A bord du SFA Seaburn

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(merci à Altarec/Talnyr qui m'a forcée à mettre notre rp ici pour faire profiter tout le monde )


A bord du SFA Seaburn
Onze heures du matin.


La générale Jones, les bras croisés dans le dos, debout devant la verrière du poste de commandes du croiseur, semblait attendre impatiemment. Elle soupira devant ses hommes qui se demandaient ce qui se passait. Le commandeur Talnyr mettait un temps fou à arriver ! Et elle avait justement besoin de lui, rapidement.

— Générale ! Nous avons reçu une transmission, le commandeur ne
devrait plus tarder à arriver.

— Merci commandant.

Parker Jones regarda l’homme claquer des talons et la saluer avant de s’en aller. Talnyr allait enfin être là. Ce n’était pas trop tôt, depuis le temps qu’elle l’attendait. Il fallait dire aussi que l’instant était assez urgent. Un rassemblement de troupes inconnues avait été repéré s’approchant de Nelendra, la planète de la jeune femme, et elle n’aimait pas ça. Ses espions avaient été incapables de lui fournir de plus amples informations sur ce groupe qui s’approchait. C’était pour cela qu’elle attendait impatiemment son ami de longue date.

— Dépêche-toi…, murmura-t-elle pour elle-même.

Elle releva pensivement une courte mèche de ses cheveux rouges un peu ondulés et pas très longs, lorsqu’un soldat se retourna vers elle et lui lança :

— Générale, une nouvelle transmission du commandeur.

— Passez-le-moi.

Le soldat appuya sur un bouton et aussitôt, la voix de Talnyr retentit :

— Générale Parker Jones ! Comme ça faisait longtemps !

— Commandeur Talnyr, répondit-elle. Nous vous attendons. Auriez-vous l’amabilité de vous pressez un peu ?

— De me presser ? Il me semble que je suis plutôt en avance sur l’horaire prévue, non ?

Elle regarda sa montre et pesta tout bas. Évidemment qu’il avait raison… encore.

— Dans combien de temps arriverez-vous enfin ? Le temps presse et vous le savez, grogna-t-elle.

— Environs une heure, au grand maximum. Mon vaisseau a peut-être l’air d’une « poubelle spatiale » mais il en a dans le ventre !

— Alors dites à votre poubelle de se presser un peu !

— Eh bien, sans pour autant faire fondre les moteurs, je vais voir ce que je peux faire. Talnyr, terminé.

Et la communication fut coupée.

Un petit sourire naquit au coin des lèvres de Parker. Ce type était parfois vraiment agaçant, combien de fois s’étaient-ils prit la tête pour une broutille ? La dernière fois, ce devait être Lorsqu’un espion de la jeune femme avait dû être rapatrié en urgence sur le TSF Avenger, le croiseur de Talnyr. Elle ne savait même plus comment la bataille verbale avait commencé mais elle se souvenait parfaitement que Talnyr avait su conserver toute son impassibilité !

Elle regarda une nouvelle fois sa montre. Dans une heure, avait-il dit. Il était inutile d’attendre plus longtemps ici, plantée devant la verrière à regarder Nelendra se découper dans la galaxie.

— Capitaine ! appela-t-elle.

— Oui, générale ?

— Je vais dans mes quartiers. Que l’on vienne me chercher lorsque le commandeur sera arrivé.

— À vos ordres, générale !

Et sur ces mots, elle salua le militaire et se retira du poste de commandes.
Mais de rien Shary/Parker

Voilà donc la suite

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La lune était haute dans le ciel, et les nuages peu nombreux. La mer se déchainait sur les récifs glacés non loin de là et il faisait jour. Une femme se tenait debout, près d'un arbre blanc. Ce dernier se balançait doucement sous le vent coutumier de cet endroit.

D'un geste lent, Talnyr reposa la photographie holographique sur le bureau de ses quartiers personnel, à bord du TSF Avenger, son croiseur. Il se passa la main sur le visage et lança pour lui-même, retrouvant son sarcasme et son ironie habituelle :


- Pouvoir contrôler et arrêter le temps était un rêve, mais c'est le temps qui a été absorbé.

