[Orcanie] L'Vieux Cid raconte

 
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« Ouaip, on en trouve d’gens point fréquentab’ sur nos terres. Y’en a pour tous l’goûts ; des gars qui z’en veulent qu’à vot’bourse, des tondus qui z’en veulent qu’à vot’âme, des magos qui pensent qu’à vous j’ter des maléfices, et tout un tas d’aut’gars, j’vous l’dis. Mais y sont pas tous comme ça, qu’la Lumière illumine mon cul si j’vous dis point la vérité.

Tiens, j’m’rappelle une histoire qui m’est arrivée à Cornouailles, vous savez le pays d’tarés. C’est moche, y a plein d’sales bêtes qui sont prêt’à vous sauter d’ssus et faire valser vos tripes, et les gars qui z’y habitent là sont tous dérangés du ciboulot, si vous voyez c’que j’veux dire. Ben pourtant, c’est y bien là qu’mon histoire s’est passée, ouaip. Qu’es’t’a, toi ? C’est moi qui raconte c’tt’histoire, alors si t’y es pas content, ben t’as qu’à t’couper les oreilles et clouer ta grande gueule ! J’peux même l’faire pour toi, tiens…ah, j’aime mieux ça. Bon, où qu’j’en étais, moi ? Ah ouaip, mon histoire.

J’avais un travail à faire à Cornouailles ; passe que ça a beau être un pays d’tarés, n’empêche qui z’y a plein de trésors et autres trucs que les bourges payeraient cher pour avoir dans leurs foutues maisons. Ouaip, j’sais, j’dois pas dire du mal des bourges, enfin point trop fort pour qui z’y m’entendent point. Et pis z’y payent bien, les bourges, alors c’est pour ça qu’j’ai accepté. Faut dire qu’je savais point ce qui z’y avait là bas comme saleté. J’ai taillé mon ch’min à travers tout un tas de foutues bestioles, et j’peux dire qui z’en avait un tas ! Y avait une montagne de cadavres après qu’j’en avais fini avec eux, ouaip, j’vous l’dis, moi. Mais bon, z’étaient trop nombreux, y en avait toujours deux aut’ pour vous sauter d’ssus dès qu’vous sortez vot’lame de leur bide plein d’sang. J’pensais qu’j’allais y rester, mais l’Vieux Cid n’allait pas s’laisser faire. J’avais pas tué tous ces tarés de druides près d’Humberton par hasard, si tu vois c’que j’veux dire. Alors j’me suis battu encor’ et encor’, et y en a plein d’aut’ qui sont tombés. J’voyais tout rouge tellement qu’le sang y pissait partout, comme la chatte d’une jeune vierge l’jour d’son dépuc’lage. <laisse apparaître sa dentition imparfaite dans un large sourire> Ouaip, c’était un beau combat, mais com’tous les combats, y a une fin et j’voyais la mienne arriver. Puis du rouge v’là t’y pas qu’ça a viré au noir, et puis plus rien. J’me suis dit à un moment qu’c’était fini, et j’pensais une dernière fois à tous ces j’tons que j’allais pas voir la couleur.

