Au milieu des cadavres des combattants, sur la ligne de front, je suis la prostre, devant le corps d'un jeune homme, le corps de celui qui fut l'espace d'un soir mon assistant.
Quelle idee ai je eu de vouloir atteindre cette ligne de front, quelle folie m'a poussee a vouloir a tout prix connaitre le pourquois du comment de cette attaque. Certains de mon "immunite" de reporter, j'ai couru a travers les balles, les flammes et les rayons qui dechiraient l'air ambiant sans me soucier un instant de ce jeune garcon, sans me douter un instant qu'il ne resterait pas a l'abris.
Sur la ligne de front les combat faisait rage mais les soldats des deux camps reconnaissant mon brassard de journaliste et voyant que je n'etais pas arme me laisserent en paix continuant leur oeuvre de mort. Evitant soigneusement tout action qui pourrait rompre cette immunite fragile, je cherchais a rencontrer un officier, un leader qui pourrait me renseigner.... quand je vis derriere moi mon assistant.
A ce moment le temps fut comme ralentis malgre le chaos ambiant. Je n'ai pas pu bouger, je n'ai pas eu le temps de faire le moindre geste quand je le vis courir vers moi avec toute la confiance de sa jeunesse. Je n'ai rien pu faire quand je l'ai vu trebucher sous l'assaut de balles explosives. Je n'ai rien pu dire devant son dernier regard remplis incomprehension.
Le temps reprit son cours et je pus voir ses meutriers, de lourds soldats en armure de combat. La rage au ventre j'ai hurle notre neutralite, j'ai demande pourquois une telle action gratuite sur un jeune homme, presque un enfant, desarme. La reponse fut des plus brutales, des plus dures, des plus froides meme venant d'un militaire : "dommage collateral, veuillez circuler rapidement, obtemperez ou nous ouvrons le feu, c'est la guerre monsieur"
Mon regard se posa sur les corps etendus de part et d'autres, tout au long du canyon. Les corps de ces combattants, les uns pour un ideal, les autres pour une cause, les autres encore pour un devoir, les corps d'hommes et de femmes si differents de leur vivants mais tous identiques devant la mort. La guerre est le propre de l'homme, tous different mais tous freres dans cette absurde idee. Une derniere fois, je fixe le visage du jeune assistant puis reprenant mes affaires je me dirige vers Neocron pour accomplir mon boulot de reporter...
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