Il se leva de son fauteuil et se dirigea vers la fenêtre extérieure pour contempler le vide spatial lorsqu'un officier sonna à sa porte. Il alla ouvrir et l'officier se mit immédiatement au garde-à-vous.

- Ca ira, gardez ça pour les réunions officielles, dit Talnyr.

- Commandeur, nous approchons de la planète Nelendra, répondit l'officier sans pour autant appliquer la dernière remarque de son interlocuteur à la lettre.

- Bien, allons donc en salle de contrôle histoire de voir ça de plus près. Je suis on peu plus excité de voir comment Parker a pu réparer son croiseur depuis notre dernière rencontre !

Après quoi, il se rendit à l'ascenseur permettant de rejoindre la salle de contrôle en traversant quelques longues coursives, accompagné par l'officier.

La salle de contrôle - ou poste de commandement mais ça revenait strictement au même - était une pièce carrée, perchée au sommet d'une petite tour située vers l'avant du vaisseau, juste au-dessus de la baie-hangar.

Il s'agissait justement d'un point névralgique du croiseur : rien ne se passait à bord sans avoir transité par cette salle. Autant dire que pour cette raison, elle était surprotégée. Des tourelles à plasma, un générateur de bouclier indépendant du reste du vaisseau, ainsi qu'un propulseur d'appoint permettant une séparation avec le navire - autorisant même des vols en hyperespace autonomes.


- Arrivée à destination dans 5 secondes. Ouverture de l'hyper-tunnel et sortie d'hyperespace en cours.

La voix des hommes d'équipage aux commandes ramenèrent Talnyr à la réalité. Il le va la tête et demanda :

- A quelle distance sommes-nous de Nelendra ?

- A seulement 1 million de kilomètres, nous avons fait une sortie tardive de l'hyper-tunnel. Mise à l'arrêt du générateur d'hyperpropulsion confirmé, répondit le lieutenant chargé de l'opération.

- Ne recommencer pas ce genre d'erreur, je n'ai pas réellement envie de sortir d'un tunnel d'hyperespace à moins de 500 mille kilomètres. C'est bien trop près et dangereux. Nous ferons le reste du chemin avec les réacteurs conventionnels : pas de poussée supérieure à 75%.

- A vos ordres.

Sur ses directives, Talnyr se tourna vers l'officier chargé des communications et ajouta :

- Envoyez un message urgent à la Générale Parker Jones. Dites-lui que je suis bien arrivé et que je suis prêt à rejoindre le Seaburn.

Il se dirigea vers la sortie et se retourna.

- Ho, et faites-lui parvenir mes amitiés, ses détecteurs ont du légèrement s'affoler lorsque nous sommes sortis de l'hyper-tunnel si près de la planète, ajouta-t-il avec un grand sourire.

Puis il quitta la pièce.


Talnyr.jpg
Un capitaine à l'air trop bourru pour son jeune âge se précipita sur l'une des nombreuses consoles informatiques du croiseur SFA Seaburn. Ses yeux s'arrondirent lorsqu'il vit les détecteurs s'affoler de la sorte.

- Sergent ! Que se passe-t-il ? demanda-t-il.

Il transpirait légèrement en se demandant ce qui pouvait bien arriver. S'il y avait un pépin, la générale ne le lui pardonnerait jamais !

- Ce n'est rien, le rassura le sergent. Une sortie un peu trop proche d'un croiseur en hyperespace. Nous n'avons pas encore de contact visuel mais... attendez... Une transmission nous parvient.

Le capitaine prit la communication. C'était l'un des hommes du commandeur Talnyr. Un soupir soulagé s'échappa de sa poitrine.

- SFA Seaburn ? Ici le TSF Avenger. Le commandeur m'envoie vous dire qu'il est bien arrivé et qu'il est prêt à rejoindre votre croiseur. Ah oui, et il envoi ses amitiés à la générale Jones.

- Bien reçu, Avenger. Nous nous préparons à accueillir le commendeur. Seaburn terminé.

D'un doigt, il coupa la communication et se tourna vers un lieutenant.

- Allez chercher la générale et dites-lui que le commandeur est ici, dit-il d'une voix ferme.

- A vos ordres, capitaine !

Le lieutenant fit un rapide salut militaire et quitta le poste de commandes pour s'enfoncer dans les longues, dans les interminables consives du Seaburn.

