La VRAIE vie au Moyen Age

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La Vie au Moyen-Age, ou comment ne pas passer pour un ignare quand on parle de la vraie histoire.

A force de jouer aux jeu de rôle médiévaux fantastique, vous finirez par vous poser la question "et au vrai Moyen-Age", comment vivaient les gens?
Le problème est que notre vision de cette période est plus souvent modelée par la vision de films et de séries que par des traités d'historiens. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas toujours été des modèles d'objectivité. Je prends comme exemple la vision romantique du moyen–âge pour les auteurs du XIXième siècle.

Loin de moi l'idée de critiquer les films: les producteurs font ce qu'ils peuvent avec leur budget. De même les historiens du passé utilisaient souvent les documents à leur disposition.

Ce document est très bref, et donc forcément TRES schématique. La réalité est évidemment bien plus complexe et de nombreux facteurs interviennent.


De bonnes sources:
Les ouvrages de votre bibliothèque locale. Privilégiez les ouvrages récents. Ceux du XIXième sont bourrés de clichés remis en cause de nos jours.
http://www.deremilitari.org/ pour plein de sources en anglais
http://www.harnois.fr/hm/ pour les liens vers des sites
http://www.citadelle.org/
Attention: remettez toujours en cause ce que vous lisez sur Internet. Exercez un œil critique.

Vie quotidienne

Ripailles et banquets?
A la table du roi, peut être (et encore), mais le commun se contente d'un brouet de légumes et de pain, avec un peu de viande de temps en temps, quand on tue le cocon ou que la pondeuse se fait trop vieille. Le poisson de rivière est assez courant, et à l'avantage d'être consommable les jours maigres.

Les villes
Rarement grandes, le plus souvent de moins de 20.000 habitants. Paris vers 1200 dépasse les 100.000 habitants. La population française vers l'an 1200 est environ 6,5 million d'habitants.

Des villes propres?
Non, souvent couvertes d'immondices et sans égouts valables. Les artisans utilisent la rue pour leur commerce, ce qui n'améliore pas les choses.

Les cimetières sont à l'extérieur des villes?
Non, près de l'église. D'ailleurs le cimetière sert aussi de lieu de réunion car c'est un des seuls endroit dégagé de la ville.

L'économie est-elle stable?
Non, on connaît déjà les crises économiques, la dévaluation et le manque de monnaie. La manipulation du cours de la monnaie est courante et des rois (dont Philippe Auguste) se débarrassent parfois de leurs créanciers (les templiers) pour éviter de payer leurs dettes.

Le monde est sombre, froid et les châteaux humides.
Faux: la température moyenne était supérieure à celle que nous connaissons de nos jours. D'ailleurs la fin de cette période est marquée par un refroidissement du climat.

Le monde est couvert de forêts:
Faux. La France était moins boisée que de nos jours. Ce qui est par contre vrai est que les rendements des cultures étaient lamentables et que chaque village disposait de ses bois.

Des exécutions nombreuses?
Non, les coupables de délits sont le plus souvent mis à l'amende ou aux travaux forcés.

Portait-on du coton? Du Velours?
Non, le coton vient des Amériques. Ils portaient du lin. Le Velours à partir du XIIIième siècle.

Les impôts sont lourds?
Il n'y a pas d'impôts (impossible à récupérer sans grosse administration), mais des taxes indirectes sur tout: les ponts, les moulins, la pèche etc etc… Les amendes sont aussi préférées aux exécutions. Au moins elles rapportent.

Les Châteaux sont froids, humides et sombres
A voir: nos ancêtres ne sont pas plus idiots que nous. Pour lutter contre le froid, ils posent des tapisseries, montent des cloisons en bois et jonchent le sol. Par contre, la lumière reste rare et chère, ce qui est de peu d'importance puisque presque tous vivent avec le soleil.

Il faut des dizaines d'années pour construire un château?
Comme pour les cathédrales, il faut parfois du temps pour construire un château. Mais le facteur limitant n'est pas la technique, mais l'argent. Avec des moyens, la construction est très rapide (comme pour Château-Gaillard en Normandie construit par Richard I). Deux ans suffisent quand on a les moyens!

