[BG] Récits Fyros

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~ Jorak, combattant de l'arène ~
L'honneur du guerrier

Dans l'arène, la chaleur se fait oppressante, le soleil, pas loin de la verticale chauffe le cuir des lanières sur les épaules du Fyros. Dans ses yeux dansent des flames. Le poête dirait que c'est sa rage de vaincre qui filtre dans son regard, mais il n'en n'est rien, c'est tout simplement le brasier qui trône au mileu de l'arène qui se reflète sur les noire pupilles du guerrier?

Du guerrier? Du gladiateur plutôt, car Jorak n'a jamais vraiment combattu qu'à l'intérieur d'une arène. Peu de gens le savent, mais ses yeux ne lui permettent pas d'être le chasseur ou le guerrier qu'il aurait tant voulu être. Ici, à la lumière de midi, dans une arène où le seul obstacle est le brasier central, il est invaincible, et même invaincu! Mais dans la nature, dans un sous-bois, il ferait une proie tellement facile.

La clameur des spectateurs dans les gradins se fait plus lointaine quand les craquements de la herse se font entendre. Aux aguets, il attend son énemi, dans l'expectative. On ne lui dit jamais ce qu'il va combattre, d'ailleurs il ne voudrait pas l'entendre. Cet inconnu, et le petit frisson qui le parcourt au moment où il identifie son adversaire, c'est ce qu'il aime le plus dans son travail. C'est ce qui le rapproche le plus des vrais combats.. ceux que mènent les guerriers et les chasseurs.
Que soit maudits ses yeux, il n'arriva pas à reconnaître la forme qui passe la herse, il recule pour se donner plus de temps. Il ne faut jamais attaquer sans connaître son énemi, il se souvient des leçons de son pères, des leçons qu'ils ocnnaissait comme tout Fyros avant même de savoir marcher.

La bête pousse un grognement, et Jorak esquise un sourire. "Un jungler" marmonne-t-il, "et affamé en plus... tu es bien loin de tes marécages l'ami". Il est rassuré et confiant de l'issue du combat à présent. Si il ne savait que l'arrogance dans un combat se paie souvent par le sang, il se permettrait presque de tourner le dos à son adversaire pour clamer sa victoire à la tribune.

Le jungler attaque ses proies par les airs. D'un bond il leur saute dessus, et les empale sur sa corne. Mais hors de son habitat, le jungler perd on principal avantage: son camouflage. Le Fyros assure la prise sur sa hache et avance d'un pas décidé vers l'animal. Il compte bien en finir vite, pour leur montrer que le jungler n'est pas un adversaire à sa taille dans une arène.

* * *
En essuyant sa hache du sang du jungler, Jorak revoit son combat. Il a avancé vers l'animal, en guettant le moment où celui-ci prendrait son élan pour bondir. Quand il a vu le félin s'acroupir sur ses pattes arrière, il a mis sa hache en retrait, derrière sa hanche, pour préparer son mouvement et se donner plus d'amplitude.
Alors le jungler a bondi, comme prévu, et Jorak a anticipé leur rencontre. Il a plongé sous le jungler et se retournant brusquement, il a décapité l'animal d'un mouvement circulaire. Le geste a été précis et net. La hache bien affutée n'a rencontré aucune resistance en tranchant les vertèbres.
Puis en signe de victoire, il avait levé les bras au ciel, pour recevoir les acclamations de la foule, et avait tourné sur lui-même pour saluer son public. Puis il s'était baissé pour ramasser la tête et le corps de sa victime, c'était son prix, il avait vaincu.

Jorak sort de ses rêveries et regarde le corps de l'animal:

"Ils les affament pour les rendre plus féroces, mais ça me fait moins à manger après, si ils les choisissaient mieux, ils n'auraient pas à les affamer."

Puis il s'empare de la tête avec plus d'intérêt, tournant et retournant la corne dans ses mains. Il y a de quoi faire une bonne arme de cette corne, mais il lui faudrait le bon artisan, et les artisans sérieux sont avec les chasseurs et les guerriers, pas ici, autour d'une arène. Le Fyros est amer, comme à chaque fois qu'il repense à ses rêves brisés de chasses épiques.

Il repose la corne et s'alonge sur sa couche. Les bras croisés derrière la tête, il regarde le plafond et inspire profondément. Il ferme les yeux et retourne une vingtaine d'années auparavant. Il revoit les chasses avec son père et son frère, obligé de singer les réactions des deux Fyros parce qu'il n'y voyait rien. Il avait longtemps voulu croire que la detection des enemis venait après un aprentissage, qu'il n'avait pas encore maîtrisé. Il s'était longtemps caché la vérité, mais elle avait bien finit par s'imposer.


Sur son lit Jorak est un gladiateur Fyros, son courage et sa vaillance dans l'arène lui on valu l'admiration de son peuple, mais sur son lit, le fier Jorak a honte de ses yeux qui révèlent sa faiblesse, et il pleure ses rêves brisés.
la Galerie et son histoire ...
Tarr était un guerrier fyros à part,

Il s'isolait souvent dans le désert,
Ou partait pour un voyage de quelques jours,
Car son plaisir était de peindre,

Les guerriers fyros se moquaient souvent de lui,
Seules quelques femmes guerrières se disaient sensibles à son art,
Mais cela ne le décourageait pas,

Ils entreposaient ses peintures dans de vieux établissements,
Cachées de tous,
Parmi d'autres ouvrages et manuscrits rapportés,
Ils se disaient que son peuple comprendrait un jour,

Aujourd'hui Tarr n'est plus,

Ses tableaux sont échangés discrètement contre les meilleurs armes et armures,
Sa tombe proche d'un oasis ou il aimait se rendre est régulièrement fleurie.
Poutant les fyros affirment ne jamais y aller,

Il semblerait que le comptoir Somalis était une de ses cachettes ...
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