Parker était debout devant le grand hublot de son bureau et son regard contemplait l'infini. On sentait à son visage tendu qu'elle s'inquiétait de cette présence inhabituelle aux abords de Nelendra. Dieu, qu'elle n'aimait pas ça du tout. La dernière fois qu'une troupe de vaisseaux inconnus était arrivée non loin d'une de ses planètes, la guerre avait été ouvertement déclarée. Et elle s'en souvenait encore, de cette guerre.

Combien de compagnons avait-elle perdu au combat ? Combien d'hommes avaient péri sous les feux nourris des ennemis ? En fermant les yeux, elle pouvait encore voir les corps ensanglantés de ses camarades, étendus dans une mare de sang. Elle secoua la tête, ne voulant plus y repenser. Cela lui faisait trop mal. Tous ces soldats étaient sous son commandement. Ce n'est que par sa faute à elle qu'ils sont morts.

Un bip aigu résonna dans la pièce, l'arrachant à ses songes. Elle se retourna vers la porte pour voir que le voyant de l'intercom clignotait.

- Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle.

- Le capitaine m'envoie vous dire que le commandeur Talnyr est arrivé, générale.

Elle soupira. On pourra dire qu'il en a mit, du temps, même s'il avait de l'avance. Rapidement, elle saisit la veste de son uniforme noir, remit un peu d'ordre dans ses cheveux et sortit du bureau.

- Sommes-nous prêt à l'accueillir ? fit-elle alors qu'elle connaissait déjà la réponse.

- Affirmatif, générale. Nous n'attendons plus que vous.

- Très bien lieutenant. Je monte tout de suite dans la salle de conférence du pont supérieur. Que le commandeur me rejoigne ici, et qu'il fasse vite. Nous avons du pain sur la planche.

- A vos ordres, générale !

Parker n'attendit pas que le lieutenant se fût éloigné. Elle plongea dans le premier ascenseur qui l'emmena rapidement à la grande salle de conférence du pont supérieur, tout en haut du croiseur. De là, elle avait une vue magnifique sur Nelendra et pourrait peut-être apercevoir l'arrivée de Talnyr.

Sa montre indiquait midi, il était pile dans les temps... même s'il était en avance...
Message roleplay
Le TSF Avenger était entré dans l'orbite de la planète Nelendra. Il se mit à l'arrêt non loin du SFA Seaburn et le Commandeur Talnyr se dirigea vers sa navette pour rejoindre le croiseur de son amie.

Une fois dans la baie-hanger, il grimpa dans le petit vaisseau - qui ressemblait beaucoup à un simple intercepteur d'ailleurs - et appela un de ses hommes.


- Sergent ! dit-il alors que l'homme en question s'approchait. Une fois que j'aurais quitté le croiseur, réactivez les boucliers et surveillez les scanner longue-portée. Les dernier rapport des activités ennemi dans ce secteur ne sont guère encourageant.

- A vos ordres, Commandeur ! répondit énergiquement le sergent.

Après quoi, Talnyr alluma les propulseur de son vaisseau et dirigea l'engin vers la sortie du croiseur pendant que la verrière du cockpit se verrouillait doucement.

Le trajet entre les deux croiseur fut très court, et l'atterrissage à bord du croiseur de Parker Jones également. Une fois sorti de l'appareil, Talnyr interpella un homme d'équipage et lui dit :


- S'il vous plait ! Si vous pouviez dire à Parker Jones que je suis ici, ça me ferait grandement plaisir. Elle risquerait de me laisser attendre ici pendant des heures sinon !

Il fit un large sourire et se colla contre la carlingue de son vaisseau en attendant l'arrivée de Parker ou de quelqu'un le conduisant à la Générale.
Le capitaine chargé de l'accueil du commandeur pénétra rapidement dans la baie-hangar où le dirigeant attendait. Il le remarqua tout de suite, c'était l'homme qui était nonchalemment appuyé sur la carlingue, à regarder ce qui se passait autour. Nul doute qu'il recherchait encore les moindres recoins rouillés du Seaburn.

En arrivant devant lui, il exécuta le salut militaire et se présenta :

- Commandeur Talnyr, je suis le capitaine Valdek. Bienvenue sur le SFA Seaburn !

