La Démocratie à l'agonie

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Certains croient encore au caractère inéluctable du progrès humain. Certain croient encore que ce que l'on nomme "progrès" va toujours dans le sens du bien, du mieux.
Mais l'évolution n'a pas de morale, pas plus que l'histoire. L'histoire est amorale. Elles sont neutres. Par le passé, des mouvements historiques ont pu être observé, correspondant à des forces, des phénomènes sous-jacents. Ainsi, l'antiquité grecque a vu se succéder en quelques siècles, dans le cadre des cités états, des monarchies, des aristocraties, des démocraties, puis des tyrannies (au sens ancien du terme). Ainsi, depuis le moyen age, avons nous vu se succéder des états féodaux, des monarchies à la volonté centralisatrice, et enfin des démocraties parlementaires (avec des épisodes autoritaires et totalitaires), qui aujourd'hui dominent le monde. La vision myope de l'histoire que nous donne notre faible espérance de vie nous fait croire que cette démocratisation est un aboutissement, une fatalité, la destination ultime en quelques sorte de la fin (dans les deux sens du terme) de l'histoire.


C'est une erreur. Au delà des évolutions politiques, militaires ou religieuses, la force qui modèle la société humaine, depuis ses premiers balbutiements dans la savane africaine, c'est son évolution technique.



Ce sont nos progrès technologiques qui plus que tout autre façonnent nos sociétés. C'est de notre évolution technique que dépend tout le reste. A chacun des stades technologiques que nous avons atteint depuis l'apparition de l'humanité, à chacun de ces paradigmes techniques, correspond un petit nombre possible d'organisation de la société humaine. Dans ce petit nombre, émerge généralement un ou deux modèles seulement, qui sont ceux fonctionnant de manière optimum dans ce paradigme.
La révolution industrielle a favorisé les démocraties parlementaires, la liberté de l'individu et l'esprit de tolérance, qui se sont avérés supérieurs aux alternatives dans la quête de l'efficacité.

Mais cette période est finie, et à atteint son apogée au tournant des fameuses "trente glorieuses". Nous entrons depuis quelques décennies déjà dans un nouveau paradigme technologique, celui qu'on associe au phénomènes regroupés en général sous le terme de mondialisation. Et la principale caractéristiques de ce nouveau paradigme, c'est son extraordinaire fragilité, conséquence de l'intrusion massive en toute chose de la technologie, conséquence de notre dépendance désormais absolue, quotidienne, de notre appareil technologique. Chaque instant de notre vie est conditionné, suspendu à un fil. Un train qui déraille ? Deux cent morts. Un virus informatique ? Des millions d'heures de travail perdu. Un bateau qui percute un container ? Des centaines de kilomètres de côtes souillés d'hydrocarbure cancérigène. Une fuite dans votre micro-onde ? Votre peace-maker tombe en panne, et vous avec. Une panne dans une centrale nucléaire ? Tchernobyl. Une bande de fou avec des cutters dans un avion ? le 11/09/01.

Nos sociétés sont devenus complexes, massives, fragiles et dépendantes. Et dans ce cadre, la liberté des individus devient un danger de plus en plus pesant pour le système. N'importe qui peut causer un désastre immense, avec peu de moyen, grâce à la fragilité technique de nos société. Celles ci, pour leur propre survies, sont donc contraintes de se protéger. C'est ce à quoi nous assistons en ce moment. Vidéo surveillance, fichage informatique, radar routier, écoute téléphonique, bureaucratie envahissante, attaques préventives, polices, satellites espions, contrôles en tout genre, tout cela participe du même mouvement, de la même faiblesse. La liberté est devenu dangereuse. Les espace de liberté sont devenus semblables à ces forêts du moyen age, des endroits objets de peur où se terrent les bandits.



La liberté ne sera bientôt qu'un souvenir pour les humains du 3e millénaire. Mais qu'en est il de l'autre pilier de la démocratie, à savoir l'exercice du pouvoir par le peuple ?