Habillement?
Chainse: équivalent de la chemise
Bliaud: longue robe unisexe, fendue pour les hommes portée en dessous de l'armure, à longue manches évasées pour les femmes.
Cote: tunique unisexe.
Surcot: vêtement long porté au dessus des autres.
Chausses: bas épais arrivant aux genoux maintenus par des liens.
Chappe: manteau avec capuchon
Cotelle: robe courte (populaire)




Eglise et Religion

L'église ressemble à celle que nous connaissons?
La cathédrale est le lieu de rencontre. Elle est décorée et peinte. Il n'y a pas de bancs. D'ailleurs, à l'époque l'église romane (basse et peu éclairée) est encore la norme.

Pour aller au Paradis, il faut suivre les préceptes de l'Eglise:
Prier souvent, aller souvent à la messe, faire carême. Se faire baptiser: avant 1200 on baptise les adultes par immersion complète.

Les juifs sont ils bien acceptés?
Non. La population est en général anti-judaïque, ce qui se voit dans les discriminations dont sont victime les juifs: La critique principale qui leur est faite est d'être le peuple qui a tué Jésus (qui lui même était juif, par définition, mais c'est souvent oublié et c'est un tout autre débat). Pour eux, interdiction de posséder des terres. C'est ce qui les pousse à exercer les métiers interdits aux chrétiens (banquiers, prêteurs, usuriers)… ce qui va leur être reproché par la suite (faudrait savoir!).

Le mariage
Dès 14 ans. Normalement par consentement mutuel. On ne peut pas le rompre, sauf s'il n'est pas consommé.

L'aumône
Elle est bien vue.

La mort est précédée de l'extrême onction, réservée aux mourants. Un suicidé est enterré dans un fossé en dehors du cimetière.

On craint l'Eglise. Tout le monde croit. D'ailleurs on n'envisage même pas que quelqu'un puisse ne pas croire. Il existe quelques relents de paganisme dans de nombreuses régions.

Les ordres militaires
Le Temple, l'Hôpital, Calatrava…, sont des ordres religieux avant d'être militaires. La vie suit une règle, souvent d'inspiration monacale. Certains pratiquent l'aumône d'autres l'hospitalité…
Hospitaliers: au début non militaire, fondé à Jérusalem avant la première croisade. Accueille les pèlerin. Développé à partir de 1113 par le pape Pascal II qui décide de la primauté de l'hôpital de Jérusalem. Militarisé par la suite en suivant l'exemple de l'ordre du temple.
Le Temple: fondé en "terre sainte" par des chevaliers désirant à l'origine protéger les pèlerins en route de Acre à Jérusalem. Ordre religieux et militaire qui a développé des maisons dans toute l'Europe.

Les croisades
Sans rentrer dans les détails de ce long sujet, il faut savoir que:
 Les chrétiens passèrent plus de temps à se battre entre eux qu'à "sauver" les lieux saints (où d'ailleurs les chrétiens étaient parfaitement tolérés et intégrés).
Citation du site Jours d'Histoire (http://perso.wanadoo.fr/herodote)
"Les croisades eurent aussi lieu en France au XIIième siècle, spécifiquement contre les Albigeois et les Cathares, accusés d'hérésie. Le 22 juillet 1209, la population de Béziers est massacrée par une armée de croisés. L'objectif est d'attaquer et soumettre les seigneuries et les villes soutenant l'hérésie. Béziers est la première cible importante. La ville est en majorité catholique mais refuse de livrer les bonshommes cathares auxquels elle a accordé l'hospitalité. Les croisés donnent l'assaut sans attendre. Aux guerriers venus lui demander comment distinguer les hérétiques des autres habitants, le légat répond par un mot resté fameux: «Tuez-les tous et Dieu reconnaîtra les siens!» C'est ainsi que périssent les 22.000 habitants de la ville. Le légat veut par ce massacre dissuader les autres villes du Midi de résister aux envahisseurs."
 Les motivations purement religieuses ne sont plus considérées de nos jours comme valables. Une bonne partie des chevaliers allait guerroyer pour se tailler un fief en orient.