Talnyr lui rendit à peine son salut et se redressa pour observer un instant ce jeune capitaine fraîchement sortit de l'académie et déjà assez gradé.

- Passons les formalités. Je peux aller voir la générale Jones ou est-ce que je dois encore attendre des heures ?

- La générale vous attend dans la salle de conférence du pont supérieur, commandeur. Si vous voulez bien me suivre, je vous y emmène.

- Je connais déjà le coin.

Le capitaine le regarda avec des yeux un peu étonnés mais il s'abstint de dire quelque chose et sortit de la baie-hangar, suivit par le commandeur.

Ils parcoururent rapidement un nombre incroyables de longues et étroites coursives. Talnyr ne s'étonna pas de la rouille qui recouvrait certains murs, ni des vis qui tenaient tellement mal les volets de consoles informatiques qu'ils en tombaient sur le sol. Parker devait être sacrément occupée pour laisser son croiseur dépérir ainsi. Mais il devait tout de même admettre qu'il était en meilleur état que la dernière fois qu'il l'eût vu.

- Nous y sommes presque, annonça le capitaine.

Ils entrèrent dans un ascenseur dont le sol brillant contrastait incroyablement avec celui, gris et rouillé, des couloirs du secteur principal. Le commandeur leva brusquement la tête vers le plafond de la cage. Une petite musique venait de retentir autour d'eux, ressemblant étrangement à celle qu'il y avait dans les hôtels de luxe. Il jeta un regard au capitaine qui répondit simplement :

- La générale Jones pensait que ça pouvait déstresser les hommes.

- J'imagine aisément à quel point ce doit être efficace ! fit Talnyr d'un ton sarcastique.

Les doubles portes de l'ascenceur s'ouvrirent soudain sur un secteur qui n'avait plus rien à voir avec le précédent. Celui-ci respirait le propre et le neuf. Les couloirs s'illuminaient sans cesse de minuscules diodes rougeoyantes, les consoles informatiques disséminées un peu partout grésillaient agréablement et surtout, de nombreuses baies vitrées recouvraient les pans de mur, plongeant ceux qui traversaient les lieux dans une contemplation sans bornes de l'infini intergalactique.

Le capitaine l'emmena jusqu'à une grande porte qui s'ouvrit sans un bruit. Ils entrèrent tous deux dans une large pièce au milieu de laquelle trônait une si grande table qu'une trentaine d'hommes pouvait s'y tenir. Au bout de cette table se tenait une jeune femme aux cheveux rouges mi-longs et au regard bleu perdu dans l'espace, vêtue d'un uniforme noir qui trahissait son grade.

- Générale, le commandeur Talnyr est ici, fit le capitaine.

Parker se retourna et d'une voix assez ferme, elle salua le commandeur :

- Commandeur Talnyr.

- Moi aussi, ça me fait plaisir de vous revoir générale ! Alors, comment vont les affaires ?

Parker eut une petite grimace de mécontentement lorsqu'elle le vit s'installer à la place qui lui était réservée, à elle.

- J'espère que vous vous souvenez pourquoi je vous ai fait venir ici ? demanda-t-elle.

- Et comment ! Il me semble que vous ayez encore quelques problèmes, n'est-ce pas ? Et c'est encore à moi de les résoudre, ça va devenir une habitude !

Le visage de la générale se crispa légèrement. D'un regard dur, elle congédia le capitaine. Ce dernier s'en alla rapidement et une fois qu'elle fut seul avec le commandeur, elle se laissa tomber dans un fauteuil et grogna :

- J'ai horreur quand tu fais ça !

- Quand je fais quoi ? répondit-il avec un air faussement surpris.

- Tu sais très bien de quoi je parle ! J'ai horreur quand tu te permets des propos sarcastiques à mon encontre !

- Allons, allons Parker, ne me dis pas que depuis le temps, tu n'y attends pas ? Et comment vas-tu depuis la dernière fois ? Je vois que tu as fait réparer ton croiseur : tu y as même rajouté une salle de conférence ! Je ne l'aurais pas décoré de cette façon.