Là encore, le nouveau paradigme technologique y est hostile : les problèmes que doivent gérer les pouvoirs sont planétaires, du fait du rétrécissement de l'espace du au progrès technique. Les pouvoirs seront donc eux aussi planétaires. Compagnies globalisés, organisations mondiales de tout et de rien, réseaux internationaux. La démocratie parlementaire avait pu s'épanouir dans le cadre des états-nations, elle se vide de sa substance à l'échelle mondiale, car ces même états-nations perdent, lambeaux après lambeaux leur souveraineté, ils sont devenus caducs.

Ne serait il pas possible d'imaginer une démocratie planétaire, ou bien tout au moins, des démocraties continentales, aptes à relever les défis qui se posent à elles ? Non. Je ne pense pas. Les échelles de pouvoir en jeu sont trop grande, englobent trop de gens. La démocratie parlementaire était une adaptation de la démocratie directe à des ensembles de plusieurs dizaines de millions d'individus. Elle ne peut s'étendre indéfiniment, pas à des centaines de millions d'individus, surtout lorsque ceux ci forment des groupes hétérogènes, désunis. Dans une telle configuration, les médias (au sens de médiateurs, je ne parle pas de la presse, même si elle fait parti de ces médiateurs) entre le citoyen et le sommet du pouvoir vont s'accumuler, en couches successives de plus en plus éloignés de la base. Ces intermédiaires auront une telle taille, une telle masse qu'ils donneront, qu'ils ont déjà donné, naissance à leur propre logique interne, leur propre structure de pouvoir, indépendante de la base. Celle ci se retrouvera coupée de toute influence réelle sur le sommet du pouvoir.

Dans la pratique, cela veut dire que le monde comptera de plus en plus de Murdoch, de Berlusconi et de Bush. Dans la pratique c'est l'instauration progressive d'un totalitarisme soft, dans lequel les vrai détenteurs du pouvoirs seront des réseaux occultes, isolés, tandis que des pantins s'agiteront devant la galerie, et que la masse des ex-citoyens, encadrés, contrôlés, influencés à chaque instant de leur vie, castrés de leur libre arbitre n'auront d'autre choix que de se soumettre à la machine, d'absorber la propagande abrutissante déversée par des médias tentaculaires, ou alors de devenir des ennemis du système qui assure leur subsistance et donc de la société dans son ensemble, des ennemis de la race humaine.




A moins que...
A moins qu'un autre modèle n'émerge, qu'une autre forme d'organisation du pouvoir, plus efficace, ne fasse son apparition. Mais comment s'imposerait elle, alors que le système actuel étend déjà son emprise sur l'ensemble du globe, et que, accomplissant la volonté de ses maîtres, il déploiera sans hésiter toute sa force pour écraser ou assoupir toute contestation ? Pour qu'un modèle concurrent se développe, il lui faut un espace où se développer, un espace vierge. Il n'y en a plus sur terre, et nous n'avons pas de planètes de rechange accessible. Reste le fameux cyberespace, internet, où les expérimentations de tout genre peuvent se multiplier à volonté. Mais peut on passer du virtuel au réel ?
Je ne sais pas.
Bravo

Ceci dit, la privation de la liberte du choix de qui gouverne, est ce vraiment un mal ou aujourd'hui les gens qui nous dirigent se contentent de gerer les pays, de les rendre economiquement viables. Je ne dis pas que c'est bien, mais que c'est ce qui se passe. On choisi aujourd'hui a travers les elections celui qui sera le plus a meme de gerer la conjoncture, il est loin le temps ou l'etat (en particulier en france) dirigeait l'economie.
Maintenant, je ne vois pas tellement pourquoi ca ne serait pas possible a plus grande echelle. Les enjeux du pouvoir ont toujours ete enormes. Ce qui le rend impossible aujourd'hui, c'est que les organisations internationales ne sont pas elues, mais bien noyautees par les chefs d'entreprises et les gouvernements du monde occidental.

Enfin, ceci dit je ne sais pas non plus. Peut etre qu'un jour les pays actuellement sous developpes emergeront et permettront de remettre enquestion cet "equilibre". Ou peut etre que nous accepterons de sortir de notre nid douillet pour changer tout ca.

