Le banc de patience.

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L'impatience grandit de mon côté...
Mais je vous attends paisiblement depuis deux jours sur un pauvre banc de la fac de médecine ¤snif¤

Les temps sont rudes vous savez quand vous n'êtes pas là.Il pleut et le repose cul qui est aussi
mon édredon est trempé .

J'ai froid et je suis mouillé.

Mon sac s'est transformé en l'armoire la plus petite que je n'ai jamais usité:
Dedans les pelotes d'herbes ,que je régurgite ,s'accumulent ;ainsi que de nombreux mouchoirs ,témoignant de ma terrible bronchite spongiforme.

Hier soir (vendredi seize mai à trois heures dix-huit du matin) j'ai vu une superbe et majestueuse démonstration de ce que peut faire dame nature:
Une éclipse de lune , je la vois encore rougeoyant dans ce ciel bleu glacial.
Ah! C'était vraiment unique .
Sinon aujourd'hui mon banc a eu le temps de sécher complètement et pour fêter cela je me suis permis un dessert de pâquerettes tout à fait originales en ces temps de famine.

Ah oui!Je regardais vers votre immeuble ,terré son le haut-vent ,afin que celui ci me couvre de la neige,quand j'ai aperçu un ziozio d'une envergure plus que déraisonnable ,je dirais dans les trois mètres soixante, si vous voyez duquel je parle?
Cet énergumène sortait d'un buisson extra moderne lui-même coiffé d'une couronne de lauriers. Sur le moment j'ai failli mourir d'inquiétude : je me disais: " Bon ,tu vois ,c'est pas si grave un ziozio" ;et puis tout de même il était deux fois grand comme moi ,alors là ,là j'ai eu l'idée ,je me suis couché simplement dans l'herbe mouillée ,et puis ensuite je me suis laissé rouler ,j'ai roulé j'ai roulé....

J'ai dormi un peu longtemps peut être .Et le moment de se réveiller s'est présenté à moi ,j'ai ouvert grand mes petits yeux et je vous ai vu ,je vous ai regardé et puis le temps a fait son labeur et je vous ai aimé et je vous aime aussi simplement que je me suis couché dans l'herbe ,comme ça et on sait pas pourquoi mais ça finit comme ça.
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Aucun n'est prophète chez soi.
[ Jean de La Fontaine ; Poète]
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[*]Dire des idioties, de nos jours où tout le monde réfléchit profondément, c'est le seul moyen de prouver qu'on a une pensée libre et indépendante. [ Boris Vian ; Ecrivain ]
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