Noblesse et Chevalerie

La Chevalerie
Contrairement aux idées reçues, les tournois entre deux chevaliers s'affrontant dans des lices fermées n'ont jamais existé au moyen-âge. Ce sport ne s'est développé qu'à la toute fin de la période, plus vers la renaissance (1400 et après). Quand vous voyez un duel de chevaliers dans un film comme Ivanhoé, c'est une imposture!
Par contre les tournois entre troupes sur des lieux ouverts sont attestés depuis le XIIième siècle. A ce moment il s'agit plus d'un entraînement vigoureux au combat, ou d'un défi entre armées rivales.
Le code d'honneur des chevaliers? C'est avant out un ensemble de règles tardives que l'église tenta d'imposer aux Chevaliers. D'ailleurs l'Eglise n'a jamais aimé les chevaliers, trop belliqueux à son goût. L'Eglise n'a d'ailleurs de cesse de limiter les périodes de guerre "acceptables" avec la Paix de Dieux (989) qui interdit le meurtre des moines, clercs, femmes et animaux domestiques. Elle interdit aussi la guerre les jours saints et du jeudi soir au lundi matin.

Les chevaliers du début du moyen-âge sont plus certainement des rustres et l'amour courtois si souvent chanté est…inventé tardivement par des troubadours le plus souvent postérieurs à la période.

Et ce chevalier, va-t-il souvent à la bataille?
Non. Statistiquement un chevalier, sur sa période de vie, verra entre 0 et 1 bataille majeure (elles sont rares), quelques escarmouches et sera surtout en lutte avec son voisin pour partager un pré ou rectifier une frontière. D'ailleurs, les batailles rangées sont rares. Les coups de main et les sièges sont la règle.

La vie de Chevalier est-elle dangereuse?
Confronté à d'autres chevaliers, non. Le but du combat est de faire des prisonniers pour les rançonner. Par contre la piétaille n'en a cure et occis allègrement les chevaliers qui lui passe à porté de main. Ceci dit, c'est rare.

Qu'est ce qui fait de vous un noble?
En un mot comme en cent, en ces époques troublées (10ième au 13ième siècle), le fait de se conduire comme tel! Il n'y a pas d'état civil. Quiconque détient un fief et se conduit comme un noble a toute les chances d'être considéré comme tel. Etre un homme libre rendant hommage à un puissant peut suffire aussi. Etre riche et opulent aussi. Par la suite, l'organisation féodale organise un peu les choses (je suis ton suzerain-je te donne un fief)
Il existe aussi de la noblesse "de robe" dès le 12ième siècle. Il s'agit le plus souvent de conseillers du roi anoblis.

Qu'est ce qui fait de vous un chevalier?
Ici plusieurs choses à dire:
un chevalier est pas forcément un noble (du moins au début du Moyen-Age)
un chevalier est tel car il a les insignes de cette fonction (cheval, arme, armure). S'il les perd, il n'est plus chevalier.

Un seigneur est un noble?
Non Il existe différentes seigneuries:
féodale (relation synallagmatique entre un "seigneur" et un "vassal")
foncière (possession de terres),
banale (appropriation par un seigneur d'anciens droits royaux (le ban)
cléricale (un évêque peut être seigneur d'un territoire)

Le seigneur local a tous les droits?
Oh que non! Les paysans et marchands doivent être attirés sur les terres. D'où le fait d'accorder des chartes, exemptions et privilèges.




Militaire

Le commandant charge à la tête de ses troupes
Pas forcément. Le roi a souvent le rôle se soutenir le moral en se montrant et en menant quelque action pendant que le commandement effectif est exercé par un général autrement capable. C'est le cas à Bouvines (Philippe Auguste) ou à Marignan (François 1ier). Attention, cela ne veut pas dire que le roi n'est pas un bon guerrier au niveau individuel, seulement qu'il ne maîtrise pas forcément la science de la manipulation d'une armée.

Les armées classiques
L'armée Française est organisée sur le modèle de la "Lance". Il s'agit d'une unité administrative comprenant un chevalier (cavalier lourd), plusieurs sergents ou hommes d'arme montés (ils combattent souvent démontés), quelques écuyers et de la piétaille. En tout une cinquantaine d'hommes
Pourquoi cette organisation? Tout simplement parce que le fractionnement de l'autorité empêche la création de régiments constitués. Il est plus facile pour le roi de convoquer à telle date un chevalier, à charge pour lui d'amener sa Lance. Cette troupe est en fait constituée d'un chevalier, de ses hommes les plus proches (les sergents), de ses apprentis (les écuyers) et de paysans plus ou moins volontaires venant de son fief (la piétaille). Certains ont comparé cette organisation à celle d'une famille mafieuse (ceci dit, vu les méthodes d'extorsion de certains chevaliers, ne n'est pas absurde).
Au combat, cette formation serait désastreuse et des unités sont construites autour de chaque type de combattant: les sergents avec les sergents et ainsi de suite. Tous ces "régiments" (le terme est anachronique) sont placés sous le commandement d'un capitaine. N'ayant jamais eu l'occasion de s'entraîner ensemble, on imagine bien que la cohésion de ces unités est faible.