*un peu naif et doux reveur de temps en temps*
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Citation :
Provient du message de Serafel
Bravo

Ceci dit, la privation de la liberte du choix de qui gouverne, est ce vraiment un mal ou aujourd'hui les gens qui nous dirigent se contentent de gerer les pays, de les rendre economiquement viables. Je ne dis pas que c'est bien, mais que c'est ce qui se passe. On choisi aujourd'hui a travers les elections celui qui sera le plus a meme de gerer la conjoncture, il est loin le temps ou l'etat (en particulier en france) dirigeait l'economie.
C'est bien le problème...

Citation :

Maintenant, je ne vois pas tellement pourquoi ca ne serait pas possible a plus grande echelle. Les enjeux du pouvoir ont toujours ete enormes. Ce qui le rend impossible aujourd'hui, c'est que les organisations internationales ne sont pas elues, mais bien noyautees par les chefs d'entreprises et les gouvernements du monde occidental.
C'est un problème sociologique : plus la base est large, plus la pyramide est haute. Et plus elle est haute, plus les étages supérieurs comptent d'individus. Et à partir d'un certain nombre d'individu, se forme un milieux plus ou moins homogène avec sa propre dynamique, indépendant de ce qui se passe en dessous (intelligentsia). A l'échelle mondiale, on aurait au minimum 5 strates, au début. Après, à plus long terme, ces strates risquent de se multiplier, au fur et à mesure que la société se figera, pour former des castes. Surtout si le génie génétique s'en mêle...

Citation :

Enfin, ceci dit je ne sais pas non plus. Peut etre qu'un jour les pays actuellement sous developpes emergeront et permettront de remettre enquestion cet "equilibre".
Qui dirige les pays sous développés ? Je ne vois pas ce qu'ils peuvent nous apporter. C'est d'ailleurs une des causes de la "révolte" du monde islamique : non pas que ces sociétés soient tant spoliées (c'est pas le plus grave), mais parce qu'elle sont humiliées de ne rien parvenir à apporter au monde moderne. Encore moins, par exemple que la Jamaïque de Bob Marley...

Citation :

Ou peut etre que nous accepterons de sortir de notre nid douillet pour changer tout ca.

*un peu naif et doux reveur de temps en temps*
En lisant cette dernière phrase, je repense au "Successeur de Pierre", bouquin de SF qui m'a peut être un peu trop influencé...
Humm que dire sur ce post plein de bon sens...
Je partage tout a fait ton avis et l'évolution de la situation mondiale et la nouvelle dévolution des pouvoirs me fait peur, mais cependant je fais confiance aux organes supra-national qui se montrent de plus en plus présents, les derniers événements mondiaux ont donné un grand fouet positif dans ces institutions.
Les minorités ont maintenant leur mot a dire sur la scene mondial et je pense qu'elles ont sûrement beaucoup a nous apporter, ces Etats discrets ou le connais presque rien.
Quand a l'évolution technique je pense qu'il n'est pas terminer, il est certes en suspens mais qui dit que demain les choses ne vont pas changer ...
Notre 'civilazation' a atteint un certaine stabilité meme si j'ai abondonné mon rêve de democratie direct qui est maintenant totalement impossible . Il n'est pas voué a disparaitre de si tot, sans doute grace aux équilibres des forces, celles nucléaires entre autre, perso je ne suis pas des partisans d'un désarment massif, l'arme nucléaire a été un important progrès, meme si ce prix a été cher, il a permis d'éviter un nombre incalculable de conflits dans le monde entier, car celui qui a été tenté de l'utiliser ou meme s'attaquer a la souveraineté d'un Etat a réfléchis a deux fois avant de la faire, par crainte des représailles et sans doute du chaos total.
Voila ma vision des choses
Citation :
Provient du message de Lumina
Je ne suis pas certaine que le modèle de la démocratie soit terminé. Au contraire, c'est sans doute l'un des meilleurs modèles sur Terre de nos jours.

