une fleur...

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Cela fait des semaines, des mois même que Cradlak a quitté son village afin de parcourir l’immensité des terres brûlées.
Maintes fois il a affronté l’hostilité de cette terre maudite et à chaque fois, grâce aux esprits de sa tribu, il a survécu.
Chaque jour passé au milieu de cet environnement plus qu’hostile lui à apporté son lot d’épreuves : il à du combattre les guerriers d’ethnies ennemies, chasser de terribles créatures afin de se nourrir de leur viande et se cacher à la vue des peaux-molles.
Ses pas l’on mené, voila quelques jours, devant une étendue d’eau à perte de vue. Au début il ressentait un certain malaise face à cet océan liquide, mais maintenant il est habitué même s’il n’ose pas s’aventurer dans cette eau sombre.
Il sait que des choses dangereuses vivent dedans, il se souvient d’avoir vu un jeune loup, un peu trop aventurier, s’être approché de l’eau…. D’épais tentacules noirâtres hérissés de pointes de la taille d’une main on jaillis de la mer afin de s’emparer du présomptueux et de le faire disparaître dans l’onde mystérieuse sous le regard indifférent du reste de la meute.
Il entend encore le glapissement de surprise faire place à un hurlement de douleur d’une puissance inouïe, le cri était presque humain… Cradlak frissonne en s’éloignant de l’océan.
Tout en dévorant la chair d’un crabe dont il vient de fracasser la solide carapace, Cradlak se remémore pour la unième fois la raison de son périple.
« Cradlak …les esprits m’on parlé….La nature peut reprendre ses droits désormais…Va vers l’Est..Va vers l’eau sans fin….La tu trouvera une fleur ….Elle portera en elle les graines de la vie…..Gaia nous a pardonné… »
En tant que Brave du clan il se devait d’accepter la quête confiée par leur vénérable shaman.
En outre si la nature pouvait redevenir comme avant que la colère des anciens ne se soit abattue sur l’humanité il ne pouvait pas refuser.
C’est pour cela qu’il avait accepté cette dangereuse mais importante mission, pour le bien être des générations futures et des enfants de sa tribu.
Son regard parcourt les terres dévastées, loin à l’est il a entr’aperçu les contreforts d’un énorme bâtiment.
Certainement une demeure de peaux-molles.
Les peaux molles ennemis séculiers de tout ce qui vit sur cette terre moribonde.. Ils s’emparent tout ce qu’ils convoitent, ils sont toujours insatisfait de leur sort et ne cessent jamais de combattre.
Grâce aux esprits ils ne sont plus nombreux mais ils demeurent une véritable menace pour les nomades.
De tous les dangers qu’il doit affronter celui la est le plus mortel… Avec les autres nomades il peut tenter de négocier…Si sa proie est trop puissante il peut tenter de fuir….Mais face aux peaux-molles il n’y a aucune alternative…
« Espérons ne pas en croiser…. »
La nuit est tombée Cradlak s’empare de son package et de ses armes, il part une nouvelle fois à la recherche de la fameuse plante porteuse d’espoir. Il se demande à quoi elle peut bien ressembler.
Cela fais des heures qu’il chemine sous le regard moqueur de la lune et rien toujours rien ….Aucune des plantes croisées ne semble être celle qu’il recherche.
Elles sont bien trop communes, ou dangereuses.
D’ailleurs il commence à se demander si cette fameuse plante existe…peut être que le shaman à trop abusé de l’Herbe des dieux…
C’est alors, que prés d’un rocher son regard est accroché par un furtif scintillement.
Son œil vif tente de percer la pénombre alentour… il s’approche du caillou et la il voit une étrange plante. Elle est fine, semble bien délicate. Sa couleur tirant sur le bleu-vert balaie toutes les mauvaises pensées du brave.
Pris d’une crainte respectueuse il pose son bardas sur le sol froid, il n’ose s’emparer de la plante. Il se demande par quel miracle cette étrange chose a pu pousser en ce lieu.
C’est alors que ses sens l’avertissent d’un danger imminent ! Il se laisse rouler sur le coté, tandis que sa main s’empare rapidement de son couteau.
Son attention se porte sur une silhouette qui se tient à une dizaine de mètre de lui pendant qu’il stabilise sa position.
Il tente d’adresser la parole à son agresseur…mais il voit alors qu il a affaire à une peau-molle.
Il sait alors qu’il a perdu lorsque un océan de flammes dansantes, caracolant-es l’étreint de manière par trop affectueuse.
En un hurlement de douleur il voit ses loques, et sa peau s’embrassé sous l’effet de l’arme diabolique.
En se roulant sur le sol, il sent l’odeur de sa chair se consumant, il voit son propre corps se liquéfier.
Son agonie semble durer une éternité, il aimerait sombrer dans l’oubli mais ceux de sa race sont trop robustes…
Avant que son œil ne fonde il regarde une dernière fois la plante, il tend la main vers cette dernière, il ressent une nouvelle douleur au niveau de la nuque…il sombre dans le néant.


Se dressant dans le soleil naissant, un colt fumant à la main un homme se tient près du corps sans vie du mutant.
Il se tourne vers son compagnon un solide gaillard revêtu tout comme lui d’un trellis aux couleurs du désert rocailleux.
« Putain ! Ils sont bien résistants ces enfoirés ! Tu as vu comme il à tenu face à ton lance flamme ? »
« Wé ! Mais bon une bonne balle dans le crâne lui a remis ses idées en place. »
« pfftt ça pense pas ces bestiaux la, ils sont justes bon a servir de cible. »
crashh.
« Merde ! »
« Quoi ? »
« Au rien je viens d’écraser une espèce de plante…bon allez on rentre à la base. »


Qui à dit que l’humanité méritait d’être sauvée ?
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"La Barbarie n'est pas la préhistoire de l'Humanité mais l'ombre fidèle qui accompagne chacun de ses pas."

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