Les écuyers sont de futurs chevaliers
Pas forcément. Si un chevalier passe souvent par ce stade, bon nombre d'écuyers restent des
serviteurs toute leur vie.

La hiérarchie
Oubliez les grades actuels. En gros il y a: le roi, les capitaines, les lieutenants et les sergents. C'est tout.

Un "officier" fait parti de l'armée.
Non. Littéralement il a un "office" (une fonction) dans l'appareil d'état. Ce peut être un militaire, mais aussi un conseiller ou un diplomate.

Les armes les plus puissantes?
L'arc long gallois. Très puissant mais demandant des années d'entraînement. Contrairement à la légende, ce n'est pas tant sa capacité à traverser les armures de plate qui causa des défaites françaises, mais le fait que les chevaux, moins protégés, se faisaient estamper et désarçonnaient leurs cavaliers.
L'arbalète: une vraie cochonnerie. Précise à longue portée, capable de traverser les cuirasses avec une pointe détachable qui se fiche dans les chairs.

Un chevalier ne peut pas combattre à pied?
Faux. Par contre ce qui est vrai c'est qu'il doit s'y préparer en modifiant légèrement son équipement pour avoir une plus grande aisance dans les mouvements (par exemple en raccourcissant la taille des protections de pied. Imaginez combattre avec des chaussures de cycliste. Cela aurait le même effet).

Pourquoi les chevaliers aiment tant le choc?
Comme au temps de Hoplites grecs, le facteur principal est la fatigue. Imaginez porter une armure lourde. Vous et votre cheval n'ont qu'un "autonomie" réduite avant épuisement total. D'où la préférence pour un choc rapide et décisif. D'ailleurs il n'est pas rare de voir dans les chroniques des batailles s'arrêter pour que les deux camps se reposent et se restaurent avant de reprendre le combat.

Notre escrime ressemble à celle de l'époque?
Non! La différence fondamentale est la recherche de l'efficacité et de la première "touche". Avec nos armées émoussées, on comte les points. A l'époque on recherche à mettre l'adversaire à terre, peu importe le moyen. L'épée sert à attaquer, le bouclier à parer ET à attaquer. On ne cherche pas à fignoler: toute blessure est bonne à exploiter, toutes les astuces sont valables.

Le chevalier est l'arme ultime qui décide de toute bataille?
Non, non, et encore non! Le succès, quelle que soit l'époque et le continent dépend de la coordination entre des unités complémentaires. Pour les joueurs de Wargame, c'est une évidence. Prenons quelques exemple:
Azincourt (1415): 50.000 combattants contre 15.000, mais les Français succombent car ils se montrent indisciplinés. Les chevaliers n'obéissent pas aux ordres de prudence du duc de Berry. Ils sont fatigués (il pleut, et ils passent la nuit sur leurs chevaux). Ils ne laissent pas les arbalétriers génois préparer le terrain. Ils chargent à travers un terrain marécageux des anglais retranchés derrière des pieux. En gros, ils ont fait toutes les erreurs possibles! Ce qui a rendu cette bataille célèbre est le refus des anglais de prendre des prisonniers contre rançon (pertes de 10.000 contre 1.600). Cette bataille est un exemple parfait des conséquences du manque de coordination de chevaliers certes braves, mais indisciplinés.
Castillon (1453), 50 ans après, les français ont compris la leçon. Les unités sont professionnalisées, les premiers régiments d'hommes d'Arme soldés par le roi sont en voie de constitution. L'artillerie est utilisée de manière rationnelle: concentrée, couverte par de l'infanterie, les tactiques sont éprouvées, un camp retranché organisé mis en place. Le bilan est prévisible: l'armée anglais attaquante (pour une fois) est anéantie.