Par contre, tu ne mentionnes pas le capitalisme, n'oublies-tu donc pas de le prendre en considération comme un possible mal ou un possible bien ?
Je parle de la démocratie parlementaire et libérale (au sens original du terme), tel que celle que nous avons connu. Le système capitaliste modéré en fait partie, mais le capitalisme est en train de muter vers une forme virulente, à l'antipode du libéralisme, puisque la concentration due à la mondialisation engendre de plus en plus des monopoles ou duopoles privés ou la concurrence n'existe plus.

Citation :

J'ai en fait plutôt l'impression que tu souhaites un renforcement de la technocratie. Pour ma part, l'important est de ne pas rentrer dans les extrêmes. Ainsi, si la technocratie pure peut certes être un idéal intéressant, elle doit nécessairement rester restreinte à des contraintes démocratiques, ou sinon elle deviendra, comme tout autre système supposé idéal (communisme), un échec.
Non !

Je ne souhaite pas un renforcement de la technocratie, je constate que l'évolution technique de nos société va la renforcer, de manière inexorable, pour des raisons de sécurité, presque de survie. C'est ce qui me fait peur.
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Citation :
Provient du message de Kilvan Uchiha

je fais confiance aux organes supra-national qui se montrent de plus en plus présents, les derniers événements mondiaux ont donné un grand fouet positif dans ces institutions.
Pas moi... Ces organes sont hors d'atteinte. J'élit un député, le député fait parti d'une majorité qui valide le choix d'un premier ministre. Celui ci nomme des ministres. Ceux ci nomment des directeurs de cabinets. Le Gvt propose ensuite des fonctionnaires internationaux, qui font parti d'un groupe plus vaste, qui désigne un panel d'expert chargé d'examiner un problème. Le panel rend sa décision, qui est plus ou moins appliqué subrepticement. Contrôle démocratique ? 0. En revanche, les gens qui savent, avant tout les plus puissants lobby économiques ont les moyens d'accéder directement au panel d'expert, puisque, oh coincidence, l'un d'entre eux trouvera vite, un ou deux ans plus tard, un poste de consultant à 2 M € par an, payé pour donner des coups de fil à ses copains encore dans la place...


Citation :

Les minorités ont maintenant leur mot a dire sur la scene mondial et je pense qu'elles ont sûrement beaucoup a nous apporter, ces Etats discrets ou le connais presque rien.
On entend les altermondialistes, les pays pauvres... C'est vrai. Mais ils n'ont aucun pouvoir de décision.

Citation :

Quand a l'évolution technique je pense qu'il n'est pas terminer, il est certes en suspens mais qui dit que demain les choses ne vont pas changer ...
Les choses vont changer, de plus en plus vite. Et nous serons de plus en plus dépendant de tout ça, et la société de plus en plus fragile. Si demain, on s'habitue à des systèmes de contrôle climatiques, que se passera t'il en cas de panne ? Ou si des personnes mal intentionnées s'emparent du système ?

Citation :

Notre 'civilazation' a atteint un certaine stabilité
J'ai l'impression au contraire, que, du fait de son dynamisme technologique, elle n'a jamais été aussi instable, d'où le risque de la recherche d'un équilibre de point bas, à savoir une technodictature figé dans un système de castes.

Citation :
meme si j'ai abondonné mon rêve de democratie direct qui est maintenant totalement impossible

Je rêve d contraire. Il y a peut être une solution.

Citation :

