme ils nous l’ont dit » « Mais je n’ai pas envie de… » protesta Shareen, jetant un regard en arrière pour voir ce que faisaient Rekk et l’Empereur. Qu’est-ce que ces deux là sont en train de se dire ? « Tu verras, je t’apprendrais, ce n’est pas bien compliqué ! Je suis moi-même… » « Malek. » Le ton était froid, mais la voix était forte, assez pour se faire entendre malgré la musique. Shareen n’avait jamais rencontré le Duc de Licorne, mais le blason finement brodé sur le surcot de l’homme ne laissait aucun doute sur la maison à laquelle il appartenait. Et le cheval cornu qui pendait à son cou, accroché par une lourde chaîne aux maillons d’or et d’argent, indiquait clairement la position de celui qui leur faisait face. « Je vais vous laisser vous expliquer, je crois » fit Shareen, se tortillant pour sortir son bras de la main de Malek. « Il va falloir que je trouve quelqu’un d’autre pour m’apprendre à danser, il semblerait » ajouta-t-elle, mutine. Le jeune homme ouvrit la bouche comme pour protester, mais il se tourna vers son père avec résignation. Et Shareen se retrouva seule, perdue dans la foule. Stupide Malek. M’entraîner comme ça, pour danser… qu’est-ce qu’il croyait ? Pourquoi il a fait cela ? Shareen fronça les sourcils, cherchant à repérer Rekk et l’Empereur dans la foule. Mais c’était impossible. Elle n’était pas très grande, et la moitié des nobles, hommes comme femmes, semblaient porter de hautes chaussures à hauts talons qui les rendaient plus imposants. Impossible de regarder par-dessus leur tête. Je me demande vraiment ce que l’Empereur lui veut. Je me demande aussi s’il va accepter. C’est difficile de savoir, avec lui. Il est tellement secret…. « Voudriez-vous m’accorder cette danse ? » Surprise, elle laissa échapper un petit cri alors qu’une main se posait sur son épaule. Se retournant, elle se trouva nez à nez avec un garçon de son âge, richement habillé d’or et d’argent. Elle était sûre de ne l’avoir jamais vu, sans quoi elle s’en souviendrait. Il était d’une beauté à couper le souffle, avec un visage fin et délicat, des boucles blondes soigneusement peignées, et des yeux d’un bleu… si bleu… ou bien étaient-ils verts ? Elle se sentit rougir, déplissant machinalement sa robe et tentant de paraître à son avantage. « Eh bien… je ne… » Du coin de l’œil, elle crut apercevoir Rekk la regarder, au fond de la pièce. Imaginer son sourire narquois la rendit soudain furieuse. « Je ne suis pas une très bonne danseuse, malheureusement. Je vous prie de vouloir m’excuser un moment » Elle tenta de se dégager, mais la main ne bougea pas. « J’insiste » fit doucement le garçon, la voix onctueuse. « J’aimerais vraiment danser avec vous. Vous êtes ravissante » Déesse Vierge ! Ravissante… moi ? Mais je ne peux pas, pas tout de suite… « Je suis désolée » balbutia Shareen, tentant de retrouver une contenance. « Je ne veux pas danser pour l’instant. Peut-être plus tard » Le garçon fronça les sourcils, et ses yeux s’étrécirent. Il ne la lâcha pas plus qu’avant, resserrant même sa main jusqu’à lui faire mal. « Tu n’as pas bien compris, je crois. Si je te dis que je veux danser avec toi, alors danses avec moi » Sa voix n’était plus du tout douce. « Je vous dit que je ne veux pas ! » grogna Shareen, sentant la colère monter en elle. Le jeune homme semblait s’énerver de plus en plus. Il respirait plus fort, et ses lèvres s’entrouvrirent en une grimace déplaisante. Comment ai-je pu le trouver beau ? Déesse Vierge, il est répugnant. Il approcha sa bouche de son oreille et lui en mordilla le lobe. « Je suis le Prince Héritier, ma belle » susurra-t-il en posant son autre main sur sa hanche. « Je suis Theorocle. Tu ferais bien de ne pas me contrarier, si tu souhaites garder longtemps ce joli visage » Elle croisa son regard ; ses yeux brillaient d’une lueur malsaine, et elle frissonna. « Je ne sais pas danser » bredouilla-t-elle. « Je ne sais pas danser » « Je vais te montrer. On avance comme cela, regarde… » Elle ne regardait pas, ne voulait pas regarder. Tout ce qu’elle sentait, c’était cette haleine hideuse contre sa nuque, et cette main qui descendait dans son dos. Elle frissonnait de répulsion. Le prince ? Que les Dieux me viennent en aide ! Maladroitement, elle se débattit, mais le garçon était bien plus fort, et personne ne semblait vouloir l’aider. Lorsqu’il lui caressa le ventre du bout des doigts, elle prit sa décision – Deria, prête-moi ton courage – et le gifla de toutes ses forces. Stupéfait, le prince tomba sur les fesses. Dans une cacophonie encore plus effroyable qu’au début, les musiciens s’arrêtèrent de jouer. |
14/04/2003, 16h50 |
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Grenouillebleue |
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