- Je suis dans mon croiseur, Talnyr, et j'en fais ce que bon me semble ! Mais parlons de choses plus sérieuses. Malgré toute la compétence de mes espions, il nous encore été impossible de déterminer à qui appartenait cette flotte qui se rapproche dangereusement de Nelendra.

A ces mots, Talnyr eut un petit sourire et rétorqua :

- C'est parce qu'ils ne sont pas doués ! Les miens sont beaucoup plus compétents que les tiens !

Un regard sombre le fusilla.

- Si ton service d'espionnage est meilleur que le mien, dis-moi ce que tu as découvert. Tu as amené ton dernier rapport sur la situation, je crois ?

- Je ne suis pas un apprenti ! Tu m'excuseras s'il n'est plus très frais, mais le voyage à été assez long pour venir jusqu'ici !

Et dans un sourire, il sortit de sa longue veste en cuir un dossier qu'il posa sur la table...
Talnyr poussa le dossier en direction de Parker et lança sans même lui laisser le temps de lire :

- La flotte que tu m'a demander de surveiller s'est mise en orbite près de la planète Andreas... Mais c'était avant que j'arrive, elle à très bien pu se diriger ailleurs après mon départ.

- C'est bien trop près, répondit Parker. On sait d'où elle vient ?

- Absolument pas. Elle navigue en passant par beaucoup de système pour leurrer ceux qui voudrait connaitre l'origine de cette flotte.

Parker soupira. Elle ne devait pas beaucoup apprécier de voir une flotte inconnue se promener librement près d'une de ses planètes. De son habituel ton joyeux et sarcastique, Talnyr reprit :

- Dans le chapitre des bonnes nouvelles, la flotte disposerait d'un camouflage assez performant : impossible de savoir à qui elle appartient !

- C'est de mieux en mieux on dirait. Tu as d'autres "bonnes nouvelles" à m'annoncer ?

Talnyr se dirigea vers l'une des baie-vitrée de la salle avant de contempler le vide spatial.

- La vraie bonne nouvelle, dit-il, c'est que j'ai une flotte pas très loin d'ici. En cas de problème elle pourra venir défendre Nelendra.

Il ne se retourna pas et continua sa contemplation. Le TSF Avenger n'était pas très loin et quelques intercepteurs en formation passaient régulièrement à coté du croiseur.
Parker se leva et rejoignit Talnyr près de la grande baie vitrée. Les bras dans le dos, elle lança doucement :

- J'aimerais éviter d'entrer une nouvelle fois en guerre, quel que soit l'ennemi. Je l'ai payé trop cher, la dernière fois.

Elle ne laissa pas le temps au commandeur de dire quelque chose, elle ajouta :

- Mais s'il le faut...

La porte s'ouvrit brusquement et le jeune capitaine Valdek déboula dans la pièce, essouflé d'avoir couru.

- Générale ! s'exclama-t-il. De nombreux intercepteurs viennent d'apparaître sur les radars, ils se rapprochent rapidement de nous !

- Des ennemis ?

- Ca m'en a tout l'air. Ils ont détruit l'éclaireur que vous aviez envoyé.

- Est-ce qu'on doit rajouter ça à la liste des bonnes nouvelles ? insinua doucement Talnyr en haussant un sourcil.

- Ils sont très rapides, générale, ajouta le capitaine.

Le visage de Parker se referma. Les choses commençaient à tourner mal et le fait de ne pas savoir qui était cet ennemi en approche la rendait très mal à l'aise. Il fallait faire quelque chose, vite.

D'une voix ferme, elle ordonna :

- Capitaine ! Mettez tout le croiseur sur le pied de guerre. Activez les boucliers. Je veux que toutes les défenses du Seaburn soient prêtes à répondre à une éventuelle attaque ! Que tous les pilotes de chasse rejoignent leurs vaisseaux et soient prêts à décoller ! Avertissez la base terrestre de Nelendra, qu'ils se préparent à recevoir de la visite !

- A vos ordres, générale !

- Et faites préparer mon chasseur ! Dépêchez-vous, vous deviriez déjà être parti !

- Oui générale !

Le capitaine claqua bruyamment des talons et s'enfonça une nouvelle dans le couloir, courant à perdre haleine. Parker se tourna vers Talnyr qui souriait et lui lança insidieusement :

- Une petite sortie, ça te tente ?