Il n'est pas voué a disparaitre de si tot, sans doute grace aux équilibres des forces, celles nucléaires entre autre, perso je ne suis pas des partisans d'un désarment massif, l'arme nucléaire a été un important progrès, meme si ce prix a été cher, il a permis d'éviter un nombre incalculable de conflits dans le monde entier, car celui qui a été tenté de l'utiliser ou meme s'attaquer a la souveraineté d'un Etat a réfléchis a deux fois avant de la faire, par crainte des représailles et sans doute du chaos total.
Voila ma vision des choses
Même sans la bombe, le coût d'une guerre symétrique est devenu insupportable. Mais, depuis dix ans, les guerres ne sont plus symétriques. Le redeviendront elle jamais, dans un avenir concevable ?
Citation :
Provient du message de Lumina
J'ai corrigé avant ta réponse Aloïsius, car j'avais un doute.
Ah. Euh... Pas un renforcement, ça c'est sûr. Un affaiblissement ? Ca dépend au profit de qui, bien sûr. Mais quand je parle de technostructure, ce ne sont pas seulement les technocrates, c'est beaucoup plus vaste, et au sommet, on trouve surtout des turbocapitalistes, pour parler comme J.F.Khan. Et eux, j'les aime pas, c'est bien vrai.
Citation :
Provient du message de Aloïsius
Pas moi... Ces organes sont hors d'atteinte. J'élit un député, le député fait parti d'une majorité qui valide le choix d'un premier ministre. Celui ci nomme des ministres. Ceux ci nomment des directeurs de cabinets. Le Gvt propose ensuite des fonctionnaires internationaux, qui font parti d'un groupe plus vaste, qui désigne un panel d'expert chargé d'examiner un problème. Le panel rend sa décision, qui est plus ou moins appliqué subrepticement. Contrôle démocratique ? 0. En revanche, les gens qui savent, avant tout les plus puissants lobby économiques ont les moyens d'accéder directement au panel d'expert, puisque, oh coincidence, l'un d'entre eux trouvera vite, un ou deux ans plus tard, un poste de consultant à 2 M € par an, payé pour donner des coups de fil à ses copains encore dans la place...


Mais donc si on elit directement des personnes a une "assemblee mondiale" on retrouve cette democratie perdue ? D'ou mon message sur l'emergence des pays sous developpes, qui sont pour l'instant absents de ces institutions (omc etc ...) et qui voudront a un moment donner un coup de pieds dans la fourmilliere. Pourquoi ne pas en profiter a ce moment pour se passer des gouvernements nationaux ? Ah oui pour ca il faudrait arreter d'avoir peur de l'autre, de son voisin qui nous veut du mal, de l'immigre qui vient piquer le boulot, de l'etranger qui travaille pour 4 fois moins cher .... hum, c'est pas gagne
Citation :
Provient du message de Serafel
Mais donc si on elit directement des personnes a une "assemblee mondiale" on retrouve cette democratie perdue ? D'ou mon message sur l'emergence des pays sous developpes, qui sont pour l'instant absents de ces institutions (omc etc ...) et qui voudront a un moment donner un coup de pieds dans la fourmilliere. Pourquoi ne pas en profiter a ce moment pour se passer des gouvernements nationaux ? Ah oui pour ca il faudrait arreter d'avoir peur de l'autre, de son voisin qui nous veut du mal, de l'immigre qui vient piquer le boulot, de l'etranger qui travaille pour 4 fois moins cher .... hum, c'est pas gagne
Voilà. Si on bâtissait sur du neuf, ce serait possible. Mais évolution globalisante + structure du passé = formation de strates de pouvoir.
Internet, des syndicats transnationaux... peuvent permettre de briser ce carcan qui se forme, mais la société ne bouge pas assez vite par rapport à l'avant garde des requins.
Point de vue interessant.
Un peu fataliste tout de meme.

Je dirais sans entrer dans le détail deux chose:

_Le renforcement de pouvoir internationnaux va de pair avec un régionalisation et un renforcement des appartenances regionales. Ceci evidement au dépend des nations. Il ne faut pas croire qu'un systeme de démocratie globale (a echelle mondiale ou continentale) soit ingérable. Laissons lui le temps de se mettre en place malgré les difficultés.

_Ensuite pour moi, il n'y a pas de reel ou de virtuel. D'un coté comme de l'autre il y a des gens doués d'un sens critique . C'est ce qui me parait important. Internet permet l'accès à une masse d'information que le commun doit apprendre à maitriser et à trier, mais cette information quasi sauvage sera surement un des pilier d'une démocratie mondiale.
le probleme n'est pas tant dans la structure de la societe que dans le fait que ce soit une necessite plutot qu'un choix au niveau de l'être humain.