Mais à quoi sert le Chevalier alors?
Le Chevalier peut être considéré comme un cavalier lourd très puissant dans le choc, mais fragile devant des adversaires retranchés. Sa cible de prédilection est un autre chevalier. Contre le l'infanterie désorganisée ou de la milice, il est tout puissant. Contre de l'infanterie entraînée (comme les Shiltrons écossais ou les hallebardiers suisses), une charge de cavalerie est un désastre.
La solution contre les Suisses date de la renaissance: François 1ier utilise la coordination des trois armes et son artillerie en position défensive pour stopper les colonnes suisses.

Quel est le plus important facteur de puissance?
N'oubliez pas que le facteur majeur de toute guerre est l'argent! Pas les hommes ni les provisions. Avec de l'argent on a tout! Saint Louis est connu pour avoir développé le domaine Royal par avant tout la négociation et la corruption, pas les batailles.

Comment prend on un château?
Prenons l'exemple de Château Gaillard, clef de la Normandie, assiégé par les français au XIIIième siècle.
Devant la puissance terrible des châteaux médiévaux, la méthode la plus courant est la négociation: on achète un seigneur, un serviteur, ou on promet la vie sauve si le seigneur change de suzerain. Il est courant que les alliances changent à chaque saison dans les zones de conflit. Ici la négociation est impossible; la garnison dépend directement du roi d'Angleterre.
En cas d'échec, la méthode suivant est le siège. On essaye d'affamer le défenseur. N'allez pas croire qu'il suffit d'attendre: l'attaquant doit payer son armée lorsqu'il dépasse les 30 jours de service du par les obligés du fait des liens féodaux. Il doit la nourrir. Il est installé en rase campagne, souvent dévastée et les épidémies sont promptes à survenir. Une armée de secours est toujours à craindre. Dans le siège, les communications sont coupées avec la terre et la rivière
La méthode la plus rapide et la plus sanglante, mais pas toujours la plus coûteuse est l'assaut direct. Pour cela les trébuchets et pierrières dévastent les défenses. Les mineurs sapent les murailles. Un assaut direct contre une forteresse avertie n'est jamais lancé. L'échec est assuré!





Dernière modification par cracou2 ; 15/09/2019 à 22h10.
Citation :
Provient du message de Moutton
Il manque quand meme photos et vidéos d'époque pour faire un bon reportage.
Comme reportage vidéo je conseille "Jaberwocky", il montre bien l'ambiance de cette époque.
("le nom de la rose" aussi)
Citation :
Les croisades
Sans rentrer dans les détails de ce long sujet, il faut savoir que:
 Les chrétiens passèrent plus de temps à se battre entre eux qu'à "sauver" les lieux saints (où d'ailleurs les chrétiens étaient parfaitement tolérés et intégrés).
Et parfois et ils se cassaient le nez et se contentaient de ramener des fruits exotiques. Comme la 2ème croisade (ou 5ème, les légendes divergent), d'où les combattants seraient revenus bredouilles avec seulement des pruneaux, et qui aurait donné naissance à l'expression "Y aller pour des prunes".

Non, ce n'est pas un fait historique, c'est plutôt une explication apocryphe. Mais je la trouve jolie quand même...
Citation :
Provient du message de FautVoir
Et parfois et ils se cassaient le nez et se contentaient de ramener des fruits exotiques. Comme la 2ème croisade (ou 5ème, les légendes divergent), d'où les combattants seraient revenus bredouilles avec seulement des pruneaux, et qui aurait donné naissance à l'expression "Y aller pour des prunes".

Non, ce n'est pas un fait historique, c'est plutôt une explication apocryphe. Mais je la trouve jolie quand même...

A noter qu'ils sont partis pour la 3 eme croisade avec la ferme intention de planter des radis (symbole crhetien tres connu des initiés) à Jerusalem, malheureusement, une fois sur place tout leur radis etaient pourris, ce qui a donné l'expression : "Etre sans un radis".
Citation :
L'église ressemble à celle que nous connaissons?
La cathédrale est le lieu de rencontre. Elle est décorée et peinte. Il n'y a pas de bancs. D'ailleurs, à l'époque l'église romane (basse et peu éclairée) est encore la norme.
Mais il y aurait tellement de gens a crier au sacrilège si l'on repeignait les églises avec les couleurs de l'époque...
J'adore ce poste, je vais fais le sauvegarder d'ailleurs ! Très bon résumé, je suis heureux de voir que je ne me faisais pas trop de fausse idée (voir aucune ).