- Tu me connais, je ne raterais ça pour rien au monde ! répliqua le commandeur. Il faut d’abord que je retourne sur l’Avenger pour donner mes directives. On se rejoint dehors ?

Un petit sourire illumina un bref instant le visage de la générale Jones.

- Je ne partirais pas en guerre sans toi. On parie que j'en abats plus que toi ?

- Parker, la dernière fois que tu as parié, je t'ai battu à plat de couture. Tu es sûre de vouloir reprendre le risque de te faire ridiculiser une nouvelle fois ?

- Absolument sûre.

- Dans ce cas, le perdant paiera une tournée !

Sur ces mots, Talnyr tourna les talons et sortit rapidement de la grande salle de conférence. Jones resta un instant seule. Soupirant, elle jeta un oeil à travers la baie vitrée. Elle fronça les yeux. Au loin, elle avait l'impression de voir de petites formes se rapprocher. Les intercepteurs ennemis, sûrement.

Elle entendit le bruit caractéristique des défenses qui se mettaient en place. Tout le Seaburn était sur le pied de guerre. Elle ne devait pas perdre un seul instant. Rapidement, elle sortit de la pièce et rejoignit le poste de commande aussi vite qu'elle le put. Son entrée fracassante ne passa pas inaperçue. Elle bouscula ses hommes pour se frayer un chemin jusqu'aux radars.

- Combien sont-ils ? demanda-t-elle.

- A peu près trois cents, pour le moment, répondit un jeune homme. Mais nous soupçonnons la présence d'une autre flotte, bien plus grosse.

- Nous avons un contact visuel, générale ! s'exclama un autre homme en uniforme. Merde... il n'y a aucun sigle sur la carlingue de leurs chasseurs.

- Ils l'auront effacé exprès, déduisit-elle rapidement. Mes amis, nous faisons face à une menace... inconnue. Est-ce que mon intercepteur est prêt ?

- Oui, générale. Il n'attend plus que vous !

Elle ne perdit pas davantage de temps, elle se précipita vers la baie hangar sans même prendre le soin de revêtir sa combinaison de pilote. Elle arriva devant un chasseur noir sur la carlingue duquel on pouvait lire :
Falcon One
Gen. P. Jones
D'un bond, elle fut dedans, installée et casquée, prête à partir. Elle jeta un regard autour d'elle. Tous les pilotes avaient suivit son exemple et n'attendaient plus qu'un ordre de sa part pour décoller.

- Ici Leader Black Eyes. Black Eyes prêt à décoller, fit une voix sur une fréquence radio protégée.

- Leader Eagle. Eagle, prêt à décoller.

- Leader Greyhawk. Greyhawk prêt à décoller.

- Falcon One, suivit la générale. Falcon, prêt à décoller.

- Leader Black Knight. Black Knight, prêt à décoller.

- Alors, allons-y, les enfants, fit Parker. Autorisation de décollage confirmé. Allons leur botter les fesses !

Ces paroles furent comme un signal. Aussitôt, le hurlement des réacteurs envahit la baie hangar alors que les vaisseaux s'elevaient au dessus du sol. Ils restèrent un instant à contempler les étoiles qui s'étendaient devant eux, et dans un parfait ensemble, ils quittèrent le Seaburn...


(A suivre... pas vrai Alta ? )
Les couloirs du Seaburn se suivaient à perte de vue, et Talnyr commençait à désespérer d'arriver un jour à la baie-hanger. Il avait beau connaitre assez bien le croiseur de Parker, il se demandait parfois s'il ne finirait pas par se perdre dedans un jour.

Tout en courant, il sortit un communicateur d'une des poche de sa veste et appela son propre appareil.


- TSF Avenger ! Vous me recevez ? dit-il.

- 5 sur 5 Commandeur. Que se passe-t-il ?

- Surveillez un peu vos radars, bon sang ! Une flotte nous attaque ! Je retourne à bord du croiseur, dites aux intercepteurs de décoller !

- A vos ordres, Commandeur ! répondit l'homme, un peu gêné.

Talnyr continua de courir et déboucha enfin dans la grande baie-hangar. Il reprit :


- Mettez le croiseur en état d'alerte, je veux que chaque tireur soit à sa tourelle ! Activez les canons automatiques et laissez les boucliers tourner à plein régimes.