Tant que l'individu relevera du CA et l'organisation communeautaire sur le surmoi, s'pa gagné...
Une epidemie qui rayerait 95 % de la population mondiale et remetttrais en question les structures gouvernementales autant que les frontieres serait je pense la meilleur solution.

Une prise conscience mondiale y compris au niveau le plus haut avec application de nouvelle decisions.

Ces deux propositions sont utopiques.

Il faudrait en fait que se leve un nouveau pouvoir, ou peut etre un ennemis commun pour que toutes le nations se soudent en luttant contre celui ci. (qui a parlé de ID4 ?)

Ou alors on rencontrera des guerres civiles ....

Internet ? Internet fait tellement peur aux pays industrialisés et aux dictatures qu'il est bientot sous controle totale de l'etat.
Meme tom Clancy a deja imaginé une police de l'internet (tres mauvaise histoire du reste).

voyez vous d'autres solutions ? et meme certaines qui ne baignent pas dans le sang ?
Citation :
Provient du message de Dwelfigor

voyez vous d'autres solutions ? et meme certaines qui ne baignent pas dans le sang ?
Le temps?
Pour l'instant de maniere globale, je trouve que la race humaine s'en tire à peu pret (sur 6000 ans d'histoire) meme si son futur est incertain.
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Citation :
Provient du message de eMRaistlin
Je suis pour, et vive le darwinisme ^^
Si c'est du darwinisme social dont tu parles, je te hais cordialement. Sinon, pas de problème.
Citation :
Provient du message de Lumina
Quand je dis que je suis contre les systèmes extrémistes, je suis vise aussi les idées extrémistes dans ce genre là.
Il est vrai que je preferais une solution alternative ... surtout si je fait partie des 95%
@Aloïsius, par le biais des organes supra-national les minorités ont un pourvoir décisionnel important contrairement a ce que l'on pourrait croire car ensemble ils disposent d'un nombre de voix importantes. Mais je suis d'accord que ces organes sont a réformer, je pense qu'ils ont une utilité. Mais pour cela les Etats lâchent de plus en plus de leur souverainté .
Oui, le développement technologique guide l'évolution des sociétés et des civilisations. C'est un fait. Mais pour essayer d'imaginer une avenir moins sombre, n'est-il pas nécessaire de déterminer les sources des problèmes actuels et de tenter de les palier si cela est possible ? Pour ne citer que quelques différences aboutissant souvent à des comportements dramatiques.
- Différences de cultures / religions engendrant des extrémismes destructeurs.
- Différences de répartition des ressources sur la planète.
- Différences des moyens technologiques.
- Différences sur la notion de propriété terrienne (Inde / Pakistan, Chine / Tibet etc...) revenant quelque peu au problème des ressources.
- Différences sur la notion de morale dans une société, l'histoire des uns est différente de l'histoire des autres.

Ce ne sont que quelques points qui différencient les peuples. Ces différences doivent elles être abolies pour aboutir à un comportement global serein ? Le peuvent-elles ? Si oui, devons-nous les dissiper ? Personnellement, je ne crois pas, ce sont les différences des groupes qui forment notre richesse. Homogeneiser les sociétés n'aboutiraient à long terme qu'à une mort certaine du genre humain, de la même manière que la diversité génétique est capitale dans le règne vivant...

Comment résoudre les problèmes dûs aux différences culturelles / religieuses / morales entre les populations ? Probablement pas en les nivelant par le bas, mais plutôt en les acceptant les unes, les autres, en les tolérant. En les expliquant plus clairement aux jeunes d'aujourd'hui, les adultes de demain seraient probablement plus à même de les accepter, n'est-ce pas là alors un problème de communication et d'information ? Il est si facile d'être intolérant envers ce que l'on ne connait pas...

Comment résoudre les problèmes de répartition des ressources ? Peut-être en premier lieu en offrant les moyens technologiques, justement, aux pays les nécessitant. Peut-être faudrait-il aussi jeter un oeil du coté de la taxe Tobin ? La technologie vient avec l'éducation, si le système éducatif était mieux répandu de part la planète, il est probable que, entre autres, l'intolérance serait moins présente, que l'acquisition de ressources serait plus aisée, que la communication entre les peuples serait plus facile, etc... l'éducation serait peut-être alors un des piliers de la construction d'un monde plus équitable.