Petite précision :
Citation :
L'arbalète: une vraie cochonnerie. Précise à longue portée, capable de traverser les cuirasses avec une pointe détachable qui se fiche dans les chairs.
Si mes souvenirs des fiches d'histoire AOE II son bon:
Cette arme fut interdite par le pape justement à cause de son efficacité diabolique.
il me semblait qu'un des avantages puissant de l'arc long sur les arbaletes francaises, avait été leur rapidité de rechargement ? [systeme d'engrenages et biellettes pour les francais, simple corde à bander à force pour les anglais ?]

je me trompes ?


Sinon, une autre question : est il vrai qu'il existait un corps d'armee specifiquement equipé pour tuer les chevaliers tombés à plats sur le champs de bataille ? [petites dagues qui, glissées entre le heaume et le haut d'armure, egorgeait ou coupait l'echine du chevalier inapte a se relever ?]


Et enfin, est il vrai aussi que le massacre d'une ville etait rare ? [du fait de la vraie valeur d'une ville n'est ni sa position, ni ses murs, mais les marchands et marchandises qui y amenent de l'or dans les caisses seigneurales ?]
Re: La VRAIE vie au Moyen Age
Citation :
Provient du message de cracou2
Les cimetières sont à l'extérieur des villes?
Non, près de l'église. D'ailleurs le cimetière sert aussi de lieu de réunion car c'est un des seuls endroit dégagé de la ville.
Ca se n'est pas entièrement exacte, c'est vrai pour les village, mais pour les grande ville comme Paris les grands cimetières sont a la base construit a l'exterieur des ville, c'est l'agrandissement des villes aux cours des années qui font que les villes s'étendent autours des cimetière pour finalement les englober.

Ce qui a finit par posé d'enormes problèmes sanitaire entre autre et qui a mener a la destruction de ces cimetierre et au déplacement des ossements vers ce qui deviendra les catacombes sur Paris par exemple.
l'arbalète, interdite entre chrétiens, sur les autres, on peut.


>il me semblait qu'un des avantages puissant de l'arc long sur les arbaletes francaises, avait été leur rapidité de rechargement ? [systeme d'engrenages et biellettes pour les francais, simple corde à bander à force pour les anglais ?]

tout est discutable:
- l'arc long est plus rapide, mais nécessite une trajectoire en cloche et a une pénétration interressante, mais limitée sur un bon pavois, bouclier
- l'archer est mobile au pas de l'infanterie
- l'arbalète a une portée en tir tendu bien plus longue et aucune protection ne résiste à son tir.
- l'arbalétrier est relativement immobile (il plante son pavois en terre et ne bouge plus)

En fait, tout dépend de la situation tactique. enh toute rigueur, les archers se feront planter par les arbalétriers à distance... mais, par exemple à Azincourt, il pleuvait alors les cordes des arbalètes étaient distendues et la portée réduite (comme quoi la guerre ca tient à des pas grand chose).
en fait, l'arbalète peut bloquer de l'infanterie lourdement blindée ou de la cavalerie, mais les archer peuvent saturer l'air. tout est une question de protection.
En plus les archers ont besoin de régler leur tir (dans une bataille contre les écossais, ils se sont fait planter car les écossais leur ont sauté dessus avant que la bonne distance soit trouvée).

en clair, ces armes sont complémentaires. le problème c'est que les français, indisciplinés, ont pas laissé les arbalétriers génois nettoyer le terrain.

>Sinon, une autre question : est il vrai qu'il existait un corps d'armee specifiquement equipé pour tuer les chevaliers tombés à plats sur le champs de bataille ?

une arme, la "miséricorde"

>Et enfin, est il vrai aussi que le massacre d'une ville etait rare ? [du fait de la vraie valeur d'une ville n'est ni sa position, ni ses murs, mais les marchands et marchandises qui y amenent de l'or dans les caisses seigneurales ?]

tout dépend de qui attaque la ville:
des routiers n'en ont cure et pillent tout
un autre seigneur sera plus coulant
un seigneur contre ses gens en révolte pendra sûrement tout le monde (comme le duc de bourgogne envers les ville flamandes)
des croisés videront la ville avant de se l'approprier...