- Tout de suite Commandeur ! dit l'homme d'une manière presque automatique.

- Et dégagez-moi un passage sûr entre le Seaburn et l'Avenger !

Bien entendu, lors de sa venue sur le Seaburn, Talnyr avait pris la navette "officielle". Donc non-armée. Parmis quelques jurons, il se maudit de ne pas avoir pris son chasseur personnel, il aurait pu sortir au combat directement au moins.

Il rangea le communicateur dans sa poche et s'empressa de sauter dans le cockpit de sa navette (qui n'avait de navette que le nom vu qu'il s'agissait d'un intercepteur désarmé).

Une fois aux commandes, il lança son vaisseau à pleine vitesse sans demander d'autorisation de décollage. L'intercepteur fila comme une flèche en direction de l'Avenger et parvint à la baie-hanger de ce dernier sans difficulté.

Il se rendit donc sans perdre de temps à la salle de contrôle, située au dessus. La plupart des hommes et officier s'affairait à organiser la défense.


- Bon, commença Talnyr, je veux que tous les intercepteurs disponibles décollent immédiatement ! La flotte ennemie vient de la planète Andreas, il y a peut-être - voire même certainement - des renforts de cachés en orbite de cette planète.

Il s'approcha du projecteur holographique de la salle, montrant à ses généraux quoi faire. L'holograme afficha une image de Nelendra et ses alentour direct.

- L'ennemi attaque d'ici. Il faut mettre le croiseur en position de défense. Raprochez-le du Seaburn, ça nous permettra de le couvrir en même temps.

Les hommes autour de l'holoprojecteur acquiescèrent en silence, laissant Talnyr poursuivre :

- Il faut contacter notre flotte ! Dites-lui de faire le ménage de l'orbite d'Andreas !

- A vos ordres ! répondit un des officier avant de se diriger vers le poste de communication.

- Ca devrait permettre en même temps de couper toute retraite dans cette direction aux troupes de l'attaquant.

Il coupa l'hologramme et alla en direction de la sortie de la salle. Avant de franchir la porte, il se retourna et lança :

- Je vais rejoindre mon chasseur ! Mettez en place un canal radio protégé entre tous les pilotes !

Puis il sorti. Il reprit l'ascenseur qui le ramena une fois de plus à la baie-hangar et se dirigea d'un pas rapide vers son intercepteur. Ce dernier avait une forme différente des autres appareils. Un des avantage du commandement, on peut se permettre quelques fantaisies.

Il grimpa à l'intérieur et mit son casque. Il alluma le moteur et les deux réacteurs du vaisseau se mirent à vrombir doucement. La verrière se verrouilla et Talnyr regarda les différents intercepteur décoller avant lui. Il vérifia l'armement : deux canons utilisant des obus traçant assez gros ; un canon lasers - efficace mais long à recharger - ainsi que plusieurs missiles en soute. Tout étant OK, il mit la main sur la manette des gaz et la poussa à fond d'un coup sec.

Un jet de flamme sorti des réacteur de l'appareil avant de laisser place à une combustion normale, tandis que l'intercepteur quitta le TSF Avenger à toute vitesse.


- Très bien ! Nous allons voir maintenant qui va gagner le pari... dit Talnyr à lui même avant de basculer sur la fréquence radio de Parker. Dit-moi, 500 crédit et une tournée pour celui qui détruit le plus de vaisseau, c'est ça ? Attend toi à passer à ta banque !

Il sourit dans son vaisseau et lança ce dernier en direction de la flotte ennemie.
L'intercepteur de Parker venait de rejoindre les autres groupes qui s'étaient formés non loin du Seaburn. En face, les ennemis s'approchaient, toujours plus rapidement. La jeune femme fronça les sourcils sous son casque et les regarda arriver, l'oeil dur. Puis lorsqu'elle estima qu'ils étaient assez près, elle rabattit sa visière noire devant ses yeux et ordonna d'une voix calme :

- A l'attaque, mes amis !