Bien que je ne sois pas partisan d'une révolution qui casse tout et reconstruit, il est indéniable que le système actuel suit une logique que l'on retrouve dans de nombreux systèmes dynamiques complexes (cf. Per Bak "How Nature Works : Self Organized Criticality"). Ces systèmes sont à l'équilibre pendant un certain Temps, puis un évènement mineur déclenche une modification majeure du système engendrant une réorganisation complète du système qui de nouveau va se stabiliser, etc etc... N'est-ce pas effectivement comme ça que de nombreuses sociétés se sont construites ? Nous dirigeons nous donc vers une sorte de Ravage à la Barjavel ? Peut-être, mais il me semble qu'il existe des moyens de transitions moins violents... de meilleurs échanges technologiques, culturels, éducationnels, de ressources etc...

Quant aux 95%, il me semble que Susan Georges, Vice-Présidente d'ATTAC, verrait ce chiffre un peu élevé. Si ma mémoire ne me trahit pas trop, je dirais qu'elle avance qu'un chiffre plutôt de l'ordre de 30% serait suffisant... à vérifier. Selon elle, il s'agit plus d'un problème de répartition des populations et de stabilisation de leur développement.

Et pour finir, je citerai l'idéal de Clifford Simak dans Demain les chiens : développer une empathie naturelle qui nous permet de ressentir les émotions des uns et des autres, de cette manière une personne blessant une autre ressent elle-même la blessure. Ainsi, peut-être qu'au delà d'une (r)évolution technologique ou d'un remaniement des politiques internationales, nous devrions nous diriger vers une évolution des esprits...

Désolé pour le pavé, en plus je crains d'avoir fait l'impasse sur plusieurs points, faute de Temps ... peut-être plus tard. Merci pour ce sujet Aloïsius .

* S'ecoute Porcherie des Béru * .

__________________
- Etre immortel exige de fréquentes injections d’anesthésie morale - Franck Herbert.
- Avant de critiquer quelqu'un, marche un kilomètre dans ses chaussures - Esmé Ciredutemps.
- L'âme meurt quand elle tombe sur la Terre - Manlius Hippomanes.
- Mieux vaut danser lourdement que de marcher en boitant - Friedrich Nietzsche.
La democratie est mort mais non voyons

Que je vous trouves alarmistes.

*agite ses manches*

Les gouvernements que vous decriez tant ne sont pas ceux qui vous offrent protection, emplois, securité, services sociaux, services publics ?

Vous ralez aupres d'organismes qui se demenent pour que vous puissiez vivre correctement face a des nations qui se sentent exclues du pouvoir.

Et vous avez encore votre mot a dire puisque apres tout ... c'est encore vous qui elisez le dirigeant de votre pays.
Un dirigeant extremiste a meme faillit etre elu dans votre pays il y a peu de temps. Cela prouvant bien que le peuple a encore son mot a dire sur la conduite a tenir du pays.

N'estce pas dans ce pays qu'un bon nombre de manifestants s'est levé pas plus tard qu'hier pour faire plier un gouvernement a ses exigeances et que celui ci commence deja a s'incliner ?

Comment pouvez vous dire que la democratie est morte ? Parce qu'un ou deux pays imposent temporairement leur volonté ?
Un sentiment d'impuissance alors d'impose a vous et vous laisse cracher tout votre venin et desespoire ?
C'est pas comme ça qu'on avance voyons !

Considerez ces nations qui ont empechés le conflit le plus destructeur de la planete pendant les 60 dernieres années ?
Demandez vous si il n'aurait pas ete plus interressant pour elles de le faire eclater et donc de se partager les richesses de ce monde entre elles survivantes, plutot que de negocier avec des pays aux dirigeants timorés.

Allons voyons ... vous faites fausse route !

*se rassoit a son box*
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