tout dépend de la situation.
Citation :
Provient du message de Louis Le Dodu
Maintenant il vous reste plus qu'as acheter des bouquins de Warhammer, add ou autre rolemaster et faire un scenario
Je serais prêt à parier que les personnes concernées par ce message n'ont pas eu le courage de lire le thread
Citation :
Provient du message de Shell Lamardente
Je serais prêt à parier que les personnes concernées par ce message n'ont pas eu le courage de lire le thread
Ouais, moi je vais faire un vampire Dark Age avec ca
Dans le même ordre d'idée, n'oubliez pas de lire "Pour en finir avec le Moyen Age" de Régine Pernoud ou encore les excellents ouvrages de la collection Points Histoire

Citation :
Provient du message de cracou2
l'arbalète, interdite entre chrétiens, sur les autres, on peut.
chevaliers : Nerf arbalète ! les arbalétriers exploitent le bug qui leur permet de one-shooter un chevalier dans sa full plate craftée !
pape : it was never intended que les arbalètes fassent tant de dégats ; malheureusement nous avons du mal à modifier la table de dégats dans le code du jeu, en attendant que nous y arrivions, tout arbalétrier qui abattra un chevalier en armure sera immédiatement lockouté pour cause de non respect du fair play


Citation :

tout est discutable:
- l'arc long est plus rapide, mais nécessite une trajectoire en cloche et a une pénétration interressante, mais limitée sur un bon pavois, bouclier
- l'archer est mobile au pas de l'infanterie
- l'arbalète a une portée en tir tendu bien plus longue et aucune protection ne résiste à son tir.
- l'arbalétrier est relativement immobile (il plante son pavois en terre et ne bouge plus)

En fait, tout dépend de la situation tactique. enh toute rigueur, les archers se feront planter par les arbalétriers à distance...
heu... on peut aussi utiliser un arc long en tir direct, si, si !
je ne suis même pas sur que des arbalétriers «plantent» des archers en tir rangé à distance moyenne... vu que les archers pourront tirer bien plus que les arbalétriers. la première salve de carreaux fera très mal... mais le temps qu'ils rechargent pour la 2e salve... ils risquent de tous se faire tuer
de toutes façons ca dépend beaucoup de la distance, et aussi de l'entrainement des archers (une arbalète doit être plus facile à utiliser qu'un arc long...)

à noter aussi que des considérations telles que le prix des flèches et des carreaux doivent être prises en compte au niveau stratégique... des archers consomment certainement plus de munitions que des arbalétriers.
Citation :
Provient du message de Lango Silma
heu... on peut aussi utiliser un arc long en tir direct, si, si !
je ne suis même pas sur que des arbalétriers «plantent» des archers en tir rangé à distance moyenne... vu que les archers pourront tirer bien plus que les arbalétriers. la première salve de carreaux fera très mal... mais le temps qu'ils rechargent pour la 2e salve... ils risquent de tous se faire tuer
de toutes façons ca dépend beaucoup de la distance, et aussi de l'entrainement des archers (une arbalète doit être plus facile à utiliser qu'un arc long...)
On peut utilisé un arc long en tire direct mais cela aura beaucoup moins d'impact sur un homme en armure.
En fait la première salve sera décisive, les arbalétrier pouvant tirer avant que les archers arrivent a distance de tir, de plus une fois la premiere salve lancée le nombre d'archer a riposter sera bien moins important, quand on se prend un carreau d'arbalète on ne tire plus a l'arc après, meme si on l'a prit dans la cuisse (rien que le choc reçu peu s'avérer mortel)

Mais encore une fois cela depend des condition topographique, de la météo, des hommes, etc.


Citation :
à noter aussi que des considérations telles que le prix des flèches et des carreaux doivent être prises en compte au niveau stratégique... des archers consomment certainement plus de munitions que des arbalétriers.

Je pinaille mais c'est au niveau logistique pas tactique
Arrow
Citation :
Provient du message de cracou2
>il me semblait qu'un des avantages puissant de l'arc long sur les arbaletes francaises, avait été leur rapidité de rechargement ? [systeme d'engrenages et biellettes pour les francais, simple corde à bander à force pour les anglais ?]
Ben oui, c'est aussi ce que j'ai retenu de mes lectures de jeunesse...la terrible efficacité des archers anglais, le meilleur exemple ayant été la bataille de Crécy. Non?!
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