Ce fut comme un signal. Aussitôt les intercepteurs des différents groupes du Seaburn s'envolèrent à la rencontre des vaisseaux ennemis. Ils ne perdirent pas de temps. Les tirs de laser se croisièrent soudainement avec force. Plusieurs explosions, venant des troupes adverses, suivirent les tirs, prouvant à quel point les pilotes de Parker étaient assez doués.

- Ici Leader Black Eyes ! fit une voix sur la fréquence radio. Mon équipe et moi restons à proximité du Seaburn pour le défendre.

- Affirmatif, Leader Black Eyes, répondit la générale. Empêchez-le de m'abîmer mon croiseur ! Au fait, Talnyr, ajouta-t-elle à l'intention du commandeur qui volait non loin d'elle, nous n'avions jamais parié 500 crédits !

- J'étais pourtant sûr que tu avais dit être d'accord pour les 500 crédits !

Très bien ! Tu veux perdre de l'argent, tu vas en perdre ! songea-t-elle en virant rapidement de bord pour prendre l'un des intercepteurs ennemis en chasse. Elle ne mit pas longtemps à l'avoir dans le viseur et encore moins à le verrouiller. C'était une question d'habitude. Avant de devenir générale, avant même une autre partie de sa vie dont elle n'aimait pas parler, elle était pilote de chasse.

Elle se souvenait très bien de toutes ces poursuites spatiales, de tous ces tirs ennemis qu'elle avait essuyé. Elle avait même reçu une médaille pour "honneur et courage", médaille qu'elle portait toujours sur elle, en souvenir de la plus belle époque de sa vie.

Instinctivement, elle glissa sa main sous sa veste d'uniforme et extirpa une médaille dorée accrochée à une chaine en argent. Sans quitter ses ennemis du regard, esquivant habilement les lasers qui fonçaient vers elle, elle serra un instant la récompense militaire dans sa main avant de la remettre sous ses vêtements, contre son coeur.


- Leader Greyhawk ! On a un problème ici !

La voix de l'un de ses hommes la ramena à la réalité, juste à temps pour virer rapidement de bord et éviter de justesse l'intercepteur qui jouait au kamikaze. Une autre voix masculine retentit, forte :

- Greyhawk Trois, calmez-vous ! Je viens vous tirer de là !

- Magnez-vous, j'en ai quatre aux fesse, j'arrive pas à m'en défaire !

- Tenez bon, Trois, tenez bon !

Puis il y eut un bruit sourd venant de la radio, puis des grésillements et enfin plus rien.

- Greyhawk Trois ! Greyhawk Trois, répondez ! Merde ! Falcon One, on vient de...

- Je sais, coupa Parker. On vient de perdre Greyhawk Trois.

Son visage se figea sous son casque noir. Ces hommes qui les attaquaient n'allaient pas s'en tirer si facilement ! D'un geste rageur, elle changea brusquement de cap et fonça dans le groupe ennemi qui venanit de s'en prendre à l'unité Greyhawk. Ses canons chauffèrent et trois vaisseaux explosèrent devant elle, l'obligeant à passer à travers un nuage de feu.

- Cinq, commandeur, cinq ! Et toi ?

- Cinq seulement ? Petite joueuse, j'en suis à neuf ! Sors les crédits, c'est mal barré pour toi !

La raillerie de Talnyr la motiva davantage et ce fut avec une aise déconcertante qu'elle fit voler en éclats les intercepteurs qui se trouvaient autour d'elle.

- Six ! fit-elle. Sept ! Huit ! Neuf... Non, huit ! Ca y est, neuf !

Et Talnyr de répondre joyeusement :

- Quinze ! Seize ! Dix-huit !

- Dix-huit ? Commandeur ! Pas de groupés, tu le sais très bien !

- Désolé ! Vingt !

Malgré la bataille qui avait déjà engloutie plusieurs de ses hommes, elle trouva le moyen d'esquisser un petit sourire. Petit sourire qui retomba lorsque l'intercepteur de Talnyr passa devant elle, suivit de très près par cinq autres appareils.

- Talnyr, tu as cinq ennemis aux fesses ! Qu'est-ce que tu attends pour t'en débarrasser ?

- T'en fait pas, je gère, je gère !

Et devant le regard crispé de la jeune femme, une rude bataille s'engagea entre Talnyr et ses poursuivants...
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