Ben pourtant, j’suis point mort, sinon j’serais pas là en train d’vous parler maint’nant, si vous voyez c’que j’veux dire. Ouaip, j’me suis réveillé dans une belle couche, avec plein d’bandages partout, et un toit au d’ssus de ma tête. J’étais dans une chambre pas dégueu du tout, si tu vois c’que j’veux dire. J’étais un peu désorienté et j’ai voulu m’lever, mais y avait une fille à côté qui m’a dit de pas l’faire et d’me reposer. Ouaip, une fille, comme j’vous dis, avec une d’ces armures de mailles comme en portent ces tondus d’l’Eglise, qu’la Lumière m’illumine le cul si j’dis point la vérité. J’lui ai demandé où j’étais et comment j’suis arrivé ici…ben elle m’a répondu qu’j’étais au relais de Cornouailles et qu’c’était elle qui m’y avait amenée. Elle a ajouté qu’j’avais eu beaucoup de chance, qu’mon corps était résistant. Ben tiens ! L’Vieux Cid en a vu des mûres et des point belles, pour sûr ! C’est c’que j’lui ai dit, et elle s’est contentée d’sourire. Crélu, quel sourire ! Son visage était tout mignon, com’ celle d’une de nos jeunes filles qu’on garde dans nos maisons. Mais l’sien était tout crasseux, tout comme l’reste de ses vêtements d’ailleurs. Cett’fille, elle avait bourlingué un bout d’temps, j’vous l’dis moi. C’était point une d’ces bourges qui piaille sans arrêt à la moindre p’tite mouche qui vole au d’ssus d’leur tête, pour sûr. Elle prenait soin d’moi p’dant tout un temps, venant chaqu’jour voir comment j’allais. Quand j’lui ai dit qu’elle perdait son temps avec un vieux gars com’ moi, elle m’a encore sourit et m’a répondu que c’n’était point l’cas, qu’ça n’la dérangeait pas. Ouaip, elle avait même réparé mon armure, et c’était pas un travail d’tapette ! Crélu, non, c’était d’la bonne qualité, que’qu’un qui s’y connaît parfaitement. J’me suis d’mandé qui elle était, cett’ fille, mais j’sais qu’trop bin qu’les gens comme elle z’aiment pas trop qu’on parle d’ça. C’était point une d’ces tondus, elle était pas comme eux.

Pis un jour, j’me suis levé, guéri. Elle est v’nue alors pour la dernière fois, m’a confié un petit sac en cuir et m’a prié d’faire attention à moi. Puis elle est partie, sans rien dire d’plus, et j’l’ai laissée faire. Les gens com’elle, ça préfère partir en silence. J’respecte ça, moi, j’vous l’dis. Et y faut l’respecter ; passe que si on parle d’ces héros dans les histoires, c’est passe qui y en a des tas d’autres, des pas héros du tout ceux-là, dont on parle jamais. Et pourtant, on devrait tiens, et c’est pour ça qu’je parle d’elle aujourd’hui, ouaip. Quoi ? Son nom ? J’sais pas, j’lui ai jamais demandé, et elle a pas d’mandé le mien non plus, figure toi. Mais j’me souviens d’son visage et d’son sourire. Et ça m’fait chaud au cœur d’savoir qui y a encor’ des gens com’elle sur nos terres, ouaip. Si elle avait pas été là, l’Vieux Cid vous causerait plus maint’nant.

Quoi ? C’qui y avait dans le sac ? t’es bien curieux, garçon, mais j’vais t’le dire quand même. C’était c’que j’étais v’nu chercher dans ces foutues plaines de Cornouailles. Ouaip, parfaitement, elle l’a récupéré pour moi ! J’sais pas comment elle a fait, mais elle l’a fait. Et tu sais quoi, garçon ? J’ai pu voir la couleur d’mes j’tons grâce à elle ! <éclate d’un rire bien gras à ces dernières paroles> Bon, c’est y pas tout ça, mais ça m’a donné soif d’vous raconter c’tt’histoire ! Allez, garçon, va m’chercher à boire ! Et pas d’la pisse d’boueux ! <rire dans l’assemblée, alors que le brouhaha de l’auberge reprend le dessus> »
Citation :
Provient du message de Mejai
comme clemence.....prend un autre compte parce que ca fait drole d'associer Anika a ce texte quand on la connais
Relit le texte mejai et demande toi qui est cette cleresse qui repare les armures et qui a un sourire d'ange
Citation :
Provient du message de Clemence Naerth
Relit le texte mejai et demande toi qui est cette cleresse qui repare les armures et qui a un sourire d'ange
heuuuu j'avais bien compris Clem ca n'empeche que c'est pas Anika qui raconte....(mais elle me prend pour une andouille ma parole )
Franchement super, on croirait vraiment être assis à côté de